Lettre n° 2330

Par la grâce de D.ieu,
3 Tévet 5714,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Yossef(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous avez formulé une remarque à propos du terme de “ Syrie ”, qui apparaît dans la brochure de ‘Hanouka en anglais, alors que, dans les propos de nos Sages, il est question du royaume de la Grèce.

Vous savez que, de façon générale, celui qui s’exprime le premier n’est pas tenu de détailler son propos. Ceux qui le suivent, en revanche, doivent être précis, afin d’écarter toute confusion. En l’occurrence, le terme de Grèce désigne plusieurs pays à la fois, plusieurs royaumes qui se développèrent à partir de la Grèce d’Alexandre Mokdon. Plus précisément, la Grèce est une presqu’île européenne, alors que la Syrie se trouve en Asie. En l’occurrence, pour éviter une erreur au lecteur, le terme le plus courant a été choisi.

Dans le texte de la prière, on parle effectivement de la Grèce. On peut l’expliquer de différentes façons, la plus simple étant que cette guerre fut menée au nom de la culture grecque, de sa doctrine et de ses pratiques. De plus, depuis la fin de l’exil des Perses et des Mèdes jusqu’au début de celui d’Edom, c’est-à-dire de Rome, les persécutions et les déportations de la période portent effectivement le nom de la Grèce, dans les propos de nos Sages et l’on peut le justifier en fonction de ce qui a été dit auparavant.

Par ailleurs, vous vous interrogez sur le nom de la ville de Carouchta(2). Il s’agit d’une faute d’imprimerie et il faut lire Caroutcha, comme le dit la lettre sur les pères de la ‘Hassidout, qui est imprimée dans le Hatamim.

Je vous joins ce qui a été édité pour le jour lumineux de notre libération et de la liberté de notre âme, le 19 Kislev passé(3). Son contenu s’applique tout au long de l’année et j’ai bon espoir que ce texte vous intéressera.

Avec ma bénédiction de bonne santé, physique et morale à la fois,

Notes

(1) Le Rav Y. Flyer. Voir, à son propos, la lettre n°1878.
(2) Dans la même brochure anglaise sur ‘Hanouka.
(3) Il s’agit du discours ‘hassidique intitulé “ Il a libéré mon âme dans la paix ”, prononcé en 5704-1943, par le précédent Rabbi.