Lettre n° 3646

Par la grâce de D.ieu,
18 Tamouz 5715,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

J'ai bien reçu votre lettre de la veille du Chabbat 'Houkat Balak, qui faisait, encore une fois, suite à un long silence. Puisse D.ieu faire que la présente vous trouve en meilleure santé, jusqu'à ce que vous alliez parfaitement bien, que vous soyez fort, Etan, au sens le plus littéral et également avec tous les commentaires que l'Admour Hazaken donne de ce terme, dans son discours 'hassidique intitulé "Cantique d'Etan", qui figure dans le Kountrass Limoud Ha 'Hassidout.

Vous me décrivez de quelle manière vous vous efforcez d'influencer le plus grand nombre, grands et petits, pour rapprocher leur cœur de notre Père Qui se trouve dans les cieux et j'en suis satisfait. Vous favorisez l'action concrète, les lois qui sont applicables au quotidien et, à n'en pas douter, ces personnes amélioreront ainsi leur comportement.

Bien évidemment, tout cela ne vous dispense pas de faire en sorte que vous conserviez la santé, au sens physique. Vous devez donc vous en tenir aux instructions du médecin. Il est dit que "la Torah a autorisé le médecin à guérir". Bien plus, comme le dit l'Admour Hazaken, au chapitre 7 du Tanya, il est nécessaire de servir D.ieu également par son corps. C'est, en outre, ce qu'expliquent le Rambam, dans ses lois des opinions et le Tour Choul'han Arou'h, au chapitre 231, conformément au verset: "En toutes tes voies, reconnais-Le".

Certes, il est très difficile de consacrer un jour entier, chaque semaine, uniquement à la santé de son corps. Pour autant, il n'est pas nécessaire de figer la répartition de son temps et vous pourrez avoir des moments de repos également pendant la durée de votre travail. Un tel repos permet un travail plus efficace et, de ce point de vue, il est donc partie intégrante de ce travail.

Concernant votre installation, qui peut déterminer où se trouvent les objets matériels auxquels il vous appartient d'apporter l'élévation et quel type de travail vous devez adopter? Néanmoins, en se fiant à la logique première et conformément à l'affirmation de nos Sages selon laquelle un travail féminin est considéré comme un âpre exil lorsqu'il est confié à un homme, qu'il ne concerne pas, même s'il est très simple, je suis surpris, jusqu'à ce jour, de constater que vous vous consacrez à garder les vignes des autres et non la vôtre, c'est-à-dire celle de 'Habad.

Il est clair que vous avez tissé plusieurs liens, dans l'endroit où vous vous trouvez et je ne dis pas que vous devez immédiatement aller travailler ailleurs. J'exprime seulement mon étonnement, à ce sujet et peut-être est-il même envisageable que votre travail actuel ne vous convienne pas pleinement, à cause de cela.

En tout état de cause, votre travail requiert beaucoup d'efforts et de forces. Puisse donc D.ieu renforcer votre santé physique et également morale, de sorte que, par une intervention de la Cause de toutes les causes et de la Source de toutes les sources, les parcelles divines auxquelles vous auriez dû apporter l'élévation en un autre endroit se retrouvent, là où vous êtes actuellement. Ainsi, vous pourrez les transformer, dans la tranquillité et avec largesse d'esprit.

Je vous joins un fascicule, présentant la suite de l'emprisonnement, qui a été édité pour les jours de la libération de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, les 12 et 13 Tamouz, dates qui sont aussi celles de notre délivrance et de la liberté de nos âmes. Sans doute en mettrez-vous le contenu à la disposition du plus grand nombre. Le mérite public dépend de vous.

Avec ma bénédiction,