Lettre n° 2178

Par la grâce de D.ieu,
26 Tamouz 5713,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai enfin reçu votre lettre du 15 Tamouz, après votre long silence. Vous me parlez de votre consultation chez le médecin et de ce qu’il vous a dit.

Vous savez à quel point la santé d’un corps juif est précieuse à D.ieu. Comme nous l’a rapporté mon beau-père, le Rabbi(1), dont le mérite nous protégera, son père(2) découvrit, une fois, son bras et lui dit : “ Vois l’importance du corps pour lequel furent déversées tant de Torah et de Mitsvot ”.

Il est donc clair qu’il faut tout faire pour maintenir la santé de son corps. Or, la Torah en a confié la responsabilité au médecin, qui indique ce que l’on doit manger et boire. Il faut donc s’en remettre à ses prescriptions.

Je ne comprends pas pourquoi vous dites que vous êtes empêché, de ce fait, de prier avec ferveur. Si vous voulez dire que vous ne mangez pas avant la prière, vous devez connaître l’avis, en la matière, des derniers Sages, qui est également celui de nos saints maîtres. En effet, chaque fois que la santé physique est en cause, il est permis de manger avant la prière. Bien plus, c’est même une Mitsva et une obligation.

Un dicton du Tséma’h Tsédek(3) dit qu’il est préférable de manger pour prier plutôt que de prier pour manger. Quant à ce qu’il convient de manger, vous interrogerez, à ce sujet, votre guide spirituel(4) et vous vous conformerez à son avis, de même qu’à la prescription des médecins.

Une remarque similaire peut être faite pour ce que vous écrivez, à propos de votre état nerveux. Là encore, vous connaîtrez une amélioration significative en allant fréquemment vous promener et, avant tout, en plaçant fermement votre confiance en D.ieu, Qui dirige chacun d’entre nous, et vous également, sur le chemin qui conduit vers la maison de D.ieu.

Il faut donc raffermir votre attachement à D.ieu et à Sa Torah, grâce à l’amour de D.ieu, l’amour de la Torah et l’amour du prochain. Abandonnez donc votre amertume, inspirée par le mauvais penchant dans le but de troubler votre étude de la Torah, votre service de D.ieu et surtout votre application du Précepte “ en toutes tes voies, connais-Le ”.

Dans l’attente de vos bonnes nouvelles et en vous accordant une bénédiction de réussite, de bonne santé, physique et morale à la fois,

Notes

(1) Voir, à ce propos, les lettres n°605, 1061 et 1579.
(2) Le Rabbi Rachab.
(3) Voir, à ce propos, la lettre n°1611.
(4) Vraisemblablement celui de la Yechiva.