Lettre n° 3651
Par la grâce de D.ieu,
20 Tamouz 5715,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chnéor Zalman(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous avez sûrement reçu, en son temps, ma lettre, adressée à l’occasion de votre anniversaire.
On vous interroge sans doute sur ce qu’il y a lieu de faire, lorsqu’une femme a peur d’être enceinte. Plusieurs responsa des Sages de Hongrie adoptent une position rigoriste, en la matière. Néanmoins, dans différents cas, tel n’est pas l’avis du Tséma’h Tsédek, dans ses responsa Even Haézer, au chapitre 89, que vous consulterez. Celui-ci a, en effet, une position plus conciliante, de différents points de vue(2). Il permet même l’utilisation d’un tampon(3), avant la relation conjugale, si le médecin le demande.
Car, il s’agit, en l'occurrence, d’éviter la faute que l’on sait(4). Or, si celui que l’on interroge conseille le retrait, on aboutira, dans la plupart des cas et, malheureusement, en particulier dans notre génération, à l’émission de semence en pure perte, ce qu’à D.ieu ne plaise, ce qui va à l’encontre de l’intention recherchée par ceux qui adoptent une position rigoriste.
Certes, s’il n’y avait aucun moyen de permettre une telle pratique, on n’aurait pas le choix(5). Toutefois, ces responsa se trouvent devant nos yeux et, à mon avis, il n’y a pas lieu d'attendre que le médecin le réclame clairement(6). Le danger est beaucoup trop grand. En cette génération faible, tout particulièrement, le retrait agit sur les nerfs et, plus généralement, sur la santé, celle de l’homme comme celle de la femme.
Il fait expliquer au médecin que “ les Hébreux ne sont pas comme les Egyptiens ”, que même ceux qui trébuchent et perdent de la semence en pure perte le regrettent par la suite, en conçoivent de l’amertume et même de la tristesse. Au final, on ne sait pas ce qui peut en résulter. Si on lui précise tout cela, il(7) aura sûrement une position plus tranchée(8).
En conséquence, celui qui, quand il est interrogé, adopte une position conciliante, malgré la gravité du problème, clairement établie par la partie révélée de la Torah et par la ‘Hassidout, non seulement ne lèse pas la personne qui le consulte, car bien souvent celle-ci aurait, de toute façon, agi ainsi, mais, en outre, il évite l’autre éventualité, qui est beaucoup plus grave parce qu’elle permet de ne pas avoir recours à la personne qui conseille de se contenir. Il n’en est pas de même s'il s'agit de placer un tampon, qui ne dépend que de cette personne, plusieurs jours impurs s’écoulant entre temps.
Bien plus, tout cela sera salutaire à la santé physique et morale à la fois. Pour quelqu’un comme vous, ce qui vient d'être dit sera sûrement suffisant.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav C. Z. Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir, à son sujet, la lettre n°3564.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°3034 et 3713.
(3) A usage contraceptif.
(4) L’émission de semence en pure perte.
(5) Il faudrait interdire cette pratique.
(6) Le recours à la contraception.
(7) Le médecin.
(8) Prônant la contraception.
20 Tamouz 5715,
Brooklyn,
Au grand Rav, distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chnéor Zalman(1),
Je vous salue et vous bénis,
Vous avez sûrement reçu, en son temps, ma lettre, adressée à l’occasion de votre anniversaire.
On vous interroge sans doute sur ce qu’il y a lieu de faire, lorsqu’une femme a peur d’être enceinte. Plusieurs responsa des Sages de Hongrie adoptent une position rigoriste, en la matière. Néanmoins, dans différents cas, tel n’est pas l’avis du Tséma’h Tsédek, dans ses responsa Even Haézer, au chapitre 89, que vous consulterez. Celui-ci a, en effet, une position plus conciliante, de différents points de vue(2). Il permet même l’utilisation d’un tampon(3), avant la relation conjugale, si le médecin le demande.
Car, il s’agit, en l'occurrence, d’éviter la faute que l’on sait(4). Or, si celui que l’on interroge conseille le retrait, on aboutira, dans la plupart des cas et, malheureusement, en particulier dans notre génération, à l’émission de semence en pure perte, ce qu’à D.ieu ne plaise, ce qui va à l’encontre de l’intention recherchée par ceux qui adoptent une position rigoriste.
Certes, s’il n’y avait aucun moyen de permettre une telle pratique, on n’aurait pas le choix(5). Toutefois, ces responsa se trouvent devant nos yeux et, à mon avis, il n’y a pas lieu d'attendre que le médecin le réclame clairement(6). Le danger est beaucoup trop grand. En cette génération faible, tout particulièrement, le retrait agit sur les nerfs et, plus généralement, sur la santé, celle de l’homme comme celle de la femme.
Il fait expliquer au médecin que “ les Hébreux ne sont pas comme les Egyptiens ”, que même ceux qui trébuchent et perdent de la semence en pure perte le regrettent par la suite, en conçoivent de l’amertume et même de la tristesse. Au final, on ne sait pas ce qui peut en résulter. Si on lui précise tout cela, il(7) aura sûrement une position plus tranchée(8).
En conséquence, celui qui, quand il est interrogé, adopte une position conciliante, malgré la gravité du problème, clairement établie par la partie révélée de la Torah et par la ‘Hassidout, non seulement ne lèse pas la personne qui le consulte, car bien souvent celle-ci aurait, de toute façon, agi ainsi, mais, en outre, il évite l’autre éventualité, qui est beaucoup plus grave parce qu’elle permet de ne pas avoir recours à la personne qui conseille de se contenir. Il n’en est pas de même s'il s'agit de placer un tampon, qui ne dépend que de cette personne, plusieurs jours impurs s’écoulant entre temps.
Bien plus, tout cela sera salutaire à la santé physique et morale à la fois. Pour quelqu’un comme vous, ce qui vient d'être dit sera sûrement suffisant.
Avec ma bénédiction,
Notes
(1) Le Rav C. Z. Garelik, Rav de Kfar ‘Habad. Voir, à son sujet, la lettre n°3564.
(2) Voir, à ce sujet, les lettres n°3034 et 3713.
(3) A usage contraceptif.
(4) L’émission de semence en pure perte.
(5) Il faudrait interdire cette pratique.
(6) Le recours à la contraception.
(7) Le médecin.
(8) Prônant la contraception.