Lettre n° 2089
Par la grâce de D.ieu,
27 Nissan 5713,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Ye’hyel Mi’hel(1),
Je vous salue et vous bénis,
A) J’ai reçu, avant Pessa’h, votre lettre qui n’était pas datée. J’ai été content d’apprendre que vous vous êtes installé dans la synagogue du Rav M. M. Kupershtuch, puisse-t-il reposer en paix(2) et que vous avez réglé tous les problèmes, concernant mon parent, le Rav Chen.
Que D.ieu vous accorde la réussite, dans cette synagogue et dans votre entourage, afin de glorifier et de diffuser “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”, de même que le luminaire de la Torah, c’est-à-dire l’enseignement de la ‘Hassidout, ses comportements et ses coutumes.
B) Concernant le second jour de la fête(3), vous pensez qu’il faut faire une différence entre ceux qui se rendent en Terre Sainte et ceux qui quittent ce pays.
Les passages du Talmud traitant de cette question, les traités Pessa’him 51a et Meguila 19a, établissent qu’une telle distinction n’a pas lieu d’être, dans la Hala’ha, y compris lorsqu’il s’agit du comportement plus rigoriste d’un certain endroit, le traité Pessa’him demandant : “ Quel endroit dépend de l’autre ? ”. Bien évidemment, ceci ne concerne pas ce qui fait l’objet de notre propos.
Vous analysez les termes de l’Admour Hazaken, dans son Choul’han Arou’h, à la fin du chapitre 496 et vous constatez une différence entre les paragraphes 7 et 11. On peut considérer que le paragraphe 7 est précisé par le paragraphe 11, qui indique comment il faut l’interpréter, puisqu’il y a une controverse, à ce sujet.
A différentes reprises, l’Admour Hazaken procède de la sorte, dans son Choul’han Arou’h. Il recopie les détails de la Loi de la manière dont il les a trouvés dans les livres des Décisionnaires qui l’ont précédé, tout comme la règle émise par le Rambam, en la matière.
C) Vous vous interrogez à propos de Lizman(4). J’ai écrit que ce terme apparaît dans le Sidour du Chneï Lou’hot Haberit. Dans l’édition dont vous disposez, vous avez trouvé Lazman.
Je faisais, en fait, allusion à la première édition. Par la suite, il y eut une intervention des imprimeurs, qui modifièrent plusieurs prières, de sorte que l’on parla du Sidour du Chneï Lou’hot Haberit uniquement à cause de son commentaire. Bien plus, en l’occurrence, ceux-ci ne savaient même pas qu’une telle différence existe.
D) Vous demandez si l’on doit répondre Amen, dans la bénédiction après le repas, après les mots Al Ye’hasserénou. J’ai, une fois, interrogé mon beau-père, le Rabbi, à ce sujet. Il m’a répondu qu’il ne le fait pas.
De plus, l’un des proches du Rabbi Rachab répondit Amen à voix haute, en sa présence, à cet endroit. Le Rabbi sourit et ne dit rien. Peut-être s’en remet-on à la fin de la bénédiction, qui est “ et nous dirons Amen ”. Néanmoins, je n’ai pas vu, là encore, que les présents répondent Amen.
Ceci me donne l’occasion de souligner à quel point il est curieux que certaines prières se concluent par “ et nous dirons Amen ” alors que ceux qui entendent ces mots ne le font pas. Il convient de se pencher sur cette question.
E) Concernant la bénédiction “ Tu m’as permis de ne plus encourir une punition pour cet enfant ”(5), vous me demandez s’il faut dire le Nom de D.ieu et mentionner Sa Royauté en la récitant. Il me semble que la réponse à cette question est déjà imprimée(6). Effectivement, on ne dit pas le Nom de D.ieu et l’on ne mentionne pas Sa Royauté.
C’est pour cela que cette bénédiction a été imprimée de cette façon, dans le Sidour Tehilat Hachem de Rostov, qui est précis.
Les maîtres de la ‘Hassidout dirent effectivement le Nom de D.ieu et mentionnèrent Sa Royauté, comme l’explique une causerie de mon beau-père, le Rabbi, mais un tel comportement ne doit pas être adopté par tous. C’est ce que m’a expliqué mon beau-père, le Rabbi.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée, en bonne santé,
Notes
(1) Le Rav Y. M. Dabroskin. Voir, à son sujet, la lettre n°2029.
(2) Dont le Rav Dabroskin a pris la succession.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°2029.
(4) Et non Lazman, dans la bénédiction de Chéhé’héyanou. Le correspondant du Rabbi fait allusion à la “ Haggada avec des commentaires et des coutumes ” dont le Rabbi est l’auteur, à la page 10.
(5) Récitée par le père, lors de la Bar Mitsva de son fils.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Hayom Yom, 12 Kislev, où il est écrit : les responsa Yad Its’hak, tome 3, chapitre 303, le Yaabets, le Maharcham de Brezan disent que l’on fait bien ainsi. C’est ce que dit le Chaareï Efraïm ”.
