Lettre n° 3334

Par la grâce de D.ieu,
9 Adar 5715,
Brooklyn, New York,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav ‘Haïm Zalman(1), surnommé ‘Hazak(2),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai été satisfait d’avoir connaissance du Melavé Malka qui est organisé en votre honneur, pour les nombreuses années d’activité que vous avez assumées au sein de l’association des ‘Hassidim ‘Habad et au profit de la Yechiva Loubavitch.

Une telle réunion est importante, car elle fait la preuve que le caractère primordial de votre œuvre et du but que vous vous êtes fixé a bien été reconnu et qu’il est apprécié à sa juste valeur. Ainsi, on peut avoir bon espoir que ce sentiment continuera à prévaloir chez les dirigeants et dirigeantes, chez tous ceux qui prendront part à ce Melavé Malka, qu’il s’exprimera dans l’action concrète, par une action renforcée et élargie, de la part de tous, en général et de chacun, en particulier.

Ce Melavé Malka aura lieu à l’issue du prochain Chabbat, Parchat Za’hor, quelques jours avant Pourim. La réunion est donc directement liée à cet événement, selon l’interprétation que donnent les ‘Hassidim du dicton “ Il faut vivre avec le temps ”.

L’un des enseignements importants que délivre la Meguila est le suivant. Les Juifs, hommes, femmes et enfants, encoururent, à l’époque, le terrible danger de l’extermination, ce qu’à D.ieu ne plaise, tout au long d’une année. Or, ils ne s’en remirent pas aux relations importantes qu’ils avaient tissées avec les autorités, à la reine Esther et à Morde’haï, qui “ siégeait à la porte du roi ”. Ils comprirent que le salut de tout le peuple dépendait de celui des enfants juifs, que Morde’haï réunit massivement, à qui il enseigna la Torah et les Mitsvot, comme le racontent précisément la Guemara et le Midrach.

Bien entendu, il en est encore ainsi, et même de manière encore plus forte, à l’époque actuelle. Nous sommes dans un pays libre et le salut des enfants ne demande pas le même esprit d’abnégation qu’à l’époque. Les possibilités offertes sont nombreuses. Il faut donc se rappeler que les enfants sont le salut et la pérennité de notre peuple, non seulement dans la dimension morale, mais aussi de manière physique et matérielle.

La date de rédaction de cette lettre, le 9 Adar, est celle de l’arrivée, en Amérique, de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera. Celui-ci souligna l’importance de ce qui vient d’être dit pour le Judaïsme américain. Dès son arrivée ici, avant même qu’il se repose et s’organise, même de manière sommaire, il fonda la Yechiva Loubavitch et d’autres institutions, dispensant une éducation sainte et pure.

A cette occasion, je voudrais rappeler que vous-même, Rav ‘Haïm Zalman et vos chers frères, avez, à tout moment, été d’emblée aux premiers rangs de ceux qui lui ont apporté leur aide. Je vous souhaite de pouvoir célébrer un jubilé d’actions fructueuses, sans cesse accrues. De la sorte, vous forgerez les canaux et les réceptacles, véhiculant la bénédiction de D.ieu, matérielle et spirituelle.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav H. Z. Kremer.
(2) Terme, signifiant “ fort ”, qui est constitué des initiales de ‘Haïm Zalman Kremer.