Lettre n° 3506

Par la grâce de D.ieu,
24 Iyar 5715,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav Tsvi Hirsh(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du trente deuxième jour de l’Omer, dans laquelle vous me dites que vous établissez un recueil des explications de nos saints maîtres, classé selon la Paracha de la semaine.

Il est clair qu’il s’agit d’une bonne initiative, mais pour que celle-ci soit complète, il est nécessaire d’indiquer la référence de chaque passage. Ainsi, celui qui désire en approfondir la compréhension pourra consulter le texte d’origine.

De même, il est préférable de ne pas introduire, dans ce recueil, des citations d’autres auteurs, y compris parmi les plus grands. Cela est bien évident. De même, il serait bon de préciser si la citation est originale(2) ou bien traduite d’une autre langue. Que D.ieu vous accorde la réussite.

Avec ma bénédiction,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Le Rav T. H. Chitrik. Voir, à son sujet, la lettre n°1999.
(2) Dans la langue d’origine.



3506*

Par la grâce de D.ieu,
24 Iyar 5715,
Brooklyn,

Au Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
Le Rav Nissan(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 12 Iyar. Vous me dites qu’il n’y a pas, dans votre entourage, quelqu’un qui pourrait, sans en faire le vœu, enseigner les discours ‘hassidiques du Torah Or et du Likouteï Torah(2), conformément à ce qui a été demandé(3) dans la causerie du Chabbat qui bénit le mois, avant ‘Hanouka.

Nos Sages disent que : “ celui qui te dit ne pas avoir fait d’effort et avoir néanmoins connu le succès, ne le crois pas, celui qui te dit avoir fait un effort mais ne pas avoir connu le succès, ne le crois pas ”. Bien évidemment, cela ne veut pas dire qu’il faille supprimer des heures consacrées à l’étude de la partie révélée de la Torah. Tout ceci doit effectivement être un ajout.

Vous citez le premier chapitre d’Iguéret Hakodech, affirmant que l’intellect permet à la tête de tenir debout et de se maintenir, qu’il donne naissance à l’amour et à la crainte de D.ieu, c’est-à-dire aux “ bras ” et au “ corps ” de l’âme. Il est clair que telle est la conclusion de cette analyse, montrant comment la compréhension donne naissance à l’amour et à la crainte, c’est-à-dire aux sentiments classés en trois catégories, la bonté qui est le “ bras droit ”, la sévérité(4) et la miséricorde, qui est le “ corps ”.

Il est question, par la suite, de maintenir la tête et les bras. En effet, le texte précise l’action des hanches, qui maintiennent non seulement les émotions, mais aussi l’intellect. Là, il n’est plus question du corps, car à quoi bon énoncer ces trois domaines “ comme un colporteur ”(5) alors qu’ils ont déjà été définis auparavant ? En fait, l’analyse des sentiments est alors plus fine et l’on mentionne donc “ les étincelles de feu ”, “ la crainte de D.ieu ”, “ la honte ”.

Par la suite, une parenthèse cite, à propos du fait de maintenir la tête et de la faire tenir debout, le verset “ elle comprend et fait du commerce de manière efficace ”. Vous considérez qu’il est ici fait allusion à ce “ commerce ”, dont on évoque l’aspect superficiel. A mon avis, ce n’est pas le cas, car il n’est nullement question d’aspect superficiel, dans le texte. En réalité, l’accent est mis sur le fait que “ elle comprend ”, sur la compréhension et l’intellect, pour faire suite au verset précédent “ elle ceint fortement ses hanches et raffermit ses bras ”, dans lequel il est effectivement question des hanches et du corps. Puis, est introduite la compréhension proprement dite.

Avec ma bénédiction,

Notes

(1) Le Rav N. Horowitz.
(2) Voir, à ce sujet, la lettre n°3259.
(3) Par le Rabbi lui-même.
(4) Qui est le “ bras gauche ”.
(5) En passant.