Lettre n° 1988
Par la grâce de D.ieu,
25 Tévet 5713,
Brooklyn,
Au Rav, grand érudit, distingué ‘Hassid qui craint
D.ieu et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Nissan(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre dans laquelle vous me dites que, selon ce que l’on vous a rapporté, il est préférable, dans la tradition Loubavitch, de ne pas se servir d’un robinet en caoutchouc(2). Il est vrai que le Rabbi Rachab a donné une instruction en ce sens et celle-ci est, du reste, imprimée dans votre livre, au paragraphe 11(3). Je n’en ai pas entendu la raison, si ce n’est ce qui est dit dans cette instruction, c’est-à-dire le fait que cette matière peut contracter l’impureté. De fait, vous citez vous-même, dans votre livre, l’avis du Maharcham, dans ses responsa, tome 1, chapitre 2.
Vous faites remarquer qu’il(4) n’est pas destiné à ce que l’on marche dessus(5), mais l’on peut expliquer simplement qu’il est fait pour boucher un orifice se trouvant sur le sol(6). Bien souvent, seule une partie de lui est saillante, sur le sol. En conséquence, la femme qui se trempe ou bien celui qui bouche le trou marchent sur lui, sans le vouloir ou même délibérément, afin de boucher convenablement l’orifice.
Même si la partie saillante est importante, on peut parfois se tenir en équilibre sur lui pour saisir ce qui se trouve sur la paroi du Mikwé. Et, il est clair que, si l’on marche dessus, même involontairement, il doit être considéré comme faisant partie du sol et étant réservé à cet usage.
Bien plus, si, en outre, on marche dessus pour boucher convenablement l’orifice, il devient effectivement, par cette action, une partie du plancher fait pour que l’on marche dessus. En pareil cas, il y a bien réservation à cette destination.
Peut-être est-il possible d’ajouter un autre point. Certains robinets(7) sont identiques à ceux que l’on place dans les éviers, c’est-à-dire qu’ils sont accrochés par une chaîne à la plaque métallique les surmontant. Or, un petit réceptacle se trouve sur cette plaque et c’est une raison de plus pour adopter la position précédemment exposée.
A ce propos, je ne possède pas les responsa du Maharcham, précédemment citées. Je me suis donc basé sur ce que vous dites vous-même dans votre livre, Taharat Maïm, à la page 182 et ce qui est brièvement rapporté dans le Darkeï Techouva, au chapitre 201, paragraphe 273, exposant précisément l’avis des plus rigoristes sur les parois. Cet avis s’écarte de ceux qui sont moins intransigeants, considérant qu’elles constituent le sol de l’édifice.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Je vous adresse le fascicule qui vient de paraître.
Notes
(1) Le Rav Nissan Telushkin, de New York. Voir, à son propos, la lettre n°1777.
(2) Dans un Mikwé. Le Rav Telushkin cite cette lettre du Rabbi dans son livre sur les lois du Mikwé, le Taharat Maïm.
(3) Voir, à ce propos, le recueil Yagdil Torah, édité à New York, tome 16, chapitre 47.
(4) Ce robinet.
(5) Condition nécessaire pour qu’il puisse contracter l’impureté.
(6) Le second bassin se trouve, en effet, sous le premier et ce robinet les rejoint.
(7) De Mikwé.
25 Tévet 5713,
Brooklyn,
Au Rav, grand érudit, distingué ‘Hassid qui craint
D.ieu et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Nissan(1),
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre dans laquelle vous me dites que, selon ce que l’on vous a rapporté, il est préférable, dans la tradition Loubavitch, de ne pas se servir d’un robinet en caoutchouc(2). Il est vrai que le Rabbi Rachab a donné une instruction en ce sens et celle-ci est, du reste, imprimée dans votre livre, au paragraphe 11(3). Je n’en ai pas entendu la raison, si ce n’est ce qui est dit dans cette instruction, c’est-à-dire le fait que cette matière peut contracter l’impureté. De fait, vous citez vous-même, dans votre livre, l’avis du Maharcham, dans ses responsa, tome 1, chapitre 2.
Vous faites remarquer qu’il(4) n’est pas destiné à ce que l’on marche dessus(5), mais l’on peut expliquer simplement qu’il est fait pour boucher un orifice se trouvant sur le sol(6). Bien souvent, seule une partie de lui est saillante, sur le sol. En conséquence, la femme qui se trempe ou bien celui qui bouche le trou marchent sur lui, sans le vouloir ou même délibérément, afin de boucher convenablement l’orifice.
Même si la partie saillante est importante, on peut parfois se tenir en équilibre sur lui pour saisir ce qui se trouve sur la paroi du Mikwé. Et, il est clair que, si l’on marche dessus, même involontairement, il doit être considéré comme faisant partie du sol et étant réservé à cet usage.
Bien plus, si, en outre, on marche dessus pour boucher convenablement l’orifice, il devient effectivement, par cette action, une partie du plancher fait pour que l’on marche dessus. En pareil cas, il y a bien réservation à cette destination.
Peut-être est-il possible d’ajouter un autre point. Certains robinets(7) sont identiques à ceux que l’on place dans les éviers, c’est-à-dire qu’ils sont accrochés par une chaîne à la plaque métallique les surmontant. Or, un petit réceptacle se trouve sur cette plaque et c’est une raison de plus pour adopter la position précédemment exposée.
A ce propos, je ne possède pas les responsa du Maharcham, précédemment citées. Je me suis donc basé sur ce que vous dites vous-même dans votre livre, Taharat Maïm, à la page 182 et ce qui est brièvement rapporté dans le Darkeï Techouva, au chapitre 201, paragraphe 273, exposant précisément l’avis des plus rigoristes sur les parois. Cet avis s’écarte de ceux qui sont moins intransigeants, considérant qu’elles constituent le sol de l’édifice.
Avec mes respects et ma bénédiction,
Je vous adresse le fascicule qui vient de paraître.
Notes
(1) Le Rav Nissan Telushkin, de New York. Voir, à son propos, la lettre n°1777.
(2) Dans un Mikwé. Le Rav Telushkin cite cette lettre du Rabbi dans son livre sur les lois du Mikwé, le Taharat Maïm.
(3) Voir, à ce propos, le recueil Yagdil Torah, édité à New York, tome 16, chapitre 47.
(4) Ce robinet.
(5) Condition nécessaire pour qu’il puisse contracter l’impureté.
(6) Le second bassin se trouve, en effet, sous le premier et ce robinet les rejoint.
(7) De Mikwé.