Lettre n° 2748

Par la grâce de D.ieu,
26 Sivan 5714,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 14 Sivan, dans laquelle vous m’interrogez à propos de votre fils, qui n’éprouve aucune ardeur à l’étude. Vous me demandez ce que j’en pense.

Je ne comprends pas le sens de cette question. Nos Sages disent, en effet: “ jusqu’à ce que ta main se pose sur le cou de tes paroles ” et précisent qu’il doit en être ainsi dès l’âge de seize ans, c’est-à-dire précisément celui de votre fils, comme vous le dites dans votre lettre. Vous devez donc prendre toutes les mesures, de manière sereine, pour que votre fils se consacre pleinement à l’étude de la Torah, selon ses moyens. Ainsi, il connaîtra la réussite.

Je suis surpris de ce que vous me dites, concernant la Yechiva. En effet, vous faites partie de son corps enseignant et vous partagez donc, avec toute la direction, l’ensemble de la responsabilité, en la matière, comme dans tout domaine communautaire.

Car, on ne peut pas considérer que ce caractère public libère l’individu de son devoir. Chaque enseignant, chaque surveillant assume sa fonction avec abnégation, d’une manière sincère. Il est inconcevable que son attitude n’influence pas l’ensemble de la direction, les autres enseignants, les autres surveillants.

Et, tout ceci s’ajoute à la décision de nos Sages, au traité Kiddouchin 40b, qui est citée par le Rambam, selon laquelle “ un homme doit toujours considérer qu’il se trouve sur une balance en équilibre. Par une seule bonne action, il la fait pencher, pour lui-même et pour le monde entier, du côté du bien ”.

J’attends une lettre détaillée de votre part, dans laquelle vous me préciserez quel est votre apport dans les domaines qui vous sont confiés. Cet ajout sera aussi large que possible. Et vous me ferez également des propositions précises afin d’améliorer la situation en ce qui est confié à la responsabilité d’autres personnes. Bien évidemment, plus vous me fournirez des détails et mieux cela sera.

Avec ma bénédiction,