Lettre n° 2562
Par la grâce de D.ieu,
1er Nissan 5714,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chlomo ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Adar Cheni, de même que celle qui la précédait J’ai été satisfait de ce que vous m’écrivez à propos de la réunion ‘hassidique du 10 Chevat(2). Votre lettre indique que des jeunes gens d’autres Yechivot y ont également pris part.
Quiconque observe les actions de celui dont on a célébré la Hilloula, tout au long de son existence ici-bas, s’apercevra à quel point il désirait diffuser les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur, faire entrer à l’intérieur ceux qui se trouvent à l’extérieur.
Pour différentes raisons, c’est actuellement un moment particulièrement propice pour cela, surtout en Terre Sainte. On peut, en particulier, le comprendre d’après ce qui a été dit ici, lors d’une réunion ‘hassidique. Il est expliqué, en effet, que tous les fleuves se jettent dans la mer. De même, les écoles de tous les disciples et des disciples de disciples du Baal Chem Tov et du Maguid(3) aboutissent vers la mer globale de la connaissance, de la perception de D.ieu, qui est inconcevable sans la ‘Hassidout ‘Habad.
Vous faites allusion à des élèves particuliers qui, s’ils restent à la Yechiva, pourraient avoir une influence peu souhaitable sur les autres et, s’ils la quittent, risqueraient eux-mêmes de connaître la chute.
Il est difficile d’entrer dans les détails, car chacun doit être envisagé de manière indépendante et replacé dans son contexte familial. Mais, le principe général est le suivant. Le dégât causé au grand nombre ne peut être supporté sous prétexte de rechercher le bien d’un individu. Combien plus en est-il ainsi dans une école, puisque le but de l’éducation est d’inspirer la crainte de D.ieu. Les parents et les enfants confient leur sort à la direction de la Yechiva, en particulier pour ce qui concerne la crainte de D.ieu. La responsabilité(4) est d’autant plus grande.
Concernant l’élève que vous citez, peut-être serait-il bon d’essayer de le convaincre en renforçant sa personnalité. Les ‘Hassidim racontent, en effet, qu’on disait d’un élève de l’Admour Hazaken qu’il avait du mal à commettre une faute, du fait de son orgueil. Celui, en effet, se tenait le raisonnement suivant :
“ Comment moi qui suis l’un des grands disciples d’un aussi grand Rabbi, pourrais-je me laisser convaincre par le mauvais penchant ? Je risquerais ainsi de perdre mon rang au sein du peuple juif et surtout parmi les ‘Hassidim ! ”
J’ai adressé aux élèves une lettre à propos de la nécessité de préserver sa santé. Il serait bon de l’évoquer et de la commenter, au cours de l’une des réunions ‘hassidiques. En effet, il semble que certains élèves adoptent encore une attitude rigoriste(5), qui aboutit à un écart(6). Il faut leur expliquer qu’il y a là un stratagème du mauvais penchant. Celui-ci satisfait leur besoin de crainte de D.ieu par des souffrances physiques, alors que, par ailleurs, on engraisse ce mauvais penchant en écartant les souffrances morales que sont la limitation de ce que l’on dit, de ce que l’on regarde, de son ardeur à l’étude.
Notes
(1) Le Rav C. H. Kasselman, de Terre Sainte. Voir, à son sujet, la lettre n°2258.
(2) A l’occasion de la Hilloula du précédent Rabbi.
(3) De Mézéritch.
(4) De la direction de la Yechiva envers les parents et les élèves.
(5) S’imposent des jeûnes et des mortifications.
(6) Puisque, de la sorte, on perd la force physique nécessaire au service de D.ieu.
1er Nissan 5714,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chlomo ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 24 Adar Cheni, de même que celle qui la précédait J’ai été satisfait de ce que vous m’écrivez à propos de la réunion ‘hassidique du 10 Chevat(2). Votre lettre indique que des jeunes gens d’autres Yechivot y ont également pris part.
Quiconque observe les actions de celui dont on a célébré la Hilloula, tout au long de son existence ici-bas, s’apercevra à quel point il désirait diffuser les sources de la ‘Hassidout à l’extérieur, faire entrer à l’intérieur ceux qui se trouvent à l’extérieur.
Pour différentes raisons, c’est actuellement un moment particulièrement propice pour cela, surtout en Terre Sainte. On peut, en particulier, le comprendre d’après ce qui a été dit ici, lors d’une réunion ‘hassidique. Il est expliqué, en effet, que tous les fleuves se jettent dans la mer. De même, les écoles de tous les disciples et des disciples de disciples du Baal Chem Tov et du Maguid(3) aboutissent vers la mer globale de la connaissance, de la perception de D.ieu, qui est inconcevable sans la ‘Hassidout ‘Habad.
Vous faites allusion à des élèves particuliers qui, s’ils restent à la Yechiva, pourraient avoir une influence peu souhaitable sur les autres et, s’ils la quittent, risqueraient eux-mêmes de connaître la chute.
Il est difficile d’entrer dans les détails, car chacun doit être envisagé de manière indépendante et replacé dans son contexte familial. Mais, le principe général est le suivant. Le dégât causé au grand nombre ne peut être supporté sous prétexte de rechercher le bien d’un individu. Combien plus en est-il ainsi dans une école, puisque le but de l’éducation est d’inspirer la crainte de D.ieu. Les parents et les enfants confient leur sort à la direction de la Yechiva, en particulier pour ce qui concerne la crainte de D.ieu. La responsabilité(4) est d’autant plus grande.
Concernant l’élève que vous citez, peut-être serait-il bon d’essayer de le convaincre en renforçant sa personnalité. Les ‘Hassidim racontent, en effet, qu’on disait d’un élève de l’Admour Hazaken qu’il avait du mal à commettre une faute, du fait de son orgueil. Celui, en effet, se tenait le raisonnement suivant :
“ Comment moi qui suis l’un des grands disciples d’un aussi grand Rabbi, pourrais-je me laisser convaincre par le mauvais penchant ? Je risquerais ainsi de perdre mon rang au sein du peuple juif et surtout parmi les ‘Hassidim ! ”
J’ai adressé aux élèves une lettre à propos de la nécessité de préserver sa santé. Il serait bon de l’évoquer et de la commenter, au cours de l’une des réunions ‘hassidiques. En effet, il semble que certains élèves adoptent encore une attitude rigoriste(5), qui aboutit à un écart(6). Il faut leur expliquer qu’il y a là un stratagème du mauvais penchant. Celui-ci satisfait leur besoin de crainte de D.ieu par des souffrances physiques, alors que, par ailleurs, on engraisse ce mauvais penchant en écartant les souffrances morales que sont la limitation de ce que l’on dit, de ce que l’on regarde, de son ardeur à l’étude.
Notes
(1) Le Rav C. H. Kasselman, de Terre Sainte. Voir, à son sujet, la lettre n°2258.
(2) A l’occasion de la Hilloula du précédent Rabbi.
(3) De Mézéritch.
(4) De la direction de la Yechiva envers les parents et les élèves.
(5) S’imposent des jeûnes et des mortifications.
(6) Puisque, de la sorte, on perd la force physique nécessaire au service de D.ieu.