27 Nissan 5713,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Ye’hyel Mi’hel(1),
Je vous salue et vous bénis,
A) J’ai reçu, avant Pessa’h, votre lettre qui n’était pas datée. J’ai été content d’apprendre que vous vous êtes installé dans la synagogue du Rav M. M. Kupershtuch, puisse-t-il reposer en paix(2) et que vous avez réglé tous les problèmes, concernant mon parent, le Rav Chen.
Que D.ieu vous accorde la réussite, dans cette synagogue et dans votre entourage, afin de glorifier et de diffuser “ la bougie (qui) est une Mitsva et la Torah (qui) est une lumière ”, de même que le luminaire de la Torah, c’est-à-dire l’enseignement de la ‘Hassidout, ses comportements et ses coutumes.
B) Concernant le second jour de la fête(3), vous pensez qu’il faut faire une différence entre ceux qui se rendent en Terre Sainte et ceux qui quittent ce pays.
Les passages du Talmud traitant de cette question, les traités Pessa’him 51a et Meguila 19a, établissent qu’une telle distinction n’a pas lieu d’être, dans la Hala’ha, y compris lorsqu’il s’agit du comportement plus rigoriste d’un certain endroit, le traité Pessa’him demandant : “ Quel endroit dépend de l’autre ? ”. Bien évidemment, ceci ne concerne pas ce qui fait l’objet de notre propos.
Vous analysez les termes de l’Admour Hazaken, dans son Choul’han Arou’h, à la fin du chapitre 496 et vous constatez une différence entre les paragraphes 7 et 11. On peut considérer que le paragraphe 7 est précisé par le paragraphe 11, qui indique comment il faut l’interpréter, puisqu’il y a une controverse, à ce sujet.
A différentes reprises, l’Admour Hazaken procède de la sorte, dans son Choul’han Arou’h. Il recopie les détails de la Loi de la manière dont il les a trouvés dans les livres des Décisionnaires qui l’ont précédé, tout comme la règle émise par le Rambam, en la matière.
C) Vous vous interrogez à propos de Lizman(4). J’ai écrit que ce terme apparaît dans le Sidour du Chneï Lou’hot Haberit. Dans l’édition dont vous disposez, vous avez trouvé Lazman.
Je faisais, en fait, allusion à la première édition. Par la suite, il y eut une intervention des imprimeurs, qui modifièrent plusieurs prières, de sorte que l’on parla du Sidour du Chneï Lou’hot Haberit uniquement à cause de son commentaire. Bien plus, en l’occurrence, ceux-ci ne savaient même pas qu’une telle différence existe.
D) Vous demandez si l’on doit répondre Amen, dans la bénédiction après le repas, après les mots Al Ye’hasserénou. J’ai, une fois, interrogé mon beau-père, le Rabbi, à ce sujet. Il m’a répondu qu’il ne le fait pas.
De plus, l’un des proches du Rabbi Rachab répondit Amen à voix haute, en sa présence, à cet endroit. Le Rabbi sourit et ne dit rien. Peut-être s’en remet-on à la fin de la bénédiction, qui est “ et nous dirons Amen ”. Néanmoins, je n’ai pas vu, là encore, que les présents répondent Amen.
Ceci me donne l’occasion de souligner à quel point il est curieux que certaines prières se concluent par “ et nous dirons Amen ” alors que ceux qui entendent ces mots ne le font pas. Il convient de se pencher sur cette question.
E) Concernant la bénédiction “ Tu m’as permis de ne plus encourir une punition pour cet enfant ”(5), vous me demandez s’il faut dire le Nom de D.ieu et mentionner Sa Royauté en la récitant. Il me semble que la réponse à cette question est déjà imprimée(6). Effectivement, on ne dit pas le Nom de D.ieu et l’on ne mentionne pas Sa Royauté.
C’est pour cela que cette bénédiction a été imprimée de cette façon, dans le Sidour Tehilat Hachem de Rostov, qui est précis.
Les maîtres de la ‘Hassidout dirent effectivement le Nom de D.ieu et mentionnèrent Sa Royauté, comme l’explique une causerie de mon beau-père, le Rabbi, mais un tel comportement ne doit pas être adopté par tous. C’est ce que m’a expliqué mon beau-père, le Rabbi.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée, en bonne santé,
Notes
(1) Le Rav Y. M. Dabroskin. Voir, à son sujet, la lettre n°2029.
(2) Dont le Rav Dabroskin a pris la succession.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°2029.
(4) Et non Lazman, dans la bénédiction de Chéhé’héyanou. Le correspondant du Rabbi fait allusion à la “ Haggada avec des commentaires et des coutumes ” dont le Rabbi est l’auteur, à la page 10.
(5) Récitée par le père, lors de la Bar Mitsva de son fils.
(6) Le Rabbi note, en bas de page : “ Hayom Yom, 12 Kislev, où il est écrit : les responsa Yad Its’hak, tome 3, chapitre 303, le Yaabets, le Maharcham de Brezan disent que l’on fait bien ainsi. C’est ce que dit le Chaareï Efraïm ”.