Lettre n° 2726
Par la grâce de D.ieu,
10 Sivan 5714,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
J’ai bien reçu votre lettre, dans laquelle vous me rapportez ce qui vous a été transmis, en mon nom. Vous me dites que vous acceptez certains points et que vous en refusez d’autres(1). Vous n’appliquerez donc ces derniers que sous la contrainte.
L’approche que vous adoptez est négative et inadaptée. Chacun souhaite avoir une vie heureuse. Or, la quantité et la qualité du bonheur dépendent du Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il. La question qui se pose n’est donc pas de déterminer ce que l’homme désire ou ce qu’il ne désire pas, mais bien de savoir comment assurer son bonheur, qui peut le faire, dans quelles conditions est-il possible d’y parvenir.
Lorsqu’il(2) était ici, je lui ai dit qu’une femme peut venir en aide à son mari ou bien se dresser contre lui. Certes, il est difficile de déterminer d’emblée ce qu’il en sera, de savoir avec précision quels rapports l’un et l’autre entretiendront, pendant des décennies. Néanmoins, un élément déterminant, en la matière, est le rapport qui existe entre les jeunes, leur manière de tenir compte, avant le mariage, des conceptions des autres. Je lui ai donc dit qu’il fallait vérifier tout cela, dans la mesure du possible. Et, de fait, il en est de même pour quiconque désire se marier.
Pour ce qui le concerne, il ne doit rien vous cacher de la conception qu’il se fait actuellement de la vie. Il doit vous demander de prendre clairement position sur celle-ci. Or, si vous adoptez l’attitude que vous exposez dans votre lettre et si vous organisez votre vie comme bon vous semble, sans tenir compte de l’avis de D.ieu et des enseignements qu’Il a délivrés à chaque Juif et à chaque Juive, vous devez réellement vous interroger sur ce mariage et sur cette union.
Il(2) souhaitait connaître mon avis, recueillir mon accord et, selon son expression, ma bénédiction. Or, je peux, pour ma part, donner cet accord de tout mon cœur quand j’observe que les plus grandes chances sont réunies pour que la vie commune soit heureuse. Pour cela, elle doit être basée sur les Mitsvot, telles qu’elles sont définies par le Choul’han Arou’h et non selon l’idée que chacun s’en fait, acceptant certain détails, en refusant d’autres.
Le Saint béni soit-Il donne l’assurance qu’en s’engageant dans Ses voies, on aura une vie pleine de bénédiction et de réussite. Il n’en est pas de même, en revanche, si l’on adopte une autre attitude. Or, je ne peux pas prendre la responsabilité de contribuer à une telle action, lorsque l’un des deux ne peut promettre de faire ce qu’il ne désire pas et invoque aussitôt la contrainte.
Quand une femme prétend maintenir sa position(3), refuser de se couvrir la tête avec un foulard ou bien avec une perruque, mettant ainsi en cause son propre bonheur et également celui de l’homme avec lequel elle doit partager sa vie pendant plusieurs décennies, c’est qu’elle n’a nullement le sens de la responsabilité, qu’elle a une mauvaise appréciation, qu’elle ne sait pas ce qu’est la vie commune, ne comprend pas qu’il faut faire des concessions, parfois importantes, pour préserver l’unité et le bonheur. Or, ces valeurs n’imprègnent la vie d’un Juif et d’une Juive qu’à travers la Torah et les Mitsvot.
Que D.ieu vous aide à trouver votre voie dans la vie, à découvrir ce qui est, pour vous, le bien véritable, le bien matériel et spirituel, car, de fait, ces deux dimensions sont indissociables.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Cette lettre, adressée à une jeune fille, répond probablement aux craintes qu’elle éprouve face au parti qui lui est proposé, car elle ne désire pas s’engager pleinement à la pratique de la Torah et des Mitsvot.
(2) Vraisemblablement, celui qui devrait se marier avec la destinataire de cette lettre.
(3) Comme c’est sans doute le cas pour la destinataire de cette lettre.
