Lettre n° 2465

Par la grâce de D.ieu,
12 Adar Richon 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 6 Adar Richon, dans laquelle vous me dites que vous êtes en âge de vous marier. Néanmoins, on ne vous a encore formulé aucune proposition qui vous convienne et vous en êtes chagriné.

Vous connaissez l’affirmation de nos Sages selon laquelle le mariage est aussi difficile à réaliser que l’ouverture de la mer Rouge. Pour autant, cette dernière a bien été obtenue, dès lors que l’on a raffermi sa confiance et sa foi en D.ieu. Il doit donc en être de même pour ce qui est du mariage. Plus votre confiance sera inébranlable et plus vous obtiendrez rapidement un résultat. Bien évidemment, il faut aussi chercher, de la manière qui convient.

Comme vous le savez, le saint Zohar dit que le Saint béni soit-Il consulta la Torah pour créer le monde. Cela est vrai pour le monde, au sens littéral, mais aussi pour les différents aspects de la vie de l’homme, qui est qualifié de “ petit monde ”. Vous devez donc intensifier votre étude de la partie révélée de la Torah et de la ‘Hassidout. Que D.ieu vous accorde la réussite.

Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

N. B. : Vous m’aviez interrogé, il y a quelques temps, sur l’élévation des mondes pendant le Chabbat, qui est alors superficielle et non profonde. A Roch Hachana, en revanche, les mondes s’élèvent de manière profonde et non superficiellement. Différents textes de ‘Hassidout expliquent tout cela. Vous consulterez, en particulier, Igueret Hakodech, au chapitre 14, le Kountrass A’haron, à la page 157b et la séquence de discours ‘hassidiques de Roch Hachana 5605(1). A ce sujet, vous vous demandez ce qu’il en est quand Roch Hachana est un Chabbat.

On peut répondre à cette question(2) en fonction du principe établi selon lequel la dimension profonde et la dimension superficielle présentent, l’une et l’autre, différents stades. Ainsi, on distingue “ la partie profonde de l’aspect profond ” et “ la partie superficielle de l’aspect superficiel ”.

Vous consulterez également Igueret Hakodech, au chapitre 29, page 150a, qui dit : “ Il est plusieurs stades, l’un plus profond que l’autre et plusieurs autres, l’un plus extérieur que l’autre, à l’infini ”. Vous verrez également ce que dit le Dére’h Mitsvoté’ha, à la fin de la Mitsva de ne pas allumer du feu(3) : “ Tout cela n’apparaît pas clairement à celui qui se limite à une observation superficielle ”.

Notes

(1) 1904, du Rabbi Rachab.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°1940.
(3) Pendant le Chabbat.