Lettre n° 2285
Par la grâce de D.ieu,
5 Kislev 5714,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chnéor Zalman Halevi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre, à laquelle vous avez joint la suite de vos mémoires. Il est dommage que celles-ci soient rédigées de manière si concise. Sans doute les poursuivrez-vous et les développerez-vous, lorsque l’occasion s’en présentera.
Je suis surpris que vous ne disiez rien de votre plantation spirituelle. Vous connaissez le dicton de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera(2), qu’il appliquait aux hommes entreprenant des voyages comparables au vôtre(3) : “ On doit collecter des biens matériels et semer de la spiritualité ”. Ces deux notions y apparaissent conjointement et l’ajout est nécessaire, pour l’une comme pour l’autre. On peut en conclure qu’elles sont liées.
Combien plus est-ce le cas quand il s’agit du Maamad(4), dont l’aspect matériel est également spirituel(5) et, à l’inverse, la spiritualité est elle-même matérielle. Il faut donc la révéler ici-bas, non seulement au sein de la matière, mais également dans sa dimension la plus grossière.
Comme je l’écrivais dans la lettre de Roch Hachana, cette année(6), il faut que les aspects minéral, végétal et animal de la personnalité de l’homme deviennent également humains. Or, Adam, l’homme est de la même étymologie que Adamé, je ressemble au Très Haut. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Par ailleurs, nous sommes en Kislev, mois de la délivrance. C’est alors que, selon la proclamation du Tribunal céleste, il devint permis et donc indispensable de diffuser l’enseignement de la ‘Hassidout, de même que tout ce qui la concerne, avec plus de largesse et d’ampleur.
Selon ce qui est raconté(7), lorsque l’on dit à l’Admour Hazaken qu’une accusation avait été portée contre lui(8) parce qu’il délivrait largement son enseignement, on lui précisa également qu’ayant commencé à le faire, il devait poursuivre en ce sens.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre voyage, à la fois pour collecter des biens matériels et semer de la spiritualité,
Notes
(1) Le Rav C. Z. Duchman. Voir, à son sujet, les lettres n°414 et 2559.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°1310.
(3) Destiné à collecter des fonds pour les institutions Loubavitch.
(4) La participation financière des ‘Hassidim aux actions menées par le Rabbi.
(5) Puisqu’il permet de s’attacher au Rabbi.
(6) Il s’agit des lettres n°2238 et 2239.
(7) Dans le Beth Rabbi, à la page 31a.
(8) Devant le Tribunal céleste.
5 Kislev 5714,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chnéor Zalman Halevi(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai reçu avec plaisir votre lettre, à laquelle vous avez joint la suite de vos mémoires. Il est dommage que celles-ci soient rédigées de manière si concise. Sans doute les poursuivrez-vous et les développerez-vous, lorsque l’occasion s’en présentera.
Je suis surpris que vous ne disiez rien de votre plantation spirituelle. Vous connaissez le dicton de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera(2), qu’il appliquait aux hommes entreprenant des voyages comparables au vôtre(3) : “ On doit collecter des biens matériels et semer de la spiritualité ”. Ces deux notions y apparaissent conjointement et l’ajout est nécessaire, pour l’une comme pour l’autre. On peut en conclure qu’elles sont liées.
Combien plus est-ce le cas quand il s’agit du Maamad(4), dont l’aspect matériel est également spirituel(5) et, à l’inverse, la spiritualité est elle-même matérielle. Il faut donc la révéler ici-bas, non seulement au sein de la matière, mais également dans sa dimension la plus grossière.
Comme je l’écrivais dans la lettre de Roch Hachana, cette année(6), il faut que les aspects minéral, végétal et animal de la personnalité de l’homme deviennent également humains. Or, Adam, l’homme est de la même étymologie que Adamé, je ressemble au Très Haut. Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Par ailleurs, nous sommes en Kislev, mois de la délivrance. C’est alors que, selon la proclamation du Tribunal céleste, il devint permis et donc indispensable de diffuser l’enseignement de la ‘Hassidout, de même que tout ce qui la concerne, avec plus de largesse et d’ampleur.
Selon ce qui est raconté(7), lorsque l’on dit à l’Admour Hazaken qu’une accusation avait été portée contre lui(8) parce qu’il délivrait largement son enseignement, on lui précisa également qu’ayant commencé à le faire, il devait poursuivre en ce sens.
Avec ma bénédiction de réussite dans votre voyage, à la fois pour collecter des biens matériels et semer de la spiritualité,
Notes
(1) Le Rav C. Z. Duchman. Voir, à son sujet, les lettres n°414 et 2559.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°1310.
(3) Destiné à collecter des fonds pour les institutions Loubavitch.
(4) La participation financière des ‘Hassidim aux actions menées par le Rabbi.
(5) Puisqu’il permet de s’attacher au Rabbi.
(6) Il s’agit des lettres n°2238 et 2239.
(7) Dans le Beth Rabbi, à la page 31a.
(8) Devant le Tribunal céleste.