Lettre n° 3305

Par la grâce de D.ieu,
25 Chevat 5715,
Brooklyn, New York,

Aux fidèles, aux membres de la congrégation
Bneï Its’hak, de rite Ari Zal et, à leur tête,
au président et aux responsables,
que D.ieu vous accorde longue vie,

Je vous salue et vous bénis,

J’ai appris, avec plaisir, qu’un Melavé Malka particulier aura lieu, à l’issue de ce Chabbat, pour célébrer le trentième anniversaire de la nomination de votre rabbin, le grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre aux besoins communautaires, au bon comportement et aux multiples accomplissements, Rav Nissan Telushkin Chlita(1). Je vous adresse mes vœux de réussite pour que cette célébration reçoive le faste qu’il convient, eu égard à l’événement.

Cette célébration est particulièrement importante, car elle fait la preuve que les membres de la communauté savent apprécier le Rav à sa juste valeur, elle est l’expression de l’honneur dû à la Torah et aux Rabbanim. Il faut espérer, et c’est là la bénédiction la plus précieuse, que ce sentiment de respect et d’amour, pour la Torah et pour ceux qui la représentent, pénètre le foyer des membres de la communauté et de ceux qui y prient, qu’il trouve une expression en chaque occasion positive.

Il est une coutume juive de lier ce qui se passe dans la semaine à la Sidra qui est alors lue, conformément au dicton de l’Admour Hazaken, auteur du Tanya et du Choul’han Arou’h, qui a été, maintes fois, rapporté, par mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, selon lequel il faut vivre avec la Paracha de la semaine. Et, l’on peut constater que celle-ci, en l’occurrence, celle de Michpatim, présente différentes Mitsvot(2) qui semblent ne pas justifier le don de la Torah, car la logique première de chaque homme normalement constitué établit qu’il convient de les adopter.

Il y a là un enseignement pour toutes les époques et tous les endroits. Les principes les plus évidents, établis par la logique et la rationalité, peuvent influencer l’homme et le protéger du penchant de son cœur, qui “ est mauvais depuis son jeune âge ”, uniquement s’ils sont basés sur le fait que “ nous ferons et (ensuite) nous comprendrons ”, sur le don de la Torah, sur la foi et la soumission à D.ieu, Maître de tous les mondes, Qui ordonne de les mettre en pratique et à Qui l’on doit obéissance.

Si l’on fait abstraction de cela, on ne peut nullement s’en remettre à la compréhension et à la justice des hommes. L’expérience a fait la preuve qu’en l’absence de foi et d’éducation religieuse, un homme, bien souvent, s’écarte du droit chemin, va à l’encontre de la justice et parfois même de la raison.

Puisse D.ieu faire que votre synagogue profite encore, pendant de longs jours et de bonnes années, des directives de votre grand Rav et guide spirituel, insufflant la foi et l’enseignement de la Torah à ceux qui y prient et aux membres de la communauté, ainsi qu’il est dit: “ Voici les jugements que tu placeras devant eux ”, car ils sont le bien, moral et physique, de même que celui des membres de la famille.

Avec mes respects et ma bénédiction,

Notes

(1) Voir la lettre précédente.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°1662.