Lettre n° 3524

Par la grâce de D.ieu,
1er Sivan 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre du 24 Iyar, dans laquelle vous me dites que l'on vous attaque en justice(1). En pareil cas, il faut prendre conseil auprès d'un avocat, connaissant les usages locaux. Vous devez également faire valoir que vous avez récemment émigré d'un pays dans lequel l'acheminement postal n'est pas parfait. Depuis votre arrivée en Terre Sainte, vous êtes à la Yechiva, où vous poursuivez vos études avec ardeur. Vous ne connaissez donc pas tous ces règlements et, en conséquence, il n'y a pas lieu de vous suspecter de ce qui ne correspond nullement à la réalité(2). D.ieu vous suggérera le discours qu'il convient de tenir.

Les 'Hassidim 'Habad savent qu'il convient d'être prudent, en la matière(3). Ainsi, le Tséma'h Tsédek, dont le mérite nous protégera, lorsqu'il confiait une lettre à un voyageur ou bien à quelqu'un qui se rendait dans un certain endroit, remettait, néanmoins, l'équivalent des frais postaux, en fonction du tarif qui était alors en vigueur, à l'administration. Et, l'on sait à quel point il faut s'efforcer d'imiter l'exemple de nos saints maîtres.

Avec tranquillité d'esprit, vous redoublerez donc d'ardeur et de zèle, dans l'étude de la partie révélée de la Torah, de son enseignement caché et dans la pratique la plus appliquée des Mitsvot.

Avec ma bénédiction pour que vous receviez la Torah avec joie et de manière profonde,

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Vraisemblablement pour ne pas avoir réagi à la réception d'un document que le destinataire de cette lettre aurait dû recevoir par la poste, mais qu'il n'a pas reçu.
(2) D'avoir délibérément décidé de ne pas réagir.
(3) Pour ce qui concerne le recours aux services postaux.