Lettre n° 2253

Par la grâce de D.ieu,
2 Mar’hechvan 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu avec effroi votre lettre d’après la fête de Soukkot. Vous me dites que vous avez abandonné la mission sacrée que vous assumiez au sein de la Yechiva, fondée par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.

Vous me donnez la raison de votre décision et vous soulignez la différence qui en résulte pour la manière dont vous gagnez votre vie. Vous considérez donc que vous êtes contraint d’agir ainsi. Malgré cela, je reste très étonné. Vous détenez l’arbre de vie, qui a été planté par notre saint maître. Bien plus, vous vous trouvez en Terre Sainte et dans une ville sainte. Même si, matériellement, votre salaire est diminué de quelques livres, quelle importance cela peut-il avoir ?

Vous m’écrivez qu’un ‘Hassid en qui j’ai pleine confiance vous a dit que votre décision était la bonne. Vous ne m’en expliquez pas la raison, vous ne précisez pas qui est ce ‘Hassid et je ne sais donc que vous répondre. Que D.ieu vous conduise sur le chemin qui, pour vous, sera vrai et bon, matériellement et spirituellement.

Vous citez le Yerouchalmi Bera’hot, chapitre 2, paragraphe 8(1), qui fait allusion à l’épouse du père, laquelle peut être appelée mère, selon le traité Ketouvot 103a(2). Néanmoins, le traité Bera’hot 56a dit : “ Vers une autre nation ”(3).

Avec ma bénédiction de réussite dans la diffusion de l’enseignement de la ‘Hassidout et des sources du Baal Chem Tov, en tout endroit où cela vous est possible,

Notes

(1) Selon lequel “ lorsqu’un homme est méprisé par sa mère et apprécié par l’épouse de son père, chez qui doit-il aller ? ”.
(2) La citation serait justifiée si la nouvelle activité adoptée était comparable au fait d’enseigner au sein de la Yechiva.
(3) En l’occurrence, celle-ci n’a aucune commune mesure avec elle.