Lettre n° 2608
Par la grâce de D.ieu,
24 Nissan 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai écrit de nombreuses fois pour indiquer comment le réseau(1) devait travailler. Néanmoins, du fait de l’importance que tout cela revêt, je le préciserai encore une fois. Je suis profondément surpris par la manière dont plusieurs professeurs, y compris des ‘Hassidim, considèrent le réseau. C’est, en particulier, votre cas.
Vous considérez ceci comme un travail que vous effectuez pour le compte de quelqu’un d’autre et à qui vous pouvez donc présenter vos revendications. Si celles-ci ne sont pas pleinement satisfaites, vous en concluez immédiatement que vous devez chercher un autre travail. En effet, qu’importe de quelle manière vous assurerez votre subsistance et celle des membres de votre famille(2) ?
Une telle conception doit être totalement rejetée. Le propriétaire du réseau est mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera et les écoles portent son nom. Tous ceux à qui D.ieu a accordé la réussite, le sort enviable, la possibilité d’apporter leur contribution à cette école, doivent voir en elle le portail et le canal par lesquels ils reçoivent toutes les bénédictions, spirituelles et matérielles, de même que celles des membres de leur famille.
Néanmoins, comme pour tout ce qui existe dans le monde, une répartition des rôles est nécessaire. Ceux qui ont un plus grand mérite reçoivent une mission prépondérante, celle d’enseigner. Les autres ne sont que des dirigeants ou encore se contentent d’apporter leur soutien financier.
Après avoir dit cela, il est clair que l’on peut s’étonner. Un homme sensé, qui a connu la réussite dans cette activité, se rend chez le directeur et lui dit :
“ Ecoute, je te rends le service de participer à ton travail, ici. En échange, tu dois satisfaire à toutes mes demandes et, si tu ne le fais pas, je m’en irai immédiatement. ”
Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Si les professeurs qui sont des ‘Hassidim raisonnent ainsi, il est clair que ceux et celles qui, pour l’heure, ne le sont pas encore, en feront de même, de manière naturelle ou sous l’incitation des autres, alors que leur travail était celui du “ serviteur fidèle ”, défini par les discours ‘hassidiques de 5666(3), c’est-à-dire celui qui, lorsqu’il se contente d’obéir, s’efforce également de le faire de son mieux, non seulement pour ce qui est de son obligation, mais aussi pour ce qui va au delà de celle-ci.
Il est bien clair que celui qui possède un grand trésor n’ira pas voir les autres en disant :
“ Si vous accédez à mes requêtes, j’utiliserai mon trésor et, si ce n’est pas le cas, je le jetterai et j’errerai dans les places et dans les rues, afin de gagner quelques pièces ”. Vous devez comprendre ce que je veux dire.
Vous expliquerez donc tout cela non seulement à vous-même, mais aussi aux autres enseignants et enseignantes, que vous connaissez ou que vous connaîtrez. J’espère que ces quelques lignes, quantitativement peu nombreuses, feront tout leur effet qualitatif.
Bien évidemment, je ne dis pas que toutes vos revendications sont injustifiées ou que les membres de la direction ont raison, en tout ce qu’ils font. J’explique uniquement que la part la plus importante, dans le travail du réseau, est celle des enseignants et enseignantes, lesquels, moralement, reçoivent beaucoup plus que ceux qui dirigent. Or, chez un Juif, le matériel est entouré de spirituel, ainsi qu’il est dit : “ Si vous acceptez Mes Décrets… Je donnerai vos pluies en leur temps ”. En conséquence, la bénédiction matérielle que vous obtenez est plus grande que celle des membres de la direction, que vous l’observiez immédiatement et de façon évidente, qu’elle se révèle seulement plus tard ou bien qu’elle soit conforme au principe : “ Celui à qui un miracle survient n’en a pas conscience ”.
Vous savez ce qu’expliquent les discours ‘hassidiques du Rabbi Maharach, selon lesquels, de nos jours, la manière de gagner sa vie est véritablement miraculeuse et comparable à la manne que l’on recevait dans le désert. Que D.ieu vous garde donc de vous causer du tort à vous-mêmes en quittant une institution de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Pour ce qui est de l’éducation des élèves du réseau, pour que leur comportement soit conforme au Choul’han Arou’h et empli de crainte de D.ieu, il est, encore une fois, impossible de fixer des règles précises. La situation est sûrement différente d’une école à l’autre, en fonction de l’environnement dans lequel ces élèves ont grandi et ont reçu leur éducation.
Mais, de façon générale, et dans la mesure où, par son attitude, on ne profane pas le Nom de D.ieu(4), il faut adopter la règle selon laquelle “ Je le renverrai peu à peu ”(5). Là encore, les enseignants doivent se concerter entre eux et “ la réponse est obtenue par les nombreux conseillers ”
Sans doute votre activité, au sein du réseau, connaîtra-t-elle l’empressement qui convient. Que D.ieu multiplie vos bons élèves, qui feront l’honneur du réseau et qu’à juste titre, les enseignants et enseignantes puissent dire : “ Voyez ceux que nous avons formés ”.
Avec ma bénédiction de réussite,
Notes
(1) Le réseau des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.
(2) Par ce travail ou par n’importe quel autre.
(3) 1906 , du Rabbi Rachab.
(4) En imposant ce qui n’est pas accepté.
(5) Adopter une démarche progressive pour faire évoluer leur comportement.
