Lettre n° 2411

Par la grâce de D.ieu,
14 Chevat 5714,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Its’hak Zalman(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre demande de bénédiction. Que D.ieu vous confère la réussite et que cette petite graine fasse pousser de grands et merveilleux plants.

J’emploie le mot “ petite ”, mais il ne faut pas interpréter ce terme au sens quantitatif. En effet, nous pouvons constater, y compris dans ce monde grossier, que le qualitatif l’emporte sur le quantitatif. C’est, du reste, ce que permettent d’établir les dernières découvertes concernant l’atome. En effet, une petite particule peut détruire toute une contrée.

L’Attribut du bien est plus fort que celui…(2). Combien plus la force que l’homme le plus simple porte physiquement en lui est-elle sans aucune commune mesure, au même titre que le fini par rapport à l’infini, avec ce que recèle une particule de spiritualité et, a fortiori, de Divinité, que chaque Juif et chaque Juive possèdent effectivement.

Néanmoins, comme dans l’exemple qui vient d’être donné(3), un tremblement est nécessaire pour révéler les forces cachées. Il en est de même pour la spiritualité et même pour la Divinité, occultées dans le monde afin qu’on les recherche.

Vous connaissez l’interprétation du verset : “ Un fils avisé réjouit son père ”. Celui-ci indique que le père se cache pour que son fils le recherche. Et, comme vous le savez, on raconte qu’un grand de notre peuple vit que son petit-fils jouait à cache-cache avec un enfant de son âge. Quand son petit-fils se cacha et que l’autre enfant s’en alla vers une autre activité, le petit-fils se mit à pleurer. En expliquant la raison, il dit qu’il s’était caché et que nul ne le recherchait. Bien évidemment, il en est de même pour ce qui fait l’objet de notre propos.

Dans la présente génération, la responsabilité de chacun, en la matière, est encore plus clairement engagée. En effet, il n’est plus nécessaire de chercher. Il suffit de diffuser ce qui existe. Dès lors, on perçoit la Divinité par ses sens. Combien plus y parvient-on quand on est un disciple de mon beau-père, le Rabbi, adoptant ses pratiques dans son existence quotidienne, ses pensées, ses paroles et ses actions concrètes.

J’attends de bonnes nouvelles de vos actions positives, non pas uniquement celles que l’on pourrait attendre également de la part de personnes étrangères à la ‘Hassidout, mais bien celles que mon beau-père, le Rabbi espère, de la part de chacun de ses élèves.

Notes

(1) Le Rav I. Z. Posner. Voir, à ce sujet, la lettre n°2027.
(2) Du malheur.
(3) Celui de l’explosion.