Lettre n° 2745
Par la grâce de D.ieu,
24 Sivan 5714,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Avraham ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 8 Sivan, puis le livre Techouvot Beth Hillel.
Puisse D.ieu faire que vous assumiez votre rôle et votre mission, en parant et en grandissant la Torah, ce qui a pour effet de raffermir la crainte de D.ieu pure car, comme l’enseignent nos Sages, au traité Chabbat 31a, “ lorsque la crainte de D.ieu est son trésor, celle-ci se perpétue, ainsi qu’il est dit : la foi, en ton temps, prodigue le salut, la sagesse et la connaissance ”.
De nos jours, il n’est pas d’autre moyen d’obtenir un tel résultat qu’en mettant en pratique la décision du Ari Zal, que commente, dans Igueret Hakodech, l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah. Selon cette décision, il est, de nos jours, “ permis ” et même “ une Mitsva ” de “ révéler cette sagesse ”(2). Et vous consulterez l’introduction de son disciple, Rabbi ‘Haïm Vital, au Chaar Ha Hakdamot, qui précise longuement cette idée, employant même des termes terribles et effroyables.
Vous connaissez également la décision du Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, au début du chapitre 98, selon laquelle il convient de méditer à la grandeur de D.ieu avant le début de la prière. Or, il est impossible d’y parvenir, si l’on ne possède pas les connaissances requises pour cela. Il est inutile d’en dire plus.
Mais, l’intensité du voile (3) fait que, malgré cette évidence, il reste nécessaire de justifier l’utilité d’une telle étude.
Je vous adresse des bons d’envoi en port payé pour vos dépenses personnelles. Que D.ieu vous accorde la réussite.
Avec ma bénédiction,
N. B. : Vous reproduisez, dans votre lettre, l’explication relative à Avaya, Avaya(4). Néanmoins, vous n’apportez pas toute l’explication nécessaire :
A) Le Roch dit que la pensée est liée à l’action, pour ce qui concerne l’idolâtrie. Ce Nom n’est donc pas énoncé avant la faute.
B) Vous expliquez que, quand le Machia’h viendra, l’unité de D.ieu sera proclamée et, dès lors, qu’un seul Nom sera nécessaire. Or, comment affirmer que, dans le monde futur, on fera disparaître les treize points de la barbe, qui correspondent aux treize Attributs de Miséricorde divine, lesquels, d’après plusieurs parmi les premiers Sages, commencent par le premier Nom Avaya ? Bien plus, nos Sages ne disent-ils pas “ J’étais le Même avant la faute ” ?
L’explication est donc brièvement la suivante :
A) Le Tanya, au chapitre 16, précise la différence entre le fait de lier la pensée à l’action et de considérer comme si cette dernière avait été réalisée. Vous consulterez, à ce propos, le Korban Netanel.
B) Il est clair qu’aucun des deux Noms Avaya ne sera supprimé, ce qu’à D.ieu ne plaise. C’est, en fait, la séparation qui se trouve entre ces deux Noms qui disparaîtra, dans le monde futur. L’unité de D.ieu sera donc celle de ces deux Noms. Vous consulterez également le Zohar, tome 3, page 138a et le Likouteï Torah, page 59a.
Notes
(1) Le Rav A. H. Lewinson, de Jérusalem.
(2) Celle de la partie cachée de la Torah, de la ‘Hassidout.
(3) Imposé par le monde.
(4) “ Dans son livre, le Rabbi de Munkatch, citant Rabbi Moché Leïb de Sosov, rappelle l’affirmation de nos Sages, au traité Roch Hachana 17, relative aux deux Noms Avaya, Avaya, qui sont mentionnés dans les treize Attributs de miséricorde divine, selon laquelle le premier précède la faute de l’homme, alors que le second lui fait suite. Or, demande le Roch, pourquoi est-il nécessaire de révéler ce Nom lié à l’Attribut de miséricorde avant la faute ? Il explique donc qu’il s’agit ici d’une pensée idolâtre, précédant la faute effective. De façon générale, la pensée ne se lie pas à l’action. En revanche, c’est effectivement le cas quand il s’agit d’idolâtrie, ainsi qu’il est dit : ‘Afin de saisir les enfants d’Israël en leur cœur’. Tels sont les propos du Roch. En conséquence, les deux Noms sont utiles uniquement pour ce qui concerne l’idolâtrie. Puis, quand le Machia’h viendra, très bientôt et de nos jours, les idoles disparaîtront de la terre et elles seront détruites. Il n’y aura donc plus de pensées idolâtres. Dès lors, il n’y aura plus deux Noms Avaya, mais un seul, correspondant à l’Attribut de miséricorde dont on ne pourra pas se passer. Puisse D.ieu faire que nous percevions prochainement l’unité de D.ieu, par Son Machia’h, représentant de Son peuple, très bientôt et de nos jours ”.
