Lettre n° 467
Par la grâce de D.ieu,
29 Adar 5709,
Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav B. T.(1), émissaire du Rabbi,
Je vous salue et vous bénis,
Vous avez sans doute reçu ma lettre, avec le fascicule édité à l’occasion de Pourim. Je suis surpris que vous ne me l’ayez pas encore confirmé.
Il semble, d’après vos courriers, que vous vous trouviez encore à Paris. Il est difficile de prendre une position tranchée lorsque l’on est éloigné. Néanmoins, je regrette et je m’étonne que tant de temps se passe sans que vous ne vous trouviez dans l’endroit qui vous a été désigné par mon beau-père, le Rabbi Chlita(2), pour y être son émissaire et son délégué.
Ceci peut être comparé au récit que l’on rapporte à propos du Maguid, qui transmit à chacun de ses élèves les formules, d’après la Kabballa, correspondant aux pays dans lesquels ils se trouvaient. Mais, à l’époque, les choses étaient dites clairement et tous savaient ce qu’il en était, alors qu’actuellement, tout est caché, de sorte que l’on peut accorder un rôle essentiel aux caoutchoucs(3).
Car, en réalité, un émissaire doit s’attacher profondément à celui qui le mandate, au point de briser sa propre personnalité et son moi. De fait, si celui qui le mandate n’accorde pas d’importance aux caoutchoucs, pourquoi lui, l’émissaire, en serait-il dérangé?
Je ne souhaite pas faire un discours, mais je veux seulement revenir sur ce que dit le fascicule que vous trouverez ci-joint, au paragraphe 3. Un certain nombre de jours sont accordés à l’homme et il doit, dans chacun d’entre eux, servir D.ieu. Et nos Sages disent que celui qui est chargé de chanter n’est pas sensé aider le portier(4). Chacun doit servir D.ieu dans l’endroit précis qui lui a été désigné.
Vous trouverez ci-joint le fascicule du 2 Nissan et une lettre du Ma’hané Israël. Vous consulterez sa conclusion, affirmant que cette servitude est la grandeur véritable.
Rav Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Ben Tsion Chem Tov. Voir la lettre n°436.
(2) L’Angleterre.
(3) Qui recouvre les chaussures pour les protéger, mais restent accessoires par rapport à celles-ci. De même, la collecte de fonds n’était, pour le Rav Chem Tov, qu’une activité annexe.
(4) Dans le Temple, chacun recevait, en effet, une fonction bien précise. Selon le traité Ara’hin 11b.
29 Adar 5709,
Au distingué ‘Hassid, qui craint D.ieu,
le Rav B. T.(1), émissaire du Rabbi,
Je vous salue et vous bénis,
Vous avez sans doute reçu ma lettre, avec le fascicule édité à l’occasion de Pourim. Je suis surpris que vous ne me l’ayez pas encore confirmé.
Il semble, d’après vos courriers, que vous vous trouviez encore à Paris. Il est difficile de prendre une position tranchée lorsque l’on est éloigné. Néanmoins, je regrette et je m’étonne que tant de temps se passe sans que vous ne vous trouviez dans l’endroit qui vous a été désigné par mon beau-père, le Rabbi Chlita(2), pour y être son émissaire et son délégué.
Ceci peut être comparé au récit que l’on rapporte à propos du Maguid, qui transmit à chacun de ses élèves les formules, d’après la Kabballa, correspondant aux pays dans lesquels ils se trouvaient. Mais, à l’époque, les choses étaient dites clairement et tous savaient ce qu’il en était, alors qu’actuellement, tout est caché, de sorte que l’on peut accorder un rôle essentiel aux caoutchoucs(3).
Car, en réalité, un émissaire doit s’attacher profondément à celui qui le mandate, au point de briser sa propre personnalité et son moi. De fait, si celui qui le mandate n’accorde pas d’importance aux caoutchoucs, pourquoi lui, l’émissaire, en serait-il dérangé?
Je ne souhaite pas faire un discours, mais je veux seulement revenir sur ce que dit le fascicule que vous trouverez ci-joint, au paragraphe 3. Un certain nombre de jours sont accordés à l’homme et il doit, dans chacun d’entre eux, servir D.ieu. Et nos Sages disent que celui qui est chargé de chanter n’est pas sensé aider le portier(4). Chacun doit servir D.ieu dans l’endroit précis qui lui a été désigné.
Vous trouverez ci-joint le fascicule du 2 Nissan et une lettre du Ma’hané Israël. Vous consulterez sa conclusion, affirmant que cette servitude est la grandeur véritable.
Rav Mena’hem Schneerson,
Notes
(1) Le Rav Ben Tsion Chem Tov. Voir la lettre n°436.
(2) L’Angleterre.
(3) Qui recouvre les chaussures pour les protéger, mais restent accessoires par rapport à celles-ci. De même, la collecte de fonds n’était, pour le Rav Chem Tov, qu’une activité annexe.
(4) Dans le Temple, chacun recevait, en effet, une fonction bien précise. Selon le traité Ara’hin 11b.