Lettre n° 2358

Par la grâce de D.ieu,
21 Tévet 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du mercredi de la Parchat Vaye’hi et je ne suis pas du tout satisfait d’y lire que vous êtes triste, même si vous me citez d’autres personnes qui le sont également. En effet, il ne convient d’imiter que les comportements positifs observés chez les autres, mais non ceux qui causent du tort en différents domaines.

Avant tout, la tristesse empêche de mettre en pratique la mission que le Saint béni soit-Il confie à chacun, en ce monde matériel et grossier. En effet, l’Admour Hazaken dit, dans le saint livre du Tanya, au début du chapitre 26, que “ celui qui est atteint par la tristesse et l’inertie sera vaincu aisément et tombera, même s’il est plus fort que son adversaire. Et, il en est de même pour la victoire que l’on doit emporter sur son mauvais penchant ”. Il est inutile d’en dire plus, car on peut vérifier chaque jour, qu’il en est bien ainsi.

J’ai également une seconde objection à votre courrier. La ‘Hassidout fait remarquer que les mauvaises pensées se font jour précisément pendant la prière. C’est alors que l’on commence à méditer à ses problèmes professionnels ou à ses préoccupations familiales. A l’opposé, lorsque l’on est à son travail, on n’a pas d’autres pensées, ni pour la prière, ni pour la famille.

Il en est de même, dans votre cas. Non seulement la tristesse empêche que se révèle la Présence divine, comme le soulignent nos Sages, non seulement elle affaiblit l’activité professionnelle, mais, bien plus, elle cause du tort aux réalisations liées au domaine de la Sainteté et non à celles des domaines permis.

Le simple fait de méditer à tout cela doit insuffler une énergie particulière permettant de lutter contre la tristesse et l’on peut clairement observer qu’il y a là un des stratagèmes du mauvais penchant, lequel ne peut souffrir que le comportement de l’homme soit conforme à la Volonté de son Créateur.

Je suis certain que vous ne m’en voudrez pas de vous écrire tout cela. Je suis également convaincu qu’il est inutile d’en dire plus. D.ieu fasse que vous et moi, nous recevions, l’un de l’autre, des nouvelles bonnes et réjouissantes.

Je vous adresse ma bénédiction. Je salue vos élèves et votre entourage. De fait, tous ceux qui vous entourent doivent, au final, devenir vos élèves. En effet, vous ne recherchez pas un accomplissement personnel. Vous ne faites qu’apporter l’élévation et l’affinement. Vous rapprochez donc de la Torah, des Mitsvot, de la Sainteté, en général. D.ieu vous accordera la réussite.

Avec ma bénédiction,

N. B. : Pour faire suite à ce qui vient d’être dit, j’ai demandé que l’on vous envoie le Tanya qui vient d’être imprimé, pour la première fois en Amérique. Ceci renforcera sûrement votre étude, pour vous-même et avec les autres. De la sorte, le Saint béni soit-Il accomplira Sa promesse et “ D.ieu fait briller les yeux de l’un et de l’autre ”, comme l’explique l’Admour Hazaken, dans l’introduction de son saint Tanya.