24 Nissan 5714,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai écrit de nombreuses fois pour indiquer comment le réseau(1) devait travailler. Néanmoins, du fait de l’importance que tout cela revêt, je le préciserai encore une fois. Je suis profondément surpris par la manière dont plusieurs professeurs, y compris des ‘Hassidim, considèrent le réseau. C’est, en particulier, votre cas.
Vous considérez ceci comme un travail que vous effectuez pour le compte de quelqu’un d’autre et à qui vous pouvez donc présenter vos revendications. Si celles-ci ne sont pas pleinement satisfaites, vous en concluez immédiatement que vous devez chercher un autre travail. En effet, qu’importe de quelle manière vous assurerez votre subsistance et celle des membres de votre famille(2) ?
Une telle conception doit être totalement rejetée. Le propriétaire du réseau est mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera et les écoles portent son nom. Tous ceux à qui D.ieu a accordé la réussite, le sort enviable, la possibilité d’apporter leur contribution à cette école, doivent voir en elle le portail et le canal par lesquels ils reçoivent toutes les bénédictions, spirituelles et matérielles, de même que celles des membres de leur famille.
Néanmoins, comme pour tout ce qui existe dans le monde, une répartition des rôles est nécessaire. Ceux qui ont un plus grand mérite reçoivent une mission prépondérante, celle d’enseigner. Les autres ne sont que des dirigeants ou encore se contentent d’apporter leur soutien financier.
Après avoir dit cela, il est clair que l’on peut s’étonner. Un homme sensé, qui a connu la réussite dans cette activité, se rend chez le directeur et lui dit :
“ Ecoute, je te rends le service de participer à ton travail, ici. En échange, tu dois satisfaire à toutes mes demandes et, si tu ne le fais pas, je m’en irai immédiatement. ”
Il est sûrement inutile d’en dire plus.
Si les professeurs qui sont des ‘Hassidim raisonnent ainsi, il est clair que ceux et celles qui, pour l’heure, ne le sont pas encore, en feront de même, de manière naturelle ou sous l’incitation des autres, alors que leur travail était celui du “ serviteur fidèle ”, défini par les discours ‘hassidiques de 5666(3), c’est-à-dire celui qui, lorsqu’il se contente d’obéir, s’efforce également de le faire de son mieux, non seulement pour ce qui est de son obligation, mais aussi pour ce qui va au delà de celle-ci.
Il est bien clair que celui qui possède un grand trésor n’ira pas voir les autres en disant :
“ Si vous accédez à mes requêtes, j’utiliserai mon trésor et, si ce n’est pas le cas, je le jetterai et j’errerai dans les places et dans les rues, afin de gagner quelques pièces ”. Vous devez comprendre ce que je veux dire.
Vous expliquerez donc tout cela non seulement à vous-même, mais aussi aux autres enseignants et enseignantes, que vous connaissez ou que vous connaîtrez. J’espère que ces quelques lignes, quantitativement peu nombreuses, feront tout leur effet qualitatif.
Bien évidemment, je ne dis pas que toutes vos revendications sont injustifiées ou que les membres de la direction ont raison, en tout ce qu’ils font. J’explique uniquement que la part la plus importante, dans le travail du réseau, est celle des enseignants et enseignantes, lesquels, moralement, reçoivent beaucoup plus que ceux qui dirigent. Or, chez un Juif, le matériel est entouré de spirituel, ainsi qu’il est dit : “ Si vous acceptez Mes Décrets… Je donnerai vos pluies en leur temps ”. En conséquence, la bénédiction matérielle que vous obtenez est plus grande que celle des membres de la direction, que vous l’observiez immédiatement et de façon évidente, qu’elle se révèle seulement plus tard ou bien qu’elle soit conforme au principe : “ Celui à qui un miracle survient n’en a pas conscience ”.
Vous savez ce qu’expliquent les discours ‘hassidiques du Rabbi Maharach, selon lesquels, de nos jours, la manière de gagner sa vie est véritablement miraculeuse et comparable à la manne que l’on recevait dans le désert. Que D.ieu vous garde donc de vous causer du tort à vous-mêmes en quittant une institution de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera.
Pour ce qui est de l’éducation des élèves du réseau, pour que leur comportement soit conforme au Choul’han Arou’h et empli de crainte de D.ieu, il est, encore une fois, impossible de fixer des règles précises. La situation est sûrement différente d’une école à l’autre, en fonction de l’environnement dans lequel ces élèves ont grandi et ont reçu leur éducation.
Mais, de façon générale, et dans la mesure où, par son attitude, on ne profane pas le Nom de D.ieu(4), il faut adopter la règle selon laquelle “ Je le renverrai peu à peu ”(5). Là encore, les enseignants doivent se concerter entre eux et “ la réponse est obtenue par les nombreux conseillers ”
Sans doute votre activité, au sein du réseau, connaîtra-t-elle l’empressement qui convient. Que D.ieu multiplie vos bons élèves, qui feront l’honneur du réseau et qu’à juste titre, les enseignants et enseignantes puissent dire : “ Voyez ceux que nous avons formés ”.
Avec ma bénédiction de réussite,
Notes
(1) Le réseau des écoles Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch en Terre Sainte.
(2) Par ce travail ou par n’importe quel autre.
(3) 1906 , du Rabbi Rachab.
(4) En imposant ce qui n’est pas accepté.
(5) Adopter une démarche progressive pour faire évoluer leur comportement.