Lettre n° 3140

Par la grâce de D.ieu,
25 Kislev 5715,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Nissan(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 18 Kislev. J’y ai lu, avec plaisir, que vous avez visité plusieurs villes et villages du Maroc. Il est, bien sûr, inutile d’expliquer à ceux qui se trouvent sur place à quel point tout cela est important. J’ai bon espoir que vous continuerez à le faire, à l’avenir, que vous le ferez même plus souvent. Ainsi, ceux qui travaillent dans ces endroits(2) pourront craindre une visite à tout moment.

Vous dites que vous espérez achever prochainement la construction du Mikwé et j’en suis satisfait. Ici, il a été instauré, dans différentes communautés, que l’on fasse deux bassins d’eau de pluie(3), en plus de celui qui sert à remplir le réservoir. L’un sert à remplir et l’autre à faire passer l’eau, pour qu’elle parvienne au bassin dans lequel on se trempe. Dans le pays où nous étions(4), nous ne procédions pas ainsi. Néanmoins, il faut, s’agissant d’un Mikwé, réunir tous les avis qui ont été émis. Vous en ferez donc de même, si cela n’est pas trop difficile.

Vous conviendrez entre vous de ce qu’il y a lieu de faire. Vous consulterez également le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, le Rav B. Gorodetski, qui a vu le Mikwé sur place.

Sans doute avez-vous organisé une réunion ‘hassidique, à l’occasion du jour lumineux du 19 Kislev et vous en ferez de même, à ‘Hanoukka. Tout au long de l’année, s’applique l’affirmation de nos Sages selon laquelle “ Je dors en exil, mais mon cœur est en éveil pour le Saint béni soit-Il, Sa Torah et Ses Mitsvot ”. Combien plus en est-il ainsi, en ces jours propices.

En effet, lorsqu’un Juif ouvre, grâce à l’effort qui convient, comme une pointe d’aiguille, D.ieu lui ouvre comme le portique du Sanctuaire.

La ‘Hassidout explique ce que cela signifie. Le Sanctuaire n’avait pas de portes. A son élévation quantitative, s’ajoutait donc également une élévation qualitative. Il était ouvert en permanence et il suffisait d’entrer dans l’esplanade. Bien plus, aucune barrière ne séparait celle d’Israël de celle des Cohanim. Il suffisait donc de gravir des marches. Vous comprendrez ce que cela veut dire.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav N. Pinson, de Casablanca, Maroc. Voir, à son sujet, la lettre n°3048.
(2) Dans les écoles appartenant au réseau Ohaleï Yossef Its’hak Loubavitch.
(3) Voir également la lettre n°3118.
(4) En Russie.