24 Sivan 5714,
Brooklyn,
Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Avraham ‘Haïm(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre du 8 Sivan, puis le livre Techouvot Beth Hillel.
Puisse D.ieu faire que vous assumiez votre rôle et votre mission, en parant et en grandissant la Torah, ce qui a pour effet de raffermir la crainte de D.ieu pure car, comme l’enseignent nos Sages, au traité Chabbat 31a, “ lorsque la crainte de D.ieu est son trésor, celle-ci se perpétue, ainsi qu’il est dit : la foi, en ton temps, prodigue le salut, la sagesse et la connaissance ”.
De nos jours, il n’est pas d’autre moyen d’obtenir un tel résultat qu’en mettant en pratique la décision du Ari Zal, que commente, dans Igueret Hakodech, l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah. Selon cette décision, il est, de nos jours, “ permis ” et même “ une Mitsva ” de “ révéler cette sagesse ”(2). Et vous consulterez l’introduction de son disciple, Rabbi ‘Haïm Vital, au Chaar Ha Hakdamot, qui précise longuement cette idée, employant même des termes terribles et effroyables.
Vous connaissez également la décision du Choul’han Arou’h Ora’h ‘Haïm, au début du chapitre 98, selon laquelle il convient de méditer à la grandeur de D.ieu avant le début de la prière. Or, il est impossible d’y parvenir, si l’on ne possède pas les connaissances requises pour cela. Il est inutile d’en dire plus.
Mais, l’intensité du voile (3) fait que, malgré cette évidence, il reste nécessaire de justifier l’utilité d’une telle étude.
Je vous adresse des bons d’envoi en port payé pour vos dépenses personnelles. Que D.ieu vous accorde la réussite.
Avec ma bénédiction,
N. B. : Vous reproduisez, dans votre lettre, l’explication relative à Avaya, Avaya(4). Néanmoins, vous n’apportez pas toute l’explication nécessaire :
A) Le Roch dit que la pensée est liée à l’action, pour ce qui concerne l’idolâtrie. Ce Nom n’est donc pas énoncé avant la faute.
B) Vous expliquez que, quand le Machia’h viendra, l’unité de D.ieu sera proclamée et, dès lors, qu’un seul Nom sera nécessaire. Or, comment affirmer que, dans le monde futur, on fera disparaître les treize points de la barbe, qui correspondent aux treize Attributs de Miséricorde divine, lesquels, d’après plusieurs parmi les premiers Sages, commencent par le premier Nom Avaya ? Bien plus, nos Sages ne disent-ils pas “ J’étais le Même avant la faute ” ?
L’explication est donc brièvement la suivante :
A) Le Tanya, au chapitre 16, précise la différence entre le fait de lier la pensée à l’action et de considérer comme si cette dernière avait été réalisée. Vous consulterez, à ce propos, le Korban Netanel.
B) Il est clair qu’aucun des deux Noms Avaya ne sera supprimé, ce qu’à D.ieu ne plaise. C’est, en fait, la séparation qui se trouve entre ces deux Noms qui disparaîtra, dans le monde futur. L’unité de D.ieu sera donc celle de ces deux Noms. Vous consulterez également le Zohar, tome 3, page 138a et le Likouteï Torah, page 59a.
Notes
(1) Le Rav A. H. Lewinson, de Jérusalem.
(2) Celle de la partie cachée de la Torah, de la ‘Hassidout.
(3) Imposé par le monde.
(4) “ Dans son livre, le Rabbi de Munkatch, citant Rabbi Moché Leïb de Sosov, rappelle l’affirmation de nos Sages, au traité Roch Hachana 17, relative aux deux Noms Avaya, Avaya, qui sont mentionnés dans les treize Attributs de miséricorde divine, selon laquelle le premier précède la faute de l’homme, alors que le second lui fait suite. Or, demande le Roch, pourquoi est-il nécessaire de révéler ce Nom lié à l’Attribut de miséricorde avant la faute ? Il explique donc qu’il s’agit ici d’une pensée idolâtre, précédant la faute effective. De façon générale, la pensée ne se lie pas à l’action. En revanche, c’est effectivement le cas quand il s’agit d’idolâtrie, ainsi qu’il est dit : ‘Afin de saisir les enfants d’Israël en leur cœur’. Tels sont les propos du Roch. En conséquence, les deux Noms sont utiles uniquement pour ce qui concerne l’idolâtrie. Puis, quand le Machia’h viendra, très bientôt et de nos jours, les idoles disparaîtront de la terre et elles seront détruites. Il n’y aura donc plus de pensées idolâtres. Dès lors, il n’y aura plus deux Noms Avaya, mais un seul, correspondant à l’Attribut de miséricorde dont on ne pourra pas se passer. Puisse D.ieu faire que nous percevions prochainement l’unité de D.ieu, par Son Machia’h, représentant de Son peuple, très bientôt et de nos jours ”.