Lettre n° 4830

Par la grâce de D.ieu,
12 Mar ‘Hechvan 5717,
Brooklyn,

Je vous bénis et vous salue(1),

J’ai été surpris, pendant tout ce temps, de ne pas avoir de vos nouvelles, en général et, en particulier, de la manière dont vous utilisez vos capacités pour renforcer le Judaïsme et le diffuser. Telle est la mission véritable de chacun et de chacune, en notre génération, “ tison sauvé du feu ”(2).

Il est encore plus étonnant de constater que votre fils, auquel D.ieu accordera longue vie, non seulement ne se rapproche pas du but vers lequel il doit tendre, mais va, au contraire, dans la direction opposée. Au lieu de se servir de la force de caractère qu’il a héritée de ses pères et de ses ancêtres, il en fait usage pour montrer qu’il n’accepte pas l’influence de tous les amis véritables, qu’il peut se diriger vers d’autres chemins, même si ceux-ci sont tortueux.

Ces derniers temps, il a pu observé différents miracles que la divine Providence a accomplis pour lui. Or, il a honte de révéler son lien véritable et profond avec tout ce qui est saint pour nous. Il semble que la raison en soit la suivante. Il a peur que quelqu’un dise qu’il est attiré par ses origines.

En pareil cas, s’il entendait de vous les propos qui conviennent, avec la détermination nécessaire et selon la formulation qui s’impose, il est certain qu’il en serait encouragé et qu’il afficherait publiquement ce qu’il est profondément, ce qu’il a reçu en héritage, le point de ‘Hassidout qui pénètre toutes les forces de l’homme, mais qui reste caché tant qu’il n’est pas révélé par l’homme.

Je ne sais pas précisément quels sont vos relations et vos liens(3), mais, en tout état de cause, ce n’est pas le moment de se préoccuper de tout cela, car il s’agit de l’âme de votre fils et de ce qui sera sa vie, à l’avenir.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles de cela et des autres points qui sont mentionnés dans ma lettre, à cette occasion.

Pour le Rabbi Chlita,
le secrétaire,

Notes

(1) Cette lettre est adressée à une femme.
(2) Après la Choa.
(3) Entre la mère et le fils.