Lettre n° 475
Par la grâce de D.ieu,
7 Nissan 5709,
A monsieur Barou’h Levitin(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre, me demandant comment l’on étudie le Tanya "en le goûtant".
Vous n’expliquez pas ce que vous entendez par le fait de l’étudier "en le goûtant". Je suppose que cela veut dire en en comprenant le sens. En effet, on considère souvent que la ‘Hassidout, en général et le Tanya, en particulier, sont très difficiles, pratiquement incompréhensibles. C’est pour cela que vous parlez de le "goûter".
Je dois vous prévenir d’emblée que le Tanya et la ‘Hassidout, au même titre que les autres parties de la Torah, sont tout à fait accessibles à quiconque désire réellement les étudier et les comprendre. Pour autant, la ‘Hassidout possède une profondeur particulière, de sorte que même celui qui en est un érudit n’est pas certain de la saisir pleinement. De ce point de vue, elle s’identifie à toutes les autres parties de la Torah.
On peut en donner la preuve. De nouveaux discours ‘hassidiques et de nouveaux livres paraissent qui, se basant sur les principes de la Torah, développent des idées nouvelles, démontrent plus clairement et plus profondément ce qui était auparavant connu.
Pourquoi découvre-t-on, dans la Torah en général et dans la ‘Hassidout en particulier, ces deux caractères opposés(2)? Leur étude est à la fois simple et très compliquée, ce qui peut paraître paradoxal. En effet, celle-ci fait partie de la Sagesse du Saint, béni soit-Il.
De fait, on peut en dire de même de D.ieu:
1. Les hommes les plus simples savent qu’Il existe.
2. Le plus grand érudit, étudiant la Divinité, ne pourra La saisir parfaitement.
Or, il en est de même pour la Torah, car "la Torah et le Saint béni soit-Il ne font qu’un".
De quelle manière étudier le Tanya et la ‘Hassidout ‘Habad? Vous n’indiquez pas, dans votre lettre, l’état de vos connaissances, en la matière, ou bien si vous débutez seulement cette étude. S’il s’agit d’un début, dans la mesure où l’on peut juger, je proposerai l’ordre suivant, Chaar Hay’houd Vehaémouna, Igueret Hatechouva, puis la première partie du Tanya(3).
La première fois, vous l’étudierez sans vous arrêter sur chaque terme, pas même sur ceux qui ne sont pas totalement clairs, pourvu que vous en compreniez le sens général. Les résumés du Tanya, rédigés par le Tséma’h Tsédek et publiés par les éditions Kehot vous aideront à comprendre la première partie du Tanya.
Après une première étude organisée de la sorte et si, en outre, vous étudiez, de temps à autre, les discours ‘hassidiques du Séfer Hamaamarim, je suis convaincu que vous pourrez comprendre le Tanya plus profondément, en analysant plus précisément le contenu de ses chapitres.
Il est bien évident que, si vous vous posez des questions sur ce qui vient d’être dit ou, plus généralement, sur l’étude de la ‘Hassidout, en général et pensez que je puisse vous venir en aide, dans ce domaine, écrivez-moi de manière précise, dans la langue que vous manipulez le plus facilement. Je vous répondrai, en fonction de ce que je peux savoir.
Néanmoins, je voudrais vous demander d’emblée de ne pas m’en tenir rigueur si ma réponse est retardée, du fait de mon travail pour le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.
J’espère recevoir de bonnes nouvelles de votre avancement dans la compréhension et l’étude du Tanya et de la ‘Hassidout. Je conclus en vous souhaitant une fête de Pessa’h cachère et joyeuse.
Rav Mena’hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(4),
Notes
(1) Voir les lettres n°486, 515, 535, 643, 669.
(2) Le fait d’être accessible à tous et une profondeur particulière.
(3) Soit, dans l’ordre, la troisième, la seconde et la première partie du Tanya.
(4) Du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.
