Lettre n° 3012
Par la grâce de D.ieu,
18 Mar’hechvan 1575,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Morde’haï(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre, qui n’était pas datée et j’y ai appris, avec satisfaction, que vous commencez à apporter une participation énergique à la Yechiva Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch de Melbourne. J’espère que ce sérieux effort, dans un domaine où il est judicieux, vous apportera les bénédictions de D.ieu et la réussite.
A tout époque et en tout lieu, il a été nécessaire de disposer d’un centre de Torah, pénétré de crainte de D.ieu. Combien plus est-ce le cas, en la période actuelle, dans un endroit où la communauté juive commence à se développer. Il faut donc investir les plus grandes forces, en la matière, graver en son esprit et en son cœur l’enseignement de nos Sages selon lequel “ celui qui sauve une âme juive est considéré comme s’il avait préservé le monde entier ”.
Auparavant, le ‘Héder ou la Yechiva étaient, pour un enfant, le moyen de ne pas être un ignorant, d’avoir accès à la connaissance et même, dans de très nombreux cas, de devenir un érudit de la Torah. A l’heure actuelle, s’ajoute, en outre, la nécessité de sauver cet enfant, de le maintenir au sein du Judaïsme. Pour cela, on ne peut pas s’en remettre à son entourage et il faut créer des institutions, un ‘Héder, une Yechiva, garantissant sa pratique juive. Il est sans doute inutile d’en dire plus.
Vous me demandez de quelle manière le comité financier, qui a été constitué pour soutenir et développer la Yechiva, doit orienter son action. Cela dépend, en fait, du caractère et des capacités de chacun de ses membres. Il est donc difficile d’exprimer un avis ayant une portée suffisamment générale.
Pour autant, il est nécessaire de préserver la Yechiva de toute coloration politique et de toute affiliation. En effet, l’étude de la Torah n’est liée à aucune politique et à aucun parti. Ce principe a été à l’origine de la réussite des institutions Loubavitch, qui ont toujours refusé l’affiliation à un parti.
Si l’on médite à tout cela, si l’on se dit que la Torah fut donnée, en une seule fois, à tous les six cent mille enfants d’Israël, qui, du plus grand au plus humble, entendirent tous les Commandements(2), “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”, “ Souviens-toi du jour du Chabbat ”, “ Ne convoite pas ”, on peut comprendre que la Torah s’adresse véritablement à chacun en particulier.
Ainsi, le Précepte “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ” conduit nécessairement à mettre en pratique “ Souviens-toi du jour du Chabbat ” et même “ Ne convoite pas ”. De même, on ne peut pas respecter l’Injonction “ Ne convoite pas ” tant que l’on n’a pas accepté que “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ” ou bien si l’on ne respecte pas de toutes ses forces “ Souviens-toi du jour du Chabbat ”.
Il ne faut faire intervenir, en la matière, aucun autre élément qui pourrait, parfois, susciter la frayeur, qu’il émane d’une politique ou d’un parti. En effet, on perdrait, en le faisant, la possibilité de se lier à la Torah de vie et à ses Mitsvot.
Vous avez sûrement conservé le souvenir de notre discussion et je pense qu’il est inutile de vous rappeler et de vous demander d’agir, en tous ces domaines, au profit de la Yechiva Ohaleï Yossef Its’hak, dans toute la mesure de vos moyens. Vous ferez le meilleur usage de votre influence, dans ce but.
Conformément à l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ on conseille l’empressement uniquement à ceux qui possèdent naturellement cette qualité ”, je tenais à vous rappeler tout cela encore une fois, afin que votre action puisse se développer.
Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit, de même qu’en vos préoccupations personnelles, dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav M. Ritch, de Melbourne, Australie.
(2) Qui font partie des dix Commandements.
18 Mar’hechvan 1575,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Morde’haï(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre, qui n’était pas datée et j’y ai appris, avec satisfaction, que vous commencez à apporter une participation énergique à la Yechiva Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch de Melbourne. J’espère que ce sérieux effort, dans un domaine où il est judicieux, vous apportera les bénédictions de D.ieu et la réussite.
A tout époque et en tout lieu, il a été nécessaire de disposer d’un centre de Torah, pénétré de crainte de D.ieu. Combien plus est-ce le cas, en la période actuelle, dans un endroit où la communauté juive commence à se développer. Il faut donc investir les plus grandes forces, en la matière, graver en son esprit et en son cœur l’enseignement de nos Sages selon lequel “ celui qui sauve une âme juive est considéré comme s’il avait préservé le monde entier ”.
Auparavant, le ‘Héder ou la Yechiva étaient, pour un enfant, le moyen de ne pas être un ignorant, d’avoir accès à la connaissance et même, dans de très nombreux cas, de devenir un érudit de la Torah. A l’heure actuelle, s’ajoute, en outre, la nécessité de sauver cet enfant, de le maintenir au sein du Judaïsme. Pour cela, on ne peut pas s’en remettre à son entourage et il faut créer des institutions, un ‘Héder, une Yechiva, garantissant sa pratique juive. Il est sans doute inutile d’en dire plus.
Vous me demandez de quelle manière le comité financier, qui a été constitué pour soutenir et développer la Yechiva, doit orienter son action. Cela dépend, en fait, du caractère et des capacités de chacun de ses membres. Il est donc difficile d’exprimer un avis ayant une portée suffisamment générale.
Pour autant, il est nécessaire de préserver la Yechiva de toute coloration politique et de toute affiliation. En effet, l’étude de la Torah n’est liée à aucune politique et à aucun parti. Ce principe a été à l’origine de la réussite des institutions Loubavitch, qui ont toujours refusé l’affiliation à un parti.
Si l’on médite à tout cela, si l’on se dit que la Torah fut donnée, en une seule fois, à tous les six cent mille enfants d’Israël, qui, du plus grand au plus humble, entendirent tous les Commandements(2), “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”, “ Souviens-toi du jour du Chabbat ”, “ Ne convoite pas ”, on peut comprendre que la Torah s’adresse véritablement à chacun en particulier.
Ainsi, le Précepte “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ” conduit nécessairement à mettre en pratique “ Souviens-toi du jour du Chabbat ” et même “ Ne convoite pas ”. De même, on ne peut pas respecter l’Injonction “ Ne convoite pas ” tant que l’on n’a pas accepté que “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ” ou bien si l’on ne respecte pas de toutes ses forces “ Souviens-toi du jour du Chabbat ”.
Il ne faut faire intervenir, en la matière, aucun autre élément qui pourrait, parfois, susciter la frayeur, qu’il émane d’une politique ou d’un parti. En effet, on perdrait, en le faisant, la possibilité de se lier à la Torah de vie et à ses Mitsvot.
Vous avez sûrement conservé le souvenir de notre discussion et je pense qu’il est inutile de vous rappeler et de vous demander d’agir, en tous ces domaines, au profit de la Yechiva Ohaleï Yossef Its’hak, dans toute la mesure de vos moyens. Vous ferez le meilleur usage de votre influence, dans ce but.
Conformément à l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ on conseille l’empressement uniquement à ceux qui possèdent naturellement cette qualité ”, je tenais à vous rappeler tout cela encore une fois, afin que votre action puisse se développer.
Avec ma bénédiction de réussite en tout ce qui vient d’être dit, de même qu’en vos préoccupations personnelles, dans l’attente de vos bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav M. Ritch, de Melbourne, Australie.
(2) Qui font partie des dix Commandements.