Lettre n° 2009

Par la grâce de D.ieu,
13 Chevat 5713,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 5 Tévet, dans laquelle vous me décrivez votre situation. Vous avez eu différentes activités commerciales, mais, pour l’heure, vous n’avez pas encore connu la réussite. Il semble que vous vous en étonniez, bien que vous en donniez l’explication dès le début de votre courrier, mais, vraisemblablement, vous n’y avez pas prêté attention.

Vous commencez votre lettre en disant que, sans aucune initiative de votre part, vous avez reçu un courrier de mon beau-père, le Rabbi, dont voici les termes : “ Vous chercherez un bon parti et vous adopterez l’activité commerciale qui vous convient ”. Puis, tout de suite après cela, vous expliquez que vous vous êtes immédiatement intéressé au commerce, alors que mon beau-père, le Rabbi vous disait bien de chercher un bon parti, d’abord, d’adopter une activité commerciale, ensuite. Vous avez choisi d’aller d’emblée vers la dernière étape, sans la préparer de la manière qui convient, conformément à l’enseignement du Juste du monde, chef d’Israël.

De façon générale, il n’est nul besoin de justifier ce que vous a écrit mon beau-père, le Rabbi, la relation qu’il établit entre ces deux requêtes, ni même le fait qu’il cite le mariage avant le commerce. Néanmoins, on peut le comprendre d’après les propos de nos Sages que rapporte également le Likouteï Torah, à la fin de la Parchat Bera’ha.

La bénédiction est accordée à l’homme pour son épouse et le texte qui vient d’être cité en explique la raison. Bien sûr, certains hommes assurent leur subsistance sans remplir cette condition ou bien en fonction de l’avenir. Pour autant, la bénédiction proprement dite dépend bien de la femme.

Vous auriez donc dû mettre en pratique l’enseignement de mon beau-père, le Rabbi, trouver d’abord un bon parti, conformément à l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ l’homme a l’habitude de rechercher une femme ”. De plus, ‘Hatan, le marié est de la même étymologie que ‘Hout Darga, celui qui perd son niveau. Les paroles des Justes sont immuables.

Le Rabbi vous a demandé de trouver un bon parti et, si vous n’altérez pas votre choix, D.ieu vous permettra de le trouver effectivement. Puis, s’accomplira en vous la parole de nos Sages, commentant le verset “ afin de déposer la bénédiction à la porte de ta maison ”.

Il est, bien entendu, inutile de préciser que vous devez immédiatement intensifier votre étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Ceci sera un canal et un réceptacle supplémentaires pour susciter et intégrer la bénédiction de D.ieu, dans tous ces domaines.

Vous m’interrogez sur le libre arbitre des astres, pour Israël et pour les nations. Vous n’expliquez pas votre question, ne dites pas ce qui vous pose difficulté. L’idée est brièvement la suivante :

A) Les astres et les anges n’ont nullement le libre arbitre. Ils sont uniquement comparables à “ la cognée, dans la main du bûcheron ”, selon le Dére’h Mitsvoté’ha, à la Mitsva de la circoncision. Vous consulterez également le Likouteï Torah Behar, à la page 38b.

B) Les Juifs reçoivent toutes leurs forces, y compris dans les domaines matériels, de la Sainteté, c’est-à-dire d’un lieu qui est effectivement soumis à D.ieu. Car, “ Son peuple est partie de Lui-même ”, comme l’expliquent Igueret Ha Techouva, au chapitre 6 et le Dére’h Mitsvoté’ha, à la même référence.

C) Certains Juifs peuvent parfois tirer leur vitalité des forces du mal et de “ l’autre côté ”, parce qu’ils font “ ce qui est mal aux yeux de D.ieu ”. Il n’en est ainsi que de manière passagère, comme le dit le Kountrass Oumayan, au septième discours.

D) Les autres nations reçoivent leurs forces de la partie extérieure de la Volonté divine, qui vivifie “ l’autre côté ”, où la Divinité n’éclaire pas à l’évidence, mais se cache. Elles ont, en conséquence, une profonde conscience de leur propre existence.

Du reste, ces deux faits sont liés, comme le remarque le Kountrass Oumayan, aux discours 2 et 3. Telle est donc la source de la vitalité des nations. C’est la raison pour laquelle il ne leur est pas interdit de croire que les astres possèdent un certain pouvoir, bien qu’accessoire à celui de D.ieu, alors qu’une telle croyance est interdite à Israël, “ le peuple qui Lui est proche ”.

Avec ma bénédiction et dans l’attente de vos bonnes nouvelles,