Lettre n° 3043
Par la grâce de D.ieu,
21 Mar’hechvan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous me faites part des divergences d’interprétation que vous avez, avec d’autres ‘Hassidim, sur différentes notions apparaissant dans des discours ‘hassidiques, dont vous vous êtes entretenus.
Vous avez, en particulier, discuté des concepts de Tohou, monde de la désolation et de Tikoun, monde de la réparation, que l’on peut, selon vous, retrouver depuis le stade le plus élevé jusqu’au plus bas. Vous indiquez les commentaires qui vous permettent de l’affirmer, mais tous ne sont pas d’accord avec votre interprétation.
De façon générale, tout ce qui existe peut effectivement se retrouver, du stade le plus élevé jusqu’au point le plus bas. En effet, l’enchaînement des mondes est fait en sorte que chaque niveau découle de celui qui le précède.
Bien évidemment, chaque stade de l’enchaînement des mondes est différent, selon le niveau où il se trouve. Ainsi, notre père Avraham correspond à l’Attribut du bonté du monde d’Atsilout. Ceci ne l’a pas empêché de dire : “ Je suis poussière et cendre ”, ce qui constitue une différence non seulement quantitative, mais aussi qualitative, par rapport à cette référence.
Nous le comprendrons en fonction de l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ la lumière qui fut créée le premier jour permettait à Adam, le premier homme, d’observer le monde, d’une extrémité à l’autre ”. Cet enseignement doit être interprété au sens le plus littéral. Mais, la ‘Hassidout formule une explication plus profonde, en établissant une différence entre le monde caché et le monde dévoilé, qui n’ont rien de commun avec la lumière, telle qu’on la perçoit ici-bas. Cette dernière n’est perceptible qu’à nos yeux de chair, en ce monde matériel. Mais, nos Sages, par cette affirmation, introduisent bien ces deux notions à la fois.
Vous consulterez également les notes du Tséma’h Tsédek sur E’ha, à partir de la page 26, qui traitent du lion se trouvant dans le Char céleste, à différents stades, diamétralement opposées les uns aux autres.
Mais, il ne faut pas oublier qu’une idée doit d’abord être étudiée d’après son sens simple. C’est ensuite seulement que l’on peut se référer à un stade plus élevé ou à un autre, plus bas.
Il en est de même pour Tohou et Tikoun. Dans la partie ésotérique de la Torah, ces notions sont expliquées de la manière suivante. Le monde de Tohou a été détruit afin que puisse être bâti un monde de Tikoun, dans lequel nous nous trouvons actuellement. Néanmoins, selon le Ari Zal, le monde de Tohou était immatériel, à la différence de celui de Tikoun. D’autres Sages de la Kabbala contestent cette interprétation et ils comparent le monde de Tohou au nôtre. Vous consulterez, à ce sujet, le Torah Or, Parchat Chemot, page 51d et le Torat ‘Haïm, à la même référence.
Après avoir donné le sens premier de ces notions, tel qu’il est défini par la partie ésotérique de la Torah, on peut également en découvrir une signification plus élevée ou plus basse, en particulier pour ce qui concerne les forces de l’âme. Vous consulterez le Torat ‘Haïm, Parchat Noa’h, à partir de la page 67b, qui développe une longue analyse, à ce sujet.
Sans doute savez-vous également ce qui est mentionné dans de nombreuses causeries de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, c’est-à-dire que la notion la plus haute de ‘Hassidout doit modifier, d’une manière effective, les pensées, les paroles et les actions. Or, il n’est pas toujours aisé de mettre en évidence l’application concrète des profonds discours ‘hassidiques, en particulier à notre époque. Il faut donc apprendre également les textes qui traitent du service de D.ieu et précisent ce qu’il convient de faire, sans qu’un grand effort ne soit nécessaire.
