Lettre n° 1978
Par la grâce de D.ieu,
17 Tévet 5713,
Brooklyn,
Aux dirigeants de l’association ‘Habad en Terre Sainte,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre télégramme relatif à la visite, ici même, de monsieur Kol(1). Il est venu me voir jeudi dernier et, au cours de notre discussion, il m’a dit très simplement qu’il tiendrait promesse à propos de la construction de l’école agricole du Kfar(2). Pour ma part, j’ai confirmé, sous ma propre responsabilité, que la moitié du montant de la dépense serait remboursée à l’Agence juive dans les cinq ans(3).
Répondant à ma question, il m’a indiqué qu’il était préférable de choisir des maisons en bois préfabriquées, importées de l’étranger. Mais, par la suite, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec un entrepreneur de Terre Sainte. Ce dernier m’a dit qu’il faut à tout prix obtenir une construction solide, de briques et de mortier, malgré le surcoût. En effet, la chaleur est très forte et l’atmosphère est sèche, ce qui porte préjudice à ces constructions en bois. Vous vérifierez tout cela sur place.
Monsieur Kol m’a dit également que la construction durerait environ un semestre, s’il s’agit d’un préfabriqué en bois et plus que cela, si c’est un édifice en brique en mortier. J’attends votre évaluation, en la matière.
J’ai été contacté(4) par le centre pour la pureté familiale, de Jérusalem, qui est dirigé par le Rav Halperin, par l’intermédiaire de leur représentant et délégué ici, le Rav Barzel. Puis, j’ai reçu une lettre provenant directement de Jérusalem, me demandant de l’aide pour construire ou achever des bains rituels en Terre Sainte.
J’ai promis mon aide, par l’intermédiaire de ma représentation en Terre Sainte, c’est-à-dire l’association ‘Habad. Cette lettre comporte une liste des points les plus urgents, avec le montant nécessaire pour chacun d’entre eux. A mon avis, ces montants sont supérieurs aux besoins. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai dit que mon aide devait nécessairement passer par l’association ‘Habad. Ainsi, ceux qui me représentent pourront évaluer les besoins sur place.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de constituer un centre autonome de construction de bains rituels. En chaque endroit auquel on viendra en aide, on analysera la situation et l’on vérifiera que les fonds sont consacrés uniquement à cela. Le Rav Barzel a dû accepter cette condition, bien qu’à contrecœur. Néanmoins, il a demandé que l’on fasse mention de son intervention et j’ai, bien sûr, accepté qu’il en soit ainsi.
Vous voudrez bien réfléchir à tout cela et apporter votre aide dans l’un de ces endroits, se trouvant au moins à proximité d’un centre d’activité de ‘Habad. Par ailleurs, ce Mikwé doit également être conforme à l’avis du Rabbi Rachab, qui est notre Décisionnaire. Comme vous le savez, la Hala’ha précise que, “ dans l’endroit de Rav, on doit se conformer à l’avis de Rav, même si dans l’endroit de Chmouel…(5) ”. Pour différentes raisons, on ne transgresse pas, de cette façon, l’interdiction de constituer des groupes.
J’écris tout cela afin que vous réfléchissiez à cette question, car on vous demandera sans doute d’adopter d’autres positions. Bien évidemment, il ne faudra pas en arriver à l’affrontement, mais seulement expliquer qu’il va à l’encontre de la Hala’ha d’attendre de quelqu’un qu’il passe outre aux propos de son propre maître, surtout en la matière, puisque tous ces bains rituels peuvent être utilisés d’après l’ensemble des avis. Néanmoins, certains s’efforcent de se conformer aux souhaits de quelques Décisionnaires, au détriment d’autres, alors que d’autres personnes adoptent la position opposée.
Vous me dites avoir accepté les cinq cents Dounams pour le Kfar et vous avez ensuite reçu ma lettre(6) disant qu’il faut s’efforcer d’en obtenir mille. Interprétant mes propos, certains considèrent donc qu’on doit refuser les cinq cents Dounams, essayer d’en avoir mille et, entre temps, rester dans l’attente.
Je suis horrifié de constater que chacun développe ses propres raisonnements tortueux et affirme ensuite que tel est mon avis. Il est bien évident qu’il faut prendre possession de la terre qui est octroyée et s’en servir immédiatement. Et, l’on doit aussitôt s’efforcer d’en obtenir encore cinq cents supplémentaires. Vous m’avez vous même parlé d’une telle conception et je n’écris donc à personne d’autre pour la rejeter.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée et dans l’attente de nouvelles bonnes et détaillées, au plus vite, concernant tout ce qui vient d’être dit,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le directeur du bureau de l’Alya des jeunes de l’Agence juive.
(2) Kfar ‘Habad.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°1874.
(4) Voir, à ce propos, la lettre n°2082.
(5) On adopte l’avis de Chmouel.
(6) Il s’agit de la lettre n°1939.
