Lettre n° 2537

Par la grâce de D.ieu,
19 Adar Cheni 5714,
Brooklyn,

A mon proche parent, le grand Rav, distingué ‘Hassid qui
craint D.ieu, a l’esprit clair, le Rav Avraham Yehouda(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai appris avec plaisir, il y a quelques jours, que votre nouvelle maison sera bientôt prête. Puisse D.ieu faire qu’en changeant de lieu, vous changiez de Mazal, pour le bien et pour la bénédiction, dans tous les domaines et, comme l’écrit mon beau-père, le Rabbi, dans ses lettres : “ matériellement et spirituellement ”. Il semble que ses prédécesseurs utilisaient la même formule.

L’idée suivante a été développée, à différentes reprises, dans les réunions ‘hassidiques. Il est une évidence intellectuelle que la foi en le D.ieu unique conduisit à la réception d’une Torah unique. De même, il en découle nécessairement qu’il existe “ un peuple unique sur la terre ”, une manifestation de l’unité dans tous les domaines. C’est uniquement dans ce cas que la foi en le D.ieu unique est intègre.

Il est surprenant de constater à quel point cette idée se développe, dernièrement, y compris dans les sciences. A pas de géant, on parvient, dans toute la mesure du possible, à unifier les diverses manifestations de la nature physique. Les lois sont énoncées sur la base de ce principe et, avant tout, on découvre une force unique, de portée globale, de laquelle découlent toutes les forces et tous les événements.

Bien évidemment, mon but n’est pas de faire un discours, mais d’émettre le vœu que vous me donniez prochainement de bonnes nouvelles, matérielles et spirituelles. Vous me direz, en particulier, que votre état de santé s’est amélioré et que vous êtes moralement satisfait.

J’ai vu les différents textes qui étaient ici, ceux du Rav Telushkin(2) et de monsieur Rivkin. Vous n’avez sûrement besoin d’aucune approbation, en la matière. Néanmoins, les Juifs ont coutume, lorsqu’ils examinent un texte, de formuler des remarques, qui ne vont pas nécessairement dans le sens du soutien, bien que, selon l’expression de nos Sages, au traité Baba Metsya 84a : “ N’ai-je pas conscience qu’il a bien parlé ? ”.

Il en est de même, en l’occurrence. Un principe général peut être trouvé dans l’image donnée par nos Sages, au traité Sotta 40a, selon laquelle un commerçant en mercerie a toujours des clients, car sa marchandise est indispensable à tous(3). Il n’en est pas de même pour celui qui vend des pierres précieuses et des perles.

De votre proche parent, qui attend de vos bonnes nouvelles et salue tous les membres de votre famille,

N. B. : Je vous remercie tout particulièrement pour les récits que vous reproduisez dans votre lettre. A l’avenir, vous continuerez sûrement à m’écrire ces mots précieux, qui sont pleins de valeur.

Comme vous me l’avez demandé, ces textes vous ont été renvoyés, par colis indépendant.

Notes

(1) Le Rav A. Y. Chen. Voir, à son sujet, la lettre n°2339.
(2) Le Rav Nissan Telushkin, de New York, auteur du Taharat Maïm.
(3) Chacun a besoin de boutons.