Lettre n° 3519

Par la grâce de D.ieu,
28 Iyar 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je suis satisfait que vous mainteniez le contact avec cette personne. Nos Sages érigent en principe le fait qu’un effort n’est jamais vain. Combien plus est-ce le cas lorsque ceux-ci portent sur quelqu’un qui est déjà touché profondément, même s’il n’en comprend pas toujours la raison ou si cette compréhension ne se manifeste pas dans la partie révélée de son cœur, ne marque pas son effet sur ses pensées, ses paroles et ses actions.

J’ai été très content d’apprendre que vous aurez l’occasion d’échanger avec les disciples de cet homme. Vous ne précisez pas le niveau de leurs connaissances et leur nature. Il m’est donc difficile de me prononcer sur ce que doit être le contenu de votre discussion, d’autant qu’eux-mêmes vous poseront sûrement des questions et ne se contenteront pas de vous interroger.

En tout état de cause, vous avez sûrement connaissance de la synthèse d’une longue lettre de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, qu’il adressa à un professeur d’Allemagne(1). Celle-ci est imprimée dans le Hatamim. La nécessité d’une pratique concrète des Mitsvot y est expliquée. Ainsi, si quelqu’un perd l’usage de ses sens, il n'est possible d’entrer en contact avec lui qu'en touchant son corps. Ce texte montre également que la connaissance de la Torah dépend des aptitudes de celui qui l’étudie. C’est en cela qu’elle se distingue des autres disciplines de la connaissance.

Il est sans doute inutile de vous préciser que vous devez tisser une relation(2) avec eux, c’est-à-dire vous donner la possibilité de les rencontrer à nouveau, par la suite. D.ieu guidera vos propos et vous parviendrez à mettre en éveil la dimension profonde que chaque Juif possède, à n’en pas douter, en particulier lorsqu’il recherche la vérité

Notes

(1) Voir les lettres du précédent Rabi, tome 3, lettres n°837 et 839.
(2) Textuellement “ un nœud ”.