Lettre n° 3050
Par la grâce de D.ieu,
23 Mar’hechvan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre, qui m’annonçait enfin une bonne nouvelle, la circoncision de votre fils. Je suis surpris que vous ayez tant attendu pour me le faire savoir.
Je lirai la demande de bénédiction que contient votre courrier près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Néanmoins, je dois vous faire part de ma surprise, car je vous ai écrit, à maintes reprises, afin de vous souligner à quel point il est important d’être joyeux. Or, chaque lettre que vous m’adressez commence et se conclut par votre formule traditionnelle, m’indiquant, brièvement, que tout va mal, votre état de santé, celui de votre épouse, celui de vos enfants, votre subsistance matérielle, votre état nerveux.
Or, vous observez personnellement de véritables miracles. Il semble que vous ne vouliez pas vous rappeler de ce que les médecins disaient, au début. Malgré cela, votre femme a été enceinte, puis elle a eu un enfant, à l’opposé de ce qu’ils disaient. Certes, nous sommes coutumiers du fait que, pendant la période de l’exil, le voile et la pénombre sont denses. Pour autant, il y a une limite également à cette obscurité ! Et en ce qui vous concerne, il semble que vous restiez indifférent à tout ce que l’on peut vous montrer de positif!
Bien sûr, vous répondrez que c’est un fait, mais il est pénible de voir un Juif souffrir de ce qui n’existe même pas. Et, cette situation est préjudiciable à votre état de santé. En effet, vous précisez, dans chaque lettre, que vous êtes angoissé, très soucieux.
Vous sollicitez une bénédiction, mais vous devez savoir que l’on ne peut ôter son libre arbitre à un Juif. Celui-ci lui est accordé parce que son âme divine est une parcelle de Divinité véritable, émanant d’un stade qui ne peut pas subir la contrainte. Et, il en est donc de même pour ce Juif lui-même.
Néanmoins, si vous vous entêtez, contre toute logique, à rechercher, en toute situation, ce qui n’est pas bon, à occulter systématiquement le bien visible et tangible qui vous est accordé, qui pourrait vous dicter votre comportement ?
Nos Sages disent, au traité Baba Batra 12, que celui qui reçoit le bien l’obtient pour de longues années. J’espère que, malgré tout, il en sera ainsi pour vous. Malgré cela, méditez sincèrement, encore une fois, à ce que dit le saint Zohar, tome 2, page 184b, au paragraphe introduit par “ Viens voir ”!
Comme vous le savez, l’expression fréquente, dans la partie révélée de la Torah, est “ Viens écouter ”. Il n’est ici question que d’audition, bien que celle-ci implique la compréhension. L’enseignement ésotérique de la Torah, en revanche, dit “ Viens voir ”. Et, la vision est infiniment plus forte que l’audition, même si elle n’apporte pas systématiquement la compréhension.
Avec ma bénédiction afin que vous mettiez enfin en pratique l’enseignement du Baal Chem Tov et des maîtres qui lui succédèrent, que vous serviez D.ieu joyeusement et en bonne santé, de même que tous les membres de votre famille,
23 Mar’hechvan 5715,
Brooklyn,
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre, qui m’annonçait enfin une bonne nouvelle, la circoncision de votre fils. Je suis surpris que vous ayez tant attendu pour me le faire savoir.
Je lirai la demande de bénédiction que contient votre courrier près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Néanmoins, je dois vous faire part de ma surprise, car je vous ai écrit, à maintes reprises, afin de vous souligner à quel point il est important d’être joyeux. Or, chaque lettre que vous m’adressez commence et se conclut par votre formule traditionnelle, m’indiquant, brièvement, que tout va mal, votre état de santé, celui de votre épouse, celui de vos enfants, votre subsistance matérielle, votre état nerveux.
Or, vous observez personnellement de véritables miracles. Il semble que vous ne vouliez pas vous rappeler de ce que les médecins disaient, au début. Malgré cela, votre femme a été enceinte, puis elle a eu un enfant, à l’opposé de ce qu’ils disaient. Certes, nous sommes coutumiers du fait que, pendant la période de l’exil, le voile et la pénombre sont denses. Pour autant, il y a une limite également à cette obscurité ! Et en ce qui vous concerne, il semble que vous restiez indifférent à tout ce que l’on peut vous montrer de positif!
Bien sûr, vous répondrez que c’est un fait, mais il est pénible de voir un Juif souffrir de ce qui n’existe même pas. Et, cette situation est préjudiciable à votre état de santé. En effet, vous précisez, dans chaque lettre, que vous êtes angoissé, très soucieux.
Vous sollicitez une bénédiction, mais vous devez savoir que l’on ne peut ôter son libre arbitre à un Juif. Celui-ci lui est accordé parce que son âme divine est une parcelle de Divinité véritable, émanant d’un stade qui ne peut pas subir la contrainte. Et, il en est donc de même pour ce Juif lui-même.
Néanmoins, si vous vous entêtez, contre toute logique, à rechercher, en toute situation, ce qui n’est pas bon, à occulter systématiquement le bien visible et tangible qui vous est accordé, qui pourrait vous dicter votre comportement ?
Nos Sages disent, au traité Baba Batra 12, que celui qui reçoit le bien l’obtient pour de longues années. J’espère que, malgré tout, il en sera ainsi pour vous. Malgré cela, méditez sincèrement, encore une fois, à ce que dit le saint Zohar, tome 2, page 184b, au paragraphe introduit par “ Viens voir ”!
Comme vous le savez, l’expression fréquente, dans la partie révélée de la Torah, est “ Viens écouter ”. Il n’est ici question que d’audition, bien que celle-ci implique la compréhension. L’enseignement ésotérique de la Torah, en revanche, dit “ Viens voir ”. Et, la vision est infiniment plus forte que l’audition, même si elle n’apporte pas systématiquement la compréhension.
Avec ma bénédiction afin que vous mettiez enfin en pratique l’enseignement du Baal Chem Tov et des maîtres qui lui succédèrent, que vous serviez D.ieu joyeusement et en bonne santé, de même que tous les membres de votre famille,