17 Tévet 5713,
Brooklyn,
Aux dirigeants de l’association ‘Habad en Terre Sainte,
que D.ieu vous accorde longue vie,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre télégramme relatif à la visite, ici même, de monsieur Kol(1). Il est venu me voir jeudi dernier et, au cours de notre discussion, il m’a dit très simplement qu’il tiendrait promesse à propos de la construction de l’école agricole du Kfar(2). Pour ma part, j’ai confirmé, sous ma propre responsabilité, que la moitié du montant de la dépense serait remboursée à l’Agence juive dans les cinq ans(3).
Répondant à ma question, il m’a indiqué qu’il était préférable de choisir des maisons en bois préfabriquées, importées de l’étranger. Mais, par la suite, j’ai eu l’occasion de m’entretenir avec un entrepreneur de Terre Sainte. Ce dernier m’a dit qu’il faut à tout prix obtenir une construction solide, de briques et de mortier, malgré le surcoût. En effet, la chaleur est très forte et l’atmosphère est sèche, ce qui porte préjudice à ces constructions en bois. Vous vérifierez tout cela sur place.
Monsieur Kol m’a dit également que la construction durerait environ un semestre, s’il s’agit d’un préfabriqué en bois et plus que cela, si c’est un édifice en brique en mortier. J’attends votre évaluation, en la matière.
J’ai été contacté(4) par le centre pour la pureté familiale, de Jérusalem, qui est dirigé par le Rav Halperin, par l’intermédiaire de leur représentant et délégué ici, le Rav Barzel. Puis, j’ai reçu une lettre provenant directement de Jérusalem, me demandant de l’aide pour construire ou achever des bains rituels en Terre Sainte.
J’ai promis mon aide, par l’intermédiaire de ma représentation en Terre Sainte, c’est-à-dire l’association ‘Habad. Cette lettre comporte une liste des points les plus urgents, avec le montant nécessaire pour chacun d’entre eux. A mon avis, ces montants sont supérieurs aux besoins. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai dit que mon aide devait nécessairement passer par l’association ‘Habad. Ainsi, ceux qui me représentent pourront évaluer les besoins sur place.
Bien évidemment, il ne s’agit pas de constituer un centre autonome de construction de bains rituels. En chaque endroit auquel on viendra en aide, on analysera la situation et l’on vérifiera que les fonds sont consacrés uniquement à cela. Le Rav Barzel a dû accepter cette condition, bien qu’à contrecœur. Néanmoins, il a demandé que l’on fasse mention de son intervention et j’ai, bien sûr, accepté qu’il en soit ainsi.
Vous voudrez bien réfléchir à tout cela et apporter votre aide dans l’un de ces endroits, se trouvant au moins à proximité d’un centre d’activité de ‘Habad. Par ailleurs, ce Mikwé doit également être conforme à l’avis du Rabbi Rachab, qui est notre Décisionnaire. Comme vous le savez, la Hala’ha précise que, “ dans l’endroit de Rav, on doit se conformer à l’avis de Rav, même si dans l’endroit de Chmouel…(5) ”. Pour différentes raisons, on ne transgresse pas, de cette façon, l’interdiction de constituer des groupes.
J’écris tout cela afin que vous réfléchissiez à cette question, car on vous demandera sans doute d’adopter d’autres positions. Bien évidemment, il ne faudra pas en arriver à l’affrontement, mais seulement expliquer qu’il va à l’encontre de la Hala’ha d’attendre de quelqu’un qu’il passe outre aux propos de son propre maître, surtout en la matière, puisque tous ces bains rituels peuvent être utilisés d’après l’ensemble des avis. Néanmoins, certains s’efforcent de se conformer aux souhaits de quelques Décisionnaires, au détriment d’autres, alors que d’autres personnes adoptent la position opposée.
Vous me dites avoir accepté les cinq cents Dounams pour le Kfar et vous avez ensuite reçu ma lettre(6) disant qu’il faut s’efforcer d’en obtenir mille. Interprétant mes propos, certains considèrent donc qu’on doit refuser les cinq cents Dounams, essayer d’en avoir mille et, entre temps, rester dans l’attente.
Je suis horrifié de constater que chacun développe ses propres raisonnements tortueux et affirme ensuite que tel est mon avis. Il est bien évident qu’il faut prendre possession de la terre qui est octroyée et s’en servir immédiatement. Et, l’on doit aussitôt s’efforcer d’en obtenir encore cinq cents supplémentaires. Vous m’avez vous même parlé d’une telle conception et je n’écris donc à personne d’autre pour la rejeter.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée et dans l’attente de nouvelles bonnes et détaillées, au plus vite, concernant tout ce qui vient d’être dit,
M. Schneerson,
Notes
(1) Le directeur du bureau de l’Alya des jeunes de l’Agence juive.
(2) Kfar ‘Habad.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°1874.
(4) Voir, à ce propos, la lettre n°2082.
(5) On adopte l’avis de Chmouel.
(6) Il s’agit de la lettre n°1939.