Lettre n° 2203

Par la grâce de D.ieu,
23 Mena’hem Av 5713,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Vous savez sans doute qu’il n’est pas d’usage, dans le mouvement Loubavitch, de faire de la morale et je n’ai pas l’intention de modifier cette habitude. De même, il est inconcevable, au sein de ce mouvement, d’agir pour pouvoir dire, par la suite: “ Ne vous l’avais-je pas dit? En tout état de cause, j’ai au moins sauvé ma propre personne! ”.

Malgré cela, je vous écris cette lettre parce que j’ai bon espoir que vous modifierez rapidement votre attitude envers l’institution dans laquelle vous vous trouvez et que ce changement ne sera pas adopté uniquement par soumission, mais bien parce que vous comprendrez vous-même qu’une attitude comme la vôtre doit être écartée. Après ces quelques mots d’introduction, j’entre dans le vif du sujet.

Vous devez garder en permanence à l’esprit le fait que mon beau-père, le Rabbi, vous a confié la direction de la Yechiva et nous pouvons en déduire deux idées. D’une part, vous avez la possibilité de diriger cette institution conformément à sa volonté et à son intention. D’autre part, c’est là ce que l’on attend de vous et de personne d’autre, parmi les membres de la communauté.

Faire comme si l’on ignorait tout cela ne résout donc rien. Mon beau-père, le Rabbi, ne peut avoir confié à quelqu’un un rôle qu’il n’est pas capable d’assumer. Bien plus, c’est en assumant ces fonctions que vous forgerez le canal vous permettant d’obtenir la bénédiction et la réussite en tout ce que vous accomplissez, en la mission que vous avez reçue et en vos préoccupations personnelles, de même que celles des membres de votre famille.

Néanmoins, mon beau-père, le Rabbi, sait que l’on peut parfois perdre la conscience de tout cela. Il accorde donc la bénédiction et la réussite afin qu’il soit plus aisé de vaincre les obstacles et les voiles. Si vous et votre épouse méditez sincèrement à ce qui s’est passé, durant ces dernières années, depuis le décès de mon beau-père, le Rabbi, vous observerez de nombreuses manifestations de la divine Providence et de la réussite.

Il est clair que vous ne pouvez pas attendre des membres de la communauté un même degré de conscience que le vôtre. En effet, mon beau-père, le Rabbi, a investi en vous, durant toutes ces années. De la sorte, il vous a préparé aux fonctions qu’il vous a confiées.

Vous connaissez sans doute l’expression de mon beau-père, le Rabbi, selon laquelle “ la part la moins enviable se trouvant chez nous est préférable à la meilleure, chez eux ”. Et, cette affirmation ne concerne pas uniquement le monde spirituel d’Atsilout. Elle s’entend également dans ce monde matériel et en particulier dans les institutions de mon beau-père, le Rabbi, pour lesquelles il a fait don de lui-même et promis une immense réussite, pourvu que l’on accepte de suivre sa voie et de mettre en pratique sa volonté, qui est celle de D.ieu.

Après avoir indiqué ce que doit être la réflexion à tout cela, je vous dirai maintenant brièvement ce que j’aurais fait si j’étais à votre place et si j’assumais vos fonctions. Ma réaction, en laquelle je vois, sans le moindre doute, la réussite matérielle et spirituelle, eut été la suivante.

J’aurais rassemblé toutes mes forces pour m’assurer que les professeurs sont ceux qui ont reçu la bénédiction de mon beau-père, le Rabbi. Même s’il semble que ceux-ci aient des défauts, dans différents domaines, sachez qu’il n’est pas un seul professeur qui n’en ait pas. Néanmoins, ceux qui ont reçu l’éducation de mon beau-père, le Rabbi, possèdent la bénédiction et la réussite, leur permettant de former des élèves ayant la crainte de D.ieu, qui seront donc, en tout point, ce que doit être un garçon poursuivant ses études dans votre Yechiva.

Il est absolument évident qu’un non-Juif ou même quelqu’un qui ne respecte pas la Torah et les Mitsvot ne peuvent pas être des enseignants de cette Yechiva. La question n’est pas de savoir si le Choul’han Arou’h permet une telle pratique, mais bien de déterminer si une telle démarche permet la réussite et le bien de cette institution, de même que la réussite et le bien de toutes les personnes qui sont liées à elle.

Avec ma bénédiction pour que vous acceptiez de méditer comme il convient à tout ce qui vient d’être exposé et d’agir de la manière qui convient, de façon immédiate,