Lettre n° 3139

Par la grâce de D.ieu,
25 Kislev 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du mercredi de la Parchat Vayéchev.

A) L’argent de la Tsédaka doit être distribué selon la monnaie courante. J’ai mentionné, dans ma lettre(1), les cinq Sela, nécessaires pour le rachat du premier-né, uniquement pour vous donner une indication sur la valeur de la monnaie qui a cours dans votre pays.

B) Il est bon, selon le traité Erouvin 63a, de distribuer la Tsédaka, en général et celle dont il est ici question(2), en particulier, en sorte qu’elle parvienne à plusieurs pauvres à la fois et non à une seule cause ou à une seule personne.

Néanmoins, la Tsédaka à laquelle je faisais allusion doit s’ajouter à celle que vous donnez d’habitude. Elle ne vous permettra donc pas de vous acquitter de l’obligation que vous avez contractée envers la caisse de Tsédaka.

C) Vous me rapportez l’avis d’un médecin spécialiste sur la façon d’empêcher une grossesse(3). Vous devez consulter des rabbins compétents, en la matière et vous leur exposerez votre situation.

D) Je vous proposais de fixer une étude de ‘Hassidout et vous me répondez que vous étudiez déjà l’Ethique et la Guemara.

La Torah comporte différentes parties et chacune d’entre elles permet de s’acquitter de la Mitsva de l’étude. Mais, par ailleurs, chacune de ces parties possède aussi des particularités qui lui sont propres et qui permettent de la distinguer des autres.

C’est la raison pour laquelle le Talmud conseille de consacrer un tiers de son temps d’étude à la Loi Ecrite, un second tiers à la Michna et le troisième à la Guemara. Nos Sages disent aussi que l’homme qui souhaite acquérir le discernement doit étudier les lois ayant une implication financière, l’homme qui désire percevoir Celui Qui, par Sa Parole, créa le monde, doit étudier la Aggada.

Il en est de même pour ce qui fait l’objet de notre propos. La partie profonde de la Torah possède des qualités que l’on ne retrouve dans aucune autre partie.

D.ieu fasse que vous me donniez de bonnes nouvelles de tout cela.

Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Il s’agit de la lettre n°3034.
(2) Qui a pour but d’expier une transgression du Chabbat, par inadvertance.
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3034.