Lettre n° 2175
Par la grâce de D.ieu,
23 Tamouz 5713,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’espère qu’après votre départ d’ici, votre voyage s’est bien passé et qu’à réception de cette lettre, vous vous trouverez déjà, selon le programme que vous avez établi, en notre Terre Sainte, qui sera restaurée et rebâtie par notre juste Machia’h, très bientôt et de nos jours, Amen. Et, j’ai bon espoir que vous avez su profiter de votre voyage en Erets Israël pour renforcer la pratique juive dans tous les endroits où vous vous êtes arrêté, en fonctions des conditions locales.
Pour faire suite à la conversation que nous avons eue avant votre départ, je voudrais vous répéter ici brièvement ce que je vous avais alors dit et préciser également certains points. J’introduirai, tout d’abord, mon propos.
Il est un principe bien connu de notre sainte Torah selon lequel tout est effet de la divine Providence. Un célèbre enseignement de nos Sages affirme que tout ce que D.ieu fait est pour le bien. Et, la Providence se marque tout particulièrement dans un événement inattendu ou survenant de manière inhabituelle. Or, c’est bien ainsi qu’il faut définir notre rencontre, intervenue quelques jours avant votre départ, à un moment imprévu. Je considère donc qu’il y a bien là une intervention directe de la divine Providence. En conséquence, nous devons, vous et moi, nous efforcer d’en faire usage pour le bien véritable, dans un domaine qui concerne le plus grand nombre.
Il est sans doute inutile de vous décrire la situation difficile, dans le domaine financier, que connaissent les saintes Yechivot, en notre Terre Sainte. Certes, ce problème se pose également dans toutes les Yechivot du monde et il est bien connu ici aussi, à New York. Toutefois, il est, en Erets Israël, beaucoup plus aigu et grave, pour différentes raisons.
La situation est d’autant plus dramatique qu’elle ne va pas en s’améliorant, bien plus, que se dressent de nouveaux obstacles, empêchant les Yechivot de redresser leur situation matérielle. Bien évidemment, le nombre des élèves fréquentant ces Yechivot s’en ressent, quel que soit, par ailleurs, le sentiment d’abnégation dont font preuve les Juifs, en général et les jeunes, en particulier.
Jusqu’à un certain point, certes limité, quelques parents éprouvent, de ce fait, des craintes à envoyer leurs enfants dans les Yechivot de notre Terre Sainte. Pour toutes ces raisons, chaque élève d’une Yechiva de Terre Sainte a une valeur accrue. Tous les moyens doivent donc être pris pour que le nombre de ces élèves ne diminue pas, bien plus, qu’il augmente.
L’une des façons d’y parvenir est d’améliorer la situation matérielle des Yechivot. Il est clair que l’on ne peut nullement permettre ce qui réduira le nombre des élèves. Il faut donc lutter en ce sens, même lorsque le doute subsiste. En effet, le passé récent a montré que, dès lors qu’il s’agit des Yechivot, tous les doutes se révèlent être justifiés.
En conséquence, il est sûrement inutile de vous souligner qu’il est une Mitsva et une obligation, incombant à chaque Juif, d’être vigilant et de soutenir les Yechivot de notre Terre Sainte, dans la situation critique qu’elles connaissent actuellement. Ce devoir est accru lorsqu’il s’agit de personnes exerçant une influence sur de nombreuses personnes. Il l’est d’autant plus pour ceux qui jouent un rôle déterminant dans les organisations juives et comptent parmi ceux qui soutiennent la vie des Yechivot.
Après cette introduction, j’en viens à ce qui concerne le projet d’école dans laquelle on associerait les études sacrées, comme la Guemara, les Tossafot, d’une part et les études profanes, d’autre part, afin de former ceux qui accéderont à de hautes fonctions, ingénieurs, médecins, avocats.
Je n’envisagerai pas ici la question intrinsèque, c’est-à-dire l’utilité et la raison d’être d’une telle institution mixte. En effet, l’avis des Grands d’Israël à ce sujet, est bien connu, depuis plusieurs générations. Je considérerai donc le problème uniquement du point de vue de la situation des Yechivot, en notre Terre Sainte. Dans cette optique, sans l’ombre d’un doute, l’existence d’une telle école aura pour effet d’écarter des élèves de ces Yechivot. Or, de ces dernières et d’elles seulement, dépend la pérennité de notre peuple.
Je prends la responsabilité de vous dire tout cela d’une manière brutale, car il m’a été donné, lorsque je me trouvais en Russie, puis en Pologne, en Allemagne, en France et en Amérique, d’observer de près à quel point de telles institutions ont influencé la jeunesse. Les informations précises dont je dispose, émanant de différents milieux et concernant les diverses catégories de la jeunesse, en Erets Israël, me permettent de dire qu’il en résultera une dégradation et des ravages, ce qu’à D.ieu ne plaise, infiniment plus considérables que ce qu’ils seraient si une telle institution se trouvait dans un autre endroit, par exemple en Amérique, où les conditions sont totalement différentes, pour diverses raisons.
