Lettre n° 2135

Par la grâce de D.ieu,
18 Sivan 5713,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Ye’hyel Mi’hel(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu avec plaisir votre lettre du 23 Iyar, dans laquelle vous m’annoncez que vous avez achevé votre installation dans votre nouvel appartement. Puisque D.ieu faire que “ celui qui change de lieu transforme également son Mazal ”, matériellement et spirituellement à la fois.

Vous évoquez également la réparation du Mikwé et ce que vous a écrit le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav A. H. Naé(2). Celui-ci considère que, compte tenu de la difficulté de cette réparation, il serait préférable d’en modifier certains points(3).

A mon sens, il ne faut pas procéder de la sorte. En effet, on s’efforce, quand il s’agit d’un Mikwé, de réunir le plus grand nombre possible d’avis émis. Si l’on introduit une modification, on pourrait, sur place, ne pas constater de différence avec ce qui a été instauré par le Rabbi Rachab. Néanmoins, un examen plus attentif permettra de révéler que cette différence existe bien(4).

Comme vous le savez, les lois du Mikwé sont particulièrement compliquées. De nombreux avis sont émis, à propos de chaque point. De plus, si l’un modifie quoi que ce soit, un autre pourra adopter un autre changement. Il est donc préférable de ne pas être celui qui commence, en la matière.

J’ai bon espoir qu’avec l’effort qui convient, vous pourrez effectuer la réparation nécessaire pour être en conformité avec l’avis du Rabbi Rachab.

Notes

(1) Le Rav Y. M. Dabroskin. Voir, à son propos, la lettre n°2029.
(2) Le Rav Avraham ‘Haïm Naé, de Jérusalem.
(3) En construisant un bassin au dessus de l’autre, là où l’on recueille l’eau de pluie et non là où l’on se trempe. C’est par là que passent les eaux de pluie issues du réservoir et conduites vers le bassin.
(4) Le Rabbi note, en bas de page : “ En l’occurrence, un examen rapide, précédant celui qui doit être plus approfondi, laisse apparaître, selon moi, deux éléments négatifs, dans la position du Rav A. H. N. D’une part, on déverse une Séa d’eau pour en reprendre une autre, selon la seconde explication du Rabad. D’autre part, on alimente le bassin avec de l’eau courante. D’après ce qui a été instauré par le Rabbi Rachab, on ne doit faire ni l’un ni l’autre. Nous n’en dirons pas plus ici. ” On consultera, à ce propos, le Likouteï Si’hot, tome 7, page 311.