Lettre n° 2392

Par la grâce de D.ieu,
6 Chevat 5714,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav David(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous connaissez mon avis. Je pense qu’à l’heure actuelle, et peut-être même en était-il déjà ainsi auparavant, on ne peut attendre que l’autre vienne demander qu’on le guide dans la pratique juive. On doit aller vers lui et mettre en éveil son désir de pratiquer le Judaïsme.

De manière plaisante, on pourrait appliquer ici l’interprétation qui est donnée du verset : “ Tu suivras Ses voies ”. Il est dit, en effet, “ Tout comme le Saint béni soit-Il…(2) ”. En effet, D.ieu parvint le Premier devant le mont Sinaï. Là, Il attendit les enfants d’Israël qui, à ce moment, dormaient encore, comme le rapportent nos sages, dans le Midrach(3).

On peut vérifier à quel point cette affirmation de nos Sages est d’actualité, car “ le bien que le pauvre fait au riche est supérieur à celui que ce dernier réalise pour le premier ”. Il en est ainsi matériellement et spirituellement. On n’a encore jamais vu qu’un commerçant reste assis, inactif, dans son magasin, attendant que quelqu’un vienne lui dire :
“ Tu dois gagner ta vie. Puis-je t’aider à y parvenir ? ”
Il est sûrement inutile d’en dire plus.

Je vous joins le discours ‘hassidique qui a été prononcé l’an dernier, au jour de la Hilloula de mon beau-père, le Rabbi(4), dont le mérite nous protégera. Vous adopterez sûrement une attitude généreuse en le mettant à la disposition des autres.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav D. Tenenhuiz.
(2) Est miséricordieux, tu le seras également.
(3) Voir le Midrach Chir Hachirim Rabba, chapitre 1, paragraphe 12 et la longue analyse du Likouteï Si’hot, tome 4, page 1024.
(4) Le 10 Chevat.