Lettre n° 2157

Par la grâce de D.ieu,
1er jour de Roch ‘Hodech Tamouz 5713,
Brooklyn, New York,

Je vous bénis et vous salue(1),

Je saisis cette occasion pour vous rappeler et vous souligner l’importance d’un récit figurant dans la Paracha que nous venons de lire, celle de Kora’h. Celle-ci délivre une leçon à tous les Juifs, en général et aux femmes, en particulier, surtout les femmes et jeunes filles ‘Habad, auxquelles nos maîtres demandent de dépasser la ligne de la Loi, pour tout ce qui concerne l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour du prochain. Et, ils leur donnent également les forces nécessaires pour y parvenir.

Le récit et la leçon qui en découle sont les suivants :

Kora’h était issu d’une des familles juives les plus illustres. Son ascendance était irréprochable et il était lui-même un grand érudit de la Torah, l’un des hommes les plus riches du monde, particulièrement intelligent, proche parent de Moché notre maître et d’Aharon, le Cohen.

A l’opposé, On, fils de Pelet, l’un de ceux qui le suivirent, ne se distinguait, semble-t-il, en rien, ni par sa sagesse, ni par son ascendance, ni par une quelconque autre qualité.

De quelle manière se déroula leur vie ?

A l’opposé de ce que l’on aurait pu penser.

Kora’h eut une fin tragique et il entraîna des centaines de Juifs dans son malheur.

A l’opposé, On, fils de Pelet, fut sauvé, avec toute sa famille. De toute l’assemblée de Kora’h, il fut le seul et unique à ne pas être victime de ce qui se passa.

Pour quelle raison Kora’h eut-il une fin si amère, alors que celle d’On, fils de Pelet, fut positive ?

L’influence et le comportement des deux épouses furent décisifs.

L’épouse d’On, fils de Pelet, sauva concrètement son mari et toute sa famille, même si elle le fit à la dernière minute. Elle était une maîtresse de maison digne de ce nom.

L’épouse de Kora’h, en revanche, par ses propos et par son attitude, prit part aux manigances de son mari et de tous ceux qui le suivaient. Au lieu d’agir comme une maîtresse de maison, elle détruisit son foyer(2) et le déchira.

Le traité Sanhédrin 109b et les Midrachim rapportent ce récit de manière détaillée.

Tout cela doit, à tout moment, conduire chacun d’entre nous à une profonde méditation sur l’immense responsabilité qui incombe à une femme, au rôle fondamental qu’elle est appelée à jouer, pour le bien de son foyer, de son mari, de sa famille.

Le roi Chlomo dit (Michlé 14, 1) que : “ La sagesse des femmes construit leur maison ”. La femme doit, en effet, être celle qui bâtit son foyer. Dans le cas contraire, ce qu’à D.ieu ne plaise, la fin du verset précise ce qu’il advient(3).

Avec ma bénédiction pour chacune d’entre vous, avec mes vœux de réussite dans votre mission et dans vos préoccupations personnelles,

Notes

(1) Il semble que cette lettre soit adressée à l’association des femmes et jeunes filles ‘Habad. Voir, à ce propos, la lettre n°1869.
(2) Akéret, maîtresse, est de la même étymologie que Okéret, celle qui détruit.
(3) “ Leur folie la renverse de leurs propres mains ”.



2157*

Par la grâce de D.ieu,
2 Tamouz 5713,
Brooklyn,

Aux membres de la communauté
“ Rodef Chalom, Ancheï Kiev ”(1),
à Toronto, que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai obtenu avec plaisir des nouvelles de votre synagogue, par le Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav ‘Haïm Plotkin(2), le Cho’het. J’espère qu’à l’avenir, votre synagogue et ses membres connaîtront l’élévation, en tout ce qui concerne la Torah et les Mitsvot. De cette façon, on peut raffermir et élargir, de temps à autre, les bénédictions que D.ieu accorde à chacun, pour satisfaire ses besoins.

Comme nous l’a dit, de nombreuses fois, mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, chaque Juif conserve le souvenir vivace de ses parents et de son foyer d’antan. Il semble que vous soyez originaires de Kiev. J’espère que vous vous souvenez effectivement de vos parents, de vos grands-parents, de la manière dont ils se comportaient, là-bas, de leur enthousiasme et de leur attachement à la pratique de la Torah et des Mitsvot.

Chacun, à tout moment, quel que soit l’endroit où il se trouve, doit donc perpétuer tout cela. Car, tout comme D.ieu est éternel, la Torah et les Mitsvot le sont également. Et, il en est de même pour le peuple d’Israël, dans son ensemble et pour chaque Juif, à titre individuel.

En se renforçant dans la Torah et les Mitsvot, on se lie au Saint béni soit-Il. Dès lors, “ Israël, la Torah et D.ieu ne font qu’un ”.

Avec ma bénédiction de réussite pour chaque membre de la communauté et tous ceux qui appartiennent à sa famille,

Notes

(1) “ Ceux qui recherchent la paix, originaires de Kiev ”.
(2) Voir, à son propos, la lettre n°2044.