Je suis donc convaincu qu’une large part de votre étude est consacrée à ces discours ‘hassidiques traitant de l’action concrète.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,
21 Mar’hechvan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
Je fais réponse à votre lettre, dans laquelle vous me faites part des divergences d’interprétation que vous avez, avec d’autres ‘Hassidim, sur différentes notions apparaissant dans des discours ‘hassidiques, dont vous vous êtes entretenus.
Vous avez, en particulier, discuté des concepts de Tohou, monde de la désolation et de Tikoun, monde de la réparation, que l’on peut, selon vous, retrouver depuis le stade le plus élevé jusqu’au plus bas. Vous indiquez les commentaires qui vous permettent de l’affirmer, mais tous ne sont pas d’accord avec votre interprétation.
De façon générale, tout ce qui existe peut effectivement se retrouver, du stade le plus élevé jusqu’au point le plus bas. En effet, l’enchaînement des mondes est fait en sorte que chaque niveau découle de celui qui le précède.
Bien évidemment, chaque stade de l’enchaînement des mondes est différent, selon le niveau où il se trouve. Ainsi, notre père Avraham correspond à l’Attribut du bonté du monde d’Atsilout. Ceci ne l’a pas empêché de dire : “ Je suis poussière et cendre ”, ce qui constitue une différence non seulement quantitative, mais aussi qualitative, par rapport à cette référence.
Nous le comprendrons en fonction de l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ la lumière qui fut créée le premier jour permettait à Adam, le premier homme, d’observer le monde, d’une extrémité à l’autre ”. Cet enseignement doit être interprété au sens le plus littéral. Mais, la ‘Hassidout formule une explication plus profonde, en établissant une différence entre le monde caché et le monde dévoilé, qui n’ont rien de commun avec la lumière, telle qu’on la perçoit ici-bas. Cette dernière n’est perceptible qu’à nos yeux de chair, en ce monde matériel. Mais, nos Sages, par cette affirmation, introduisent bien ces deux notions à la fois.
Vous consulterez également les notes du Tséma’h Tsédek sur E’ha, à partir de la page 26, qui traitent du lion se trouvant dans le Char céleste, à différents stades, diamétralement opposées les uns aux autres.
Mais, il ne faut pas oublier qu’une idée doit d’abord être étudiée d’après son sens simple. C’est ensuite seulement que l’on peut se référer à un stade plus élevé ou à un autre, plus bas.
Il en est de même pour Tohou et Tikoun. Dans la partie ésotérique de la Torah, ces notions sont expliquées de la manière suivante. Le monde de Tohou a été détruit afin que puisse être bâti un monde de Tikoun, dans lequel nous nous trouvons actuellement. Néanmoins, selon le Ari Zal, le monde de Tohou était immatériel, à la différence de celui de Tikoun. D’autres Sages de la Kabbala contestent cette interprétation et ils comparent le monde de Tohou au nôtre. Vous consulterez, à ce sujet, le Torah Or, Parchat Chemot, page 51d et le Torat ‘Haïm, à la même référence.
Après avoir donné le sens premier de ces notions, tel qu’il est défini par la partie ésotérique de la Torah, on peut également en découvrir une signification plus élevée ou plus basse, en particulier pour ce qui concerne les forces de l’âme. Vous consulterez le Torat ‘Haïm, Parchat Noa’h, à partir de la page 67b, qui développe une longue analyse, à ce sujet.
Sans doute savez-vous également ce qui est mentionné dans de nombreuses causeries de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, c’est-à-dire que la notion la plus haute de ‘Hassidout doit modifier, d’une manière effective, les pensées, les paroles et les actions. Or, il n’est pas toujours aisé de mettre en évidence l’application concrète des profonds discours ‘hassidiques, en particulier à notre époque. Il faut donc apprendre également les textes qui traitent du service de D.ieu et précisent ce qu’il convient de faire, sans qu’un grand effort ne soit nécessaire.
Je suis donc convaincu qu’une large part de votre étude est consacrée à ces discours ‘hassidiques traitant de l’action concrète.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de tout cela,