Avec ma bénédiction,
23 Tamouz 5713,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’espère qu’après votre départ d’ici, votre voyage s’est bien passé et qu’à réception de cette lettre, vous vous trouverez déjà, selon le programme que vous avez établi, en notre Terre Sainte, qui sera restaurée et rebâtie par notre juste Machia’h, très bientôt et de nos jours, Amen. Et, j’ai bon espoir que vous avez su profiter de votre voyage en Erets Israël pour renforcer la pratique juive dans tous les endroits où vous vous êtes arrêté, en fonctions des conditions locales.
Pour faire suite à la conversation que nous avons eue avant votre départ, je voudrais vous répéter ici brièvement ce que je vous avais alors dit et préciser également certains points. J’introduirai, tout d’abord, mon propos.
Il est un principe bien connu de notre sainte Torah selon lequel tout est effet de la divine Providence. Un célèbre enseignement de nos Sages affirme que tout ce que D.ieu fait est pour le bien. Et, la Providence se marque tout particulièrement dans un événement inattendu ou survenant de manière inhabituelle. Or, c’est bien ainsi qu’il faut définir notre rencontre, intervenue quelques jours avant votre départ, à un moment imprévu. Je considère donc qu’il y a bien là une intervention directe de la divine Providence. En conséquence, nous devons, vous et moi, nous efforcer d’en faire usage pour le bien véritable, dans un domaine qui concerne le plus grand nombre.
Il est sans doute inutile de vous décrire la situation difficile, dans le domaine financier, que connaissent les saintes Yechivot, en notre Terre Sainte. Certes, ce problème se pose également dans toutes les Yechivot du monde et il est bien connu ici aussi, à New York. Toutefois, il est, en Erets Israël, beaucoup plus aigu et grave, pour différentes raisons.
La situation est d’autant plus dramatique qu’elle ne va pas en s’améliorant, bien plus, que se dressent de nouveaux obstacles, empêchant les Yechivot de redresser leur situation matérielle. Bien évidemment, le nombre des élèves fréquentant ces Yechivot s’en ressent, quel que soit, par ailleurs, le sentiment d’abnégation dont font preuve les Juifs, en général et les jeunes, en particulier.
Jusqu’à un certain point, certes limité, quelques parents éprouvent, de ce fait, des craintes à envoyer leurs enfants dans les Yechivot de notre Terre Sainte. Pour toutes ces raisons, chaque élève d’une Yechiva de Terre Sainte a une valeur accrue. Tous les moyens doivent donc être pris pour que le nombre de ces élèves ne diminue pas, bien plus, qu’il augmente.
L’une des façons d’y parvenir est d’améliorer la situation matérielle des Yechivot. Il est clair que l’on ne peut nullement permettre ce qui réduira le nombre des élèves. Il faut donc lutter en ce sens, même lorsque le doute subsiste. En effet, le passé récent a montré que, dès lors qu’il s’agit des Yechivot, tous les doutes se révèlent être justifiés.
En conséquence, il est sûrement inutile de vous souligner qu’il est une Mitsva et une obligation, incombant à chaque Juif, d’être vigilant et de soutenir les Yechivot de notre Terre Sainte, dans la situation critique qu’elles connaissent actuellement. Ce devoir est accru lorsqu’il s’agit de personnes exerçant une influence sur de nombreuses personnes. Il l’est d’autant plus pour ceux qui jouent un rôle déterminant dans les organisations juives et comptent parmi ceux qui soutiennent la vie des Yechivot.
Après cette introduction, j’en viens à ce qui concerne le projet d’école dans laquelle on associerait les études sacrées, comme la Guemara, les Tossafot, d’une part et les études profanes, d’autre part, afin de former ceux qui accéderont à de hautes fonctions, ingénieurs, médecins, avocats.
Je n’envisagerai pas ici la question intrinsèque, c’est-à-dire l’utilité et la raison d’être d’une telle institution mixte. En effet, l’avis des Grands d’Israël à ce sujet, est bien connu, depuis plusieurs générations. Je considérerai donc le problème uniquement du point de vue de la situation des Yechivot, en notre Terre Sainte. Dans cette optique, sans l’ombre d’un doute, l’existence d’une telle école aura pour effet d’écarter des élèves de ces Yechivot. Or, de ces dernières et d’elles seulement, dépend la pérennité de notre peuple.
Je prends la responsabilité de vous dire tout cela d’une manière brutale, car il m’a été donné, lorsque je me trouvais en Russie, puis en Pologne, en Allemagne, en France et en Amérique, d’observer de près à quel point de telles institutions ont influencé la jeunesse. Les informations précises dont je dispose, émanant de différents milieux et concernant les diverses catégories de la jeunesse, en Erets Israël, me permettent de dire qu’il en résultera une dégradation et des ravages, ce qu’à D.ieu ne plaise, infiniment plus considérables que ce qu’ils seraient si une telle institution se trouvait dans un autre endroit, par exemple en Amérique, où les conditions sont totalement différentes, pour diverses raisons.
Avec ma bénédiction,