10 Sivan 5714,
Brooklyn,
Je vous bénis et vous salue,
J’ai bien reçu votre lettre, dans laquelle vous me rapportez ce qui vous a été transmis, en mon nom. Vous me dites que vous acceptez certains points et que vous en refusez d’autres(1). Vous n’appliquerez donc ces derniers que sous la contrainte.
L’approche que vous adoptez est négative et inadaptée. Chacun souhaite avoir une vie heureuse. Or, la quantité et la qualité du bonheur dépendent du Roi, Roi des rois, le Saint béni soit-Il. La question qui se pose n’est donc pas de déterminer ce que l’homme désire ou ce qu’il ne désire pas, mais bien de savoir comment assurer son bonheur, qui peut le faire, dans quelles conditions est-il possible d’y parvenir.
Lorsqu’il(2) était ici, je lui ai dit qu’une femme peut venir en aide à son mari ou bien se dresser contre lui. Certes, il est difficile de déterminer d’emblée ce qu’il en sera, de savoir avec précision quels rapports l’un et l’autre entretiendront, pendant des décennies. Néanmoins, un élément déterminant, en la matière, est le rapport qui existe entre les jeunes, leur manière de tenir compte, avant le mariage, des conceptions des autres. Je lui ai donc dit qu’il fallait vérifier tout cela, dans la mesure du possible. Et, de fait, il en est de même pour quiconque désire se marier.
Pour ce qui le concerne, il ne doit rien vous cacher de la conception qu’il se fait actuellement de la vie. Il doit vous demander de prendre clairement position sur celle-ci. Or, si vous adoptez l’attitude que vous exposez dans votre lettre et si vous organisez votre vie comme bon vous semble, sans tenir compte de l’avis de D.ieu et des enseignements qu’Il a délivrés à chaque Juif et à chaque Juive, vous devez réellement vous interroger sur ce mariage et sur cette union.
Il(2) souhaitait connaître mon avis, recueillir mon accord et, selon son expression, ma bénédiction. Or, je peux, pour ma part, donner cet accord de tout mon cœur quand j’observe que les plus grandes chances sont réunies pour que la vie commune soit heureuse. Pour cela, elle doit être basée sur les Mitsvot, telles qu’elles sont définies par le Choul’han Arou’h et non selon l’idée que chacun s’en fait, acceptant certain détails, en refusant d’autres.
Le Saint béni soit-Il donne l’assurance qu’en s’engageant dans Ses voies, on aura une vie pleine de bénédiction et de réussite. Il n’en est pas de même, en revanche, si l’on adopte une autre attitude. Or, je ne peux pas prendre la responsabilité de contribuer à une telle action, lorsque l’un des deux ne peut promettre de faire ce qu’il ne désire pas et invoque aussitôt la contrainte.
Quand une femme prétend maintenir sa position(3), refuser de se couvrir la tête avec un foulard ou bien avec une perruque, mettant ainsi en cause son propre bonheur et également celui de l’homme avec lequel elle doit partager sa vie pendant plusieurs décennies, c’est qu’elle n’a nullement le sens de la responsabilité, qu’elle a une mauvaise appréciation, qu’elle ne sait pas ce qu’est la vie commune, ne comprend pas qu’il faut faire des concessions, parfois importantes, pour préserver l’unité et le bonheur. Or, ces valeurs n’imprègnent la vie d’un Juif et d’une Juive qu’à travers la Torah et les Mitsvot.
Que D.ieu vous aide à trouver votre voie dans la vie, à découvrir ce qui est, pour vous, le bien véritable, le bien matériel et spirituel, car, de fait, ces deux dimensions sont indissociables.
Avec ma bénédiction,
Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,
Notes
(1) Cette lettre, adressée à une jeune fille, répond probablement aux craintes qu’elle éprouve face au parti qui lui est proposé, car elle ne désire pas s’engager pleinement à la pratique de la Torah et des Mitsvot.
(2) Vraisemblablement, celui qui devrait se marier avec la destinataire de cette lettre.
(3) Comme c’est sans doute le cas pour la destinataire de cette lettre.