Lettre n° 3210

Par la grâce de D.ieu,
20 Tévet 5715,
Brooklyn,

Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav ‘Haïm Tsvi(1),

Je vous salue et vous bénis,

Vous m’avez fait savoir que vous vous installez dans une nouvelle maison.

Puisse D.ieu faire que ce soit en un moment bon et fructueux, que vous changiez de Mazal, en multipliant le bien et la bénédiction.

Vous avez, en particulier, le mérite de vous consacrer aux jeunes filles, Banot, de la même étymologie que Binyan, la construction, afin de leur permettre de bâtir un foyer juif. De fait, l’épouse est également appelée “ ma maison ”.

De vos jours et des nôtres, s’accomplira l’issue positive promise à l’assemblée d’Israël, comparée, par le Midrach E’ha Rabba, à une femme dont le mari serait parti au loin, avec l’intention de revenir, “ comme aux jours de ta sortie d’Egypte ”. Là, “ chacun vint avec sa maison, chacun repartit avec sa maison ”(2), c’est-à-dire avec les pierres et les poutres qui la constituent, selon le traité Taanit 11a, d’après l’enseignement de nos Sages, dans le Midrach Tehilim, à la fin du chapitre 73, afin que celle-ci soit reconstruite dans le pays de la vie, l’héritage du cerf(3).

Mais, pour cela, il faut être “ plus gras que le lait et plus doux que le miel ”, selon le traité ‘Haguiga 13a. Il est donc nécessaire d’étudier l’enseignement profond de la Torah, grâce à laquelle “ on quittera l’exil dans la miséricorde ”, selon le Zohar, tome 3, page 124b, qui dit : “ Quand il se révélera ici-bas, dans la dernière génération, à la fin des jours, grâce à lui, ‘vous proclamerez la liberté sur la terre’. ”, comme l’explique le Tikouneï Zohar, à la fin du Tikoun 6.

Avec mes respects et ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav H. T. Krieger. Voir, à son sujet, la lettre n°151.
(2) Voir les lettres n°3505 et 3507.
(3) En Hébreu Tsvi, prénom du destinataire de cette lettre.