Lettre n° 3640

Par la grâce de D.ieu,
16 Tamouz 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J'ai bien reçu votre lettre du 6 Tamouz, qui faisait suite à un long silence. Iguéret Ha Techouva mentionne, à la fin du chapitre 9, l'image d'une corde, dont le nœud qui est fait, après qu'elle ait été sectionnée, est double. De même, puisse D.ieu faire que vos réalisations soient, pour le moins, doublées. En effet, ce texte précise: "double et multiple"(1). Elles le seront donc, quantitativement et qualitativement à la fois.

Que s'accomplisse également en vous ce que disent nos Sages, à la fin du Midrach Esther Rabba, c'est-à-dire que la paix se multiplie, de même que la bénédiction. Vous consulterez cette référence. Sans doute, un bon début a-t-il été introduit, en ce sens en utilisant de manière judicieuse les 12 et 13 Tamouz, jours de la libération de mon beau-père, le Rabbi, de notre délivrance et de la liberté de nos âmes.

Concernant l'affirmation de nos Sages selon laquelle on doit avoir "les yeux tournées vers le bas et le cœur, vers le haut", il est expliqué(2) que le fait de diriger les yeux vers le bas a également une incidence sur le service de D.ieu. En effet, après la prière, il ne faut pas être impressionné par la vision du monde et, de ce fait, connaître la chute. Il n'en est pas de même pour celui qui a déjà acquis une première expérience, en la matière, qu'il a pu surmonter.

Je veux être certain qu'après ce que vous avez tous vécu, vous ne serez pas impressionnés par ce qui n'est, somme toute, que négligeable. Désormais, vous agirez ensemble, sans relâche. Bien plus, vous vous élèverez, d'une étape vers l'autre. C'est de cette façon que vous vérifierez l'accomplissement de la décision du tribunal céleste(3) selon laquelle, en tout ce qui concerne la Torah, la crainte de D.ieu et les bons comportements, ceux qui sont liés à lui(4) et suivent sa voie auront la main haute. Vous consulterez également les résumés et les notes sur le Tanya, à la fin de la page 122.

Sans doute vous concerterez-vous, au plus vite, afin de déterminer la meilleure manière de profiter de la période des vacances. De nombreux jeunes gens disposent alors de plus de temps, bien que je sois, par ailleurs, surpris par cette coutume, dont on connaît l'anagramme(5), consistant à libérer les élèves et les jeunes gens, au beau milieu de l'été. Si j'en avais le pouvoir, je la supprimerai.

Néanmoins, il importe, avant tout, que les élèves des écoles soient libres et délivrés des enseignants qui pourraient exercer sur eux une mauvaise influence. Il faut donc réfléchir à la possibilité de les réunir, quelques jours par mois, dans un jardin. On commencera par leur distribuer des friandises, puis on leur parlera des trois semaines(6) et de l'exil. Chacun croit en la venue du Machia'h, très bientôt et de nos jours. Tous les Juifs accéderont à la Techouva et il nous libérera. On évoquera aussi, entre autres, la préparation à Elloul, on commentera les lois et les usages de ces semaines. Et, il y aura une subvention pour les dépenses ordinaires occasionnées par ces activités.

Avec ma bénédiction de réussite et afin de donner de bonnes nouvelles, pour tout ce qui vient d'être dit,

Notes

(1) Le Rabbi note, en bas de page: "On consultera Or Ha Torah, au discours 'hassidique intitulé 'Et Avraham entendit'."
(2) Le Rabbi note, en bas de page: "Dans le Likouteï Torah, à la page 24a".
(3) Voir, à ce sujet, la lettre n°3429.
(4) A l'Admour Hazaken.
(5) Minhag, coutume, est l'anagramme de Guéhénom, l'enfer. Voir, à ce sujet, le Sdeï 'Hémed, principes, à l'article "Minhag", page 454a, de même que la lettre n°2675.
(6) Qui séparent le 17 Tamouz du 9 Av, pendant l'été.