Lettre n° 3150

Par la grâce de D.ieu,
1er Tévet 5715,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Its’hak(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du jour lumineux du 19 Kislev, date de la libération de l’Admour Hazaken, auteur du saint Tanya et Décisionnaire de la partie cachée de la Torah, auteur du Choul’han Arou’h et Décisionnaire de la partie révélée de la Torah.

Vous me dites que vous organisez des conférences à thème religieux, c’est-à-dire ayant un contenu de Torah, pendant le Chabbat. Celles-ci améliorent la situation religieuse de votre ville, mais certaines personnes les contestent, car, au même moment, des cours de Torah sont dispensés dans les synagogues et elles craignent que ceux-ci soient, de ce fait, moins fréquentés.

Il est dit que “ entre une certitude et une présomption, on choisit la certitude ”. Or, il est certain que ces conférences améliorent la situation religieuse de la ville. Nombreux sont ceux qui y participent. Il faut donc les encourager et les développer, dans toute la mesure du possible. Quand à ce que l’on craint, vous savez, d’abord, à quel point il est important de séparer le grain de l’ivraie, comme le dit le traité Baba Metsya 85a. Ces conférences apportent la Torah et la crainte de D.ieu. Elles sont ainsi une étude appelant une application immédiate, sans laquelle l’action concrète serait remise en cause. Elles sont donc prioritaires.

Bien plus, il est aisé de changer l’horaire des cours qui ont lieu après la prière de Cha’harit, puisqu’ils s’adressent à des personnes désirant étudier la Torah et n’ayant donc pas besoin que l’on fasse de tels efforts envers eux.

Vous évoquez également le centre communautaire, dans lequel les jeunes gens et les jeunes filles sont ensemble, bien que ce centre soit défini comme religieux. L’expérience a montré qu’avec l’effort qui convient, de manière amicale et sans faire preuve d’autorité, on peut supprimer la mixité. Tout dépend de la volonté de ceux qui agissent, dans ce domaine.

Je vous adresse ma bénédiction de réussite, afin que vous puissiez sauver des âmes juives de l’âpre exil, par le mortier et par tous les travaux ruinant l’âme, la conduisant à s’investir dans la construction d’édifices qui, selon l’expression de nos Sages(2), “ s’affaissent peu à peu ”. Car, celui qui sauve une seule âme juive est considéré comme s’il avait préservé le monde entier. Combien plus est-ce le cas quand il s’agit de nombreuses âmes.

Que D.ieu vous accorde la réussite,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Le Rav I. Rosenblat, de Guiveataïm, en Terre Sainte.
(2) Voir le traité Sotta 11a.