Lettre n° 2325

Par la grâce de D.ieu,
2 Tévet 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai reçu avec plaisir votre lettre du second jour de ‘Hanouka, dans laquelle vous me dites qu’un contrôle des connaissances de vos élèves a été organisé et que l’on a pu constater la qualité de leur étude. Vous parlez également de la réunion ‘hassidique que vous avez organisée les 19 et 20 Kislev.

Vous dites que cette réunion n’était pas aussi agréable que celles qui avaient lieu auparavant. Vous consulterez à ce propos, l’explication que donne le chapitre 27 du Tanya sur le pluriel employé par le verset “ Il me fera de bons plats ”. En effet, il est deux sortes de bons plats(1) et l’on ne peut savoir celui qui est préféré par D.ieu et donc plus agréable pour les hommes.

Mais, avant tout, vous connaissez la parabole énoncée, à ce sujet, par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera : Le général indique au soldat la place qu’il doit occuper. Si le premier est efficace, le second peut avoir l’assurance que cet endroit est le meilleur pour lui, celui qui lui convient le mieux. S’y trouver est utile pour lui, à titre personnel et également nécessaire dans l’optique de la victoire finale. Cela ne signifie pas que le soldat ne puisse aspirer à une meilleure place, mais, tant qu’il ne l’a pas obtenue, il doit s’emplir d’une immense joie en pensant qu’il vient en aide à l’ensemble du pays grâce à la mission qu’il assume. Vous comprendrez tout ce que cela veut dire.

J’espère que l’on a profité des jours de ‘Hanouka de la manière qui convient, pour les enfants comme pour les adultes, qu’on leur a rappelé que les Juifs ont toujours été confrontés à des épreuves, que celles-ci étaient parfois même plus âpres que celles que nous vivons actuellement. Mais, en faisant preuve de la détermination qui convient, on connaît la réussite non seulement spirituelle, mais aussi matérielle.

Vous m’interrogez sur la manière d’enseigner(2). Il est clair que les lettres et les signes de vocalisation doivent être appris séparément(3). Vous savez à quel point les Grands d’Israël et nos maîtres se sont battus pour cela, désirant faire acquérir aux enfants la sainteté des unes et des autres.

Avec ma bénédiction de réussite pour subvenir à vos besoins matériels et spirituels, en saluant tous les vôtres,

Pour une certaine raison, l’expédition de cette lettre a été retardée et, entre temps, j’ai reçu la vôtre, datée du 4 Tévet, dans laquelle vous m’annoncez que vous avez pris conscience de l’épreuve à laquelle vous étiez confronté. Vous vous êtes donc rendu dans ce village pour y diffuser la pratique juive, bien que vos affaires ne soient pas encore ce qu’elles devraient être. Je pense que, désormais, celles-ci pourront s’améliorer.

Si l’on vous envoie une épreuve à l’autre extrême(4), c’est-à-dire de nombreux clients, j’espère que vous réussirez également cet “ examen ” et que vous poursuivrez votre mission sacrée, dans ce village. Vous connaîtrez sûrement la réussite. Et “ ce que le pauvre apporte au riche surpasse ce que ce dernier donne au premier ”.

Notes

(1) L’élévation au sein du domaine de la Sainteté ou bien la lutte contre le mal.
(2) La lecture aux enfants.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°103 et les lettres du précédent Rabbi, tome 2, lettre n°616 ; tome 7, lettre n°1958 ; tome 8, lettre n°2414*.
(4) Celle de la réussite commerciale, de la richesse.