Lettre n° 2590

Par la grâce de D.ieu,
13 Nissan 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre lettre du 27 Adar Cheni, dans laquelle vous m’annoncez que vous avez quitté la Yechiva, bien que je vous ai répondu qu’il fallait y rester, bien que vous étiez l’un de ses bons élèves. Vous prenez maintenant conscience que c’était une folie. Vous me dites que vous n’avez plus de barbe et que vos Péot sont raccourcies. Vous sollicitez mon conseil et ma bénédiction.

En fonction de tout cela, je ne comprends pas ce que vous me demandez, puisque vous avez fait tout cela en fonction de vos propres décisions. C’est à propos de telles situations que nos Sages disent : “ Celui qui dit ne pas avoir fait d’effort et avoir néanmoins réussi, ne le crois pas ”. Tout dépend donc de vous. Si vous désirez vraiment être ‘Habad, comme vous l’écrivez, sachez que rien ne résiste à la volonté.

Pour y parvenir, il faut étudier la Torah avec abnégation, sans trop de calculs préalables, sans fixer un but à chaque pas que l’on entreprend, à fortiori s’il s’agit d’un pas que le mauvais penchant lui-même reconnaît comme tel. Il faut aussi accomplir les Mitsvot de la meilleure façon et, tout d’abord, mettre en pratique ce que dit le début du Choul’han Arou’h et le Tour Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, c’est-à-dire le fait de ne pas avoir honte devant ceux qui se moquent. C’est ainsi que l’on reçoit les possibilités de mettre en pratique la Torah et les Mitsvot.

Il faut donc, avant tout, se soumettre à D.ieu, faire don de soi-même, au moins de manière potentielle. Vous consulterez le Tanya, à la fin du chapitre 25 et au chapitre 41. Ce texte cite les termes du Zohar, à la Parchat Behar. Comme nous l’avons vu, nos Sages nous assurent qu’il suffit de faire un effort pour connaître la réussite.

J’ai lu avec satisfaction que vous étudiez la ‘Hassidout plusieurs fois par semaine. Sans doute vous efforcez-vous de la mettre en pratique dans vos activités, vos pensées, vos paroles et vos actions, au quotidien. Que D.ieu vous accorde la réussite.

Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,