7 Nissan 5709,
A monsieur Barou’h Levitin(1),
Je vous salue et vous bénis,
J’ai bien reçu votre lettre, me demandant comment l’on étudie le Tanya "en le goûtant".
Vous n’expliquez pas ce que vous entendez par le fait de l’étudier "en le goûtant". Je suppose que cela veut dire en en comprenant le sens. En effet, on considère souvent que la ‘Hassidout, en général et le Tanya, en particulier, sont très difficiles, pratiquement incompréhensibles. C’est pour cela que vous parlez de le "goûter".
Je dois vous prévenir d’emblée que le Tanya et la ‘Hassidout, au même titre que les autres parties de la Torah, sont tout à fait accessibles à quiconque désire réellement les étudier et les comprendre. Pour autant, la ‘Hassidout possède une profondeur particulière, de sorte que même celui qui en est un érudit n’est pas certain de la saisir pleinement. De ce point de vue, elle s’identifie à toutes les autres parties de la Torah.
On peut en donner la preuve. De nouveaux discours ‘hassidiques et de nouveaux livres paraissent qui, se basant sur les principes de la Torah, développent des idées nouvelles, démontrent plus clairement et plus profondément ce qui était auparavant connu.
Pourquoi découvre-t-on, dans la Torah en général et dans la ‘Hassidout en particulier, ces deux caractères opposés(2)? Leur étude est à la fois simple et très compliquée, ce qui peut paraître paradoxal. En effet, celle-ci fait partie de la Sagesse du Saint, béni soit-Il.
De fait, on peut en dire de même de D.ieu:
1. Les hommes les plus simples savent qu’Il existe.
2. Le plus grand érudit, étudiant la Divinité, ne pourra La saisir parfaitement.
Or, il en est de même pour la Torah, car "la Torah et le Saint béni soit-Il ne font qu’un".
De quelle manière étudier le Tanya et la ‘Hassidout ‘Habad? Vous n’indiquez pas, dans votre lettre, l’état de vos connaissances, en la matière, ou bien si vous débutez seulement cette étude. S’il s’agit d’un début, dans la mesure où l’on peut juger, je proposerai l’ordre suivant, Chaar Hay’houd Vehaémouna, Igueret Hatechouva, puis la première partie du Tanya(3).
La première fois, vous l’étudierez sans vous arrêter sur chaque terme, pas même sur ceux qui ne sont pas totalement clairs, pourvu que vous en compreniez le sens général. Les résumés du Tanya, rédigés par le Tséma’h Tsédek et publiés par les éditions Kehot vous aideront à comprendre la première partie du Tanya.
Après une première étude organisée de la sorte et si, en outre, vous étudiez, de temps à autre, les discours ‘hassidiques du Séfer Hamaamarim, je suis convaincu que vous pourrez comprendre le Tanya plus profondément, en analysant plus précisément le contenu de ses chapitres.
Il est bien évident que, si vous vous posez des questions sur ce qui vient d’être dit ou, plus généralement, sur l’étude de la ‘Hassidout, en général et pensez que je puisse vous venir en aide, dans ce domaine, écrivez-moi de manière précise, dans la langue que vous manipulez le plus facilement. Je vous répondrai, en fonction de ce que je peux savoir.
Néanmoins, je voudrais vous demander d’emblée de ne pas m’en tenir rigueur si ma réponse est retardée, du fait de mon travail pour le Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.
J’espère recevoir de bonnes nouvelles de votre avancement dans la compréhension et l’étude du Tanya et de la ‘Hassidout. Je conclus en vous souhaitant une fête de Pessa’h cachère et joyeuse.
Rav Mena’hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(4),
Notes
(1) Voir les lettres n°486, 515, 535, 643, 669.
(2) Le fait d’être accessible à tous et une profondeur particulière.
(3) Soit, dans l’ordre, la troisième, la seconde et la première partie du Tanya.
(4) Du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.