Lettre n° 2656

Par la grâce de D.ieu,
15 Iyar 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre(1) du 9 Iyar. Vous connaissez l’enseignement du Baal Chem Tov, qui est à la base de notre sainte Torah, selon lequel tout ce qui se passe, dans le monde, est un effet de la divine Providence, accordé à chaque Juif, non seulement de manière globale, mais aussi en chaque détail et de la manière la plus précise, pour tout ce qui concerne l’existence quotidienne. En conséquence, le verset dit, faisant référence à chacun : “ D.ieu est avec moi. Je n’ai pas peur ”.

Parfois, on oublie qu’il en est ainsi, mais il n’y a là qu’une intervention du mauvais penchant, souhaitant séparer Israël de notre Père Qui se trouve dans les cieux, par des arguments insensés, conformément à l’enseignement que donnent nos Sages, à ce propos(2). En effet, il est vrai, comme on le soulignait, que chaque Juif et chaque Juive sont les enfants de notre Père Qui se trouve dans les cieux. Or, un père ne peut se séparer de son fils ou de sa fille.

Il résulte de ce qui vient d’être dit qu’il n’y a nullement lieu d’avoir peur, ce qu’à D.ieu ne plaise, car “ D.ieu est ton ombre, près de ta main droite ”. Il observe et protège chacun d’entre nous. J’espère que ces quelques lignes suffiront pour vous(3) renforcer dans votre confiance en D.ieu, au quotidien. Vous pourrez ainsi mener votre activité avec assurance et joie.

Que D.ieu fasse que votre grossesse se passe bien(4), que vous enfantiez, aisément, un enfant en bonne santé, au bon moment et de la manière qui convient.

Avec ma bénédiction,

N. B. : Il serait bon de faire vérifier les Mezouzot de votre(3) maison. Il semble qu’il soit nécessaire de les changer. De même, vous ferez vérifier vos Tefillin(1).

Notes

(1) Ce terme, au masculin singulier, fait référence au mari du couple destinataire de cette lettre.
(2) Le traité Sotta dit, en effet : “ Un homme peut commettre la faute uniquement dans la mesure où il est saisi par un esprit de folie ”.
(3) Le Rabbi emploie ici le pluriel et il s’adresse donc à la fois au mari et à la femme.
(4) Le Rabbi s’adresse ici à la femme.