Lettre n° 2375

Par la grâce de D.ieu,
29 Tévet 5714,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Issa’har Dov(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je suis surpris de ne pas avoir obtenu des nouvelles de vos préoccupations communautaires, depuis votre lettre du mardi de la Parchat Le’h Le’ha. Or, dans celle-ci, vous me promettiez de m’en donner. C’est sans doute le signe que tout va bien. Néanmoins, vous connaissez la décision de nos Sages, exprimée au début du Choul’han Arou’h Yoré Déa, selon laquelle on ne peut se contenter d’une présomption, chaque fois qu’une vérification est possible.

On m’a transmis votre question, relative à l’opportunité d’enseigner le Tanya aux élèves des grandes classes. Vous savez que mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, a demandé qu’il en soit ainsi, lorsqu’il était à Riga, où se trouvaient quelques filles de ‘Hassidim. Le Rav Morde’haï Chefets leur a donc délivré cet enseignement. Il existe aussi une lettre(2) de mon beau-père, le Rabbi, qui l’encourage, en la matière.

Néanmoins, elles ne sont pas obligées de l’étudier dans l’ordre. Il faut donc commencer par les passages les plus faciles et les plus directement applicables au service de D.ieu. En effet, le Choul’han Arou’h dit aussi qu’une femme est tenue d’étudier ces parties de la Torah, puisqu’elle est astreinte au respect des Interdits et à la pratique des Injonctions qui n’ont pas un temps limité. Ceci inclut les six Mitsvot perpétuelles que sont la foi en D.ieu, le rejet d’une autre divinité, la croyance en Son unité, la nécessité de L’aimer, de Le craindre et de ne pas être détourné par la pensée de son cœur et la vision de ses yeux.

L’introduction du Séfer Ha ‘Hinou’h mentionne ces Mitsvot. Le moyen de les mettre en pratique est d’étudier les notions définies par la ‘Hassidout.

Avec ma bénédiction de réussite dans votre mission sacrée et vos préoccupations personnelles,

N. B. : Je vous joins une copie de ma lettre(3), adressée à tous, à l’occasion du jour lumineux de la fête de notre libération et de la délivrance de notre âme, le 19 Kislev passé. Son contenu est valable toute l’année et il peut être transmis aux élèves les plus grandes, avec les explications nécessaires.

Notes

(1) Le Rav I. D. Gurvitch, directeur du Beth Rivka de Yerres, dans la région parisienne. Voir, à son sujet, la lettre n°2179.
(2) Voir les lettres du précédent Rabbi, tome 4, lettre n°906.
(3) Il s’agit de la lettre n°2292.