Lettre n° 485
Par la grâce de D.ieu,
Hilloula de Rabbi Chimeon
Ben Yo’haï(1) 5709,
Brooklyn, N. Y.
Au grand Rav, érudit qui craint D.ieu,
le Rav C. Y. Z.(2),
Je vous salue et vous bénis,
Il se trouve que j’ai pu consulter, dans la bibliothèque de mon beau-père, le Rabbi Chlita, la seconde édition de votre livre Moadim Bahala’ha. J’y ai trouvé, dans le chapitre consacré à Lag Baomer, le texte du Peri Ets ‘Haïm, selon les éditions de Doubrovna et de Lachtsov, à la porte du compte de l’Omer, chapitre 7, qui dit, dans une note: "Rabbi Chimeon Ben Yo’haï quitta ce monde à Lag Baomer, parce qu’il était l’un des élèves de Rabbi Akiva qui moururent pendant la période de l’Omer".
Or, ce passage pose problème d’après la partie révélée de la Torah, car Rabbi Chimeon Ben Yo’haï fut l’un des cinq disciples auxquels Rabbi Akiva donna l’ordination par la suite. Il pose tout autant problème d’après l’enseignement caché de la Torah, comme le souligne le Peri Ets ‘Haïm lui-même et le Sidour du Ari Zal, qui précisent la différence entre les vingt quatre mille élèves qui moururent et ces cinq disciples.
Les responsa Divreï Ne’hémya, Ora’h ‘Haïm, chapitre 34, paragraphe 7, posent également cette question et concluent, après avoir cité la citation précédente: "Peut-être y a -t-il une faute d’imprimerie dans le Peri Ets ‘Haïm. Et l’on peut rappeler l’édition de Korets dans laquelle, selon ce qui m’a été dit, ce passage a été supprimé."
De fait, il en est bien ainsi et ce texte n’apparaît pas dans le Peri Ets ‘Haïm, édition de Korets, de même que dans le Sidour du Ari Zal et dans les deux manuscrits du Peri Ets ‘Haïm qui se trouvent dans la bibliothèque de mon beau-père, le Rabbi Chlita. De même, tous les discours ‘hassidiques que j’ai pu voir n’en font pas mention.
Le Séfer Hakavanot(3), au chapitre consacré au compte de l’Omer, douzième commentaire, expliquant les coutumes de Lag Baomer, dit: "Rabbi Chimeon Ben Yo’haï était l’un des cinq grands disciples de Rabbi Akiva. C’est pour cela que Lag Baomer est le jour de sa joie". La même mention figure également dans la Michnat ‘Hassidim.
Il semble que l’auteur du Divreï Ne’hémya n’ait pas vu le Séfer Hakavanot, puisqu’il ne le cite pas. Pour différentes raisons, il est donc opportun, à mon humble avis, de rectifier ce passage de votre livre, ou, tout au moins, de signaler, à la première occasion, qu’il est sujet à caution.
A ce propos, je voudrais vous signaler que différents points évoqués par le Divreï Ne’hémya sont mentionnés dans le chapitre de votre livre consacré à Lag Baomer.
Avec mes respects et en vous souhaitant tout le bien,
M. Schneerson,
Notes
(1) Lag Baomer, le 18 Iyar.
(2) le Rav Chlomo Yossef Zevin, de Jérusalem. Voir les lettres n°295, 308, 504.
(3) L’un des écrits du Ari Zal.
Hilloula de Rabbi Chimeon
Ben Yo’haï(1) 5709,
Brooklyn, N. Y.
Au grand Rav, érudit qui craint D.ieu,
le Rav C. Y. Z.(2),
Je vous salue et vous bénis,
Il se trouve que j’ai pu consulter, dans la bibliothèque de mon beau-père, le Rabbi Chlita, la seconde édition de votre livre Moadim Bahala’ha. J’y ai trouvé, dans le chapitre consacré à Lag Baomer, le texte du Peri Ets ‘Haïm, selon les éditions de Doubrovna et de Lachtsov, à la porte du compte de l’Omer, chapitre 7, qui dit, dans une note: "Rabbi Chimeon Ben Yo’haï quitta ce monde à Lag Baomer, parce qu’il était l’un des élèves de Rabbi Akiva qui moururent pendant la période de l’Omer".
Or, ce passage pose problème d’après la partie révélée de la Torah, car Rabbi Chimeon Ben Yo’haï fut l’un des cinq disciples auxquels Rabbi Akiva donna l’ordination par la suite. Il pose tout autant problème d’après l’enseignement caché de la Torah, comme le souligne le Peri Ets ‘Haïm lui-même et le Sidour du Ari Zal, qui précisent la différence entre les vingt quatre mille élèves qui moururent et ces cinq disciples.
Les responsa Divreï Ne’hémya, Ora’h ‘Haïm, chapitre 34, paragraphe 7, posent également cette question et concluent, après avoir cité la citation précédente: "Peut-être y a -t-il une faute d’imprimerie dans le Peri Ets ‘Haïm. Et l’on peut rappeler l’édition de Korets dans laquelle, selon ce qui m’a été dit, ce passage a été supprimé."
De fait, il en est bien ainsi et ce texte n’apparaît pas dans le Peri Ets ‘Haïm, édition de Korets, de même que dans le Sidour du Ari Zal et dans les deux manuscrits du Peri Ets ‘Haïm qui se trouvent dans la bibliothèque de mon beau-père, le Rabbi Chlita. De même, tous les discours ‘hassidiques que j’ai pu voir n’en font pas mention.
Le Séfer Hakavanot(3), au chapitre consacré au compte de l’Omer, douzième commentaire, expliquant les coutumes de Lag Baomer, dit: "Rabbi Chimeon Ben Yo’haï était l’un des cinq grands disciples de Rabbi Akiva. C’est pour cela que Lag Baomer est le jour de sa joie". La même mention figure également dans la Michnat ‘Hassidim.
Il semble que l’auteur du Divreï Ne’hémya n’ait pas vu le Séfer Hakavanot, puisqu’il ne le cite pas. Pour différentes raisons, il est donc opportun, à mon humble avis, de rectifier ce passage de votre livre, ou, tout au moins, de signaler, à la première occasion, qu’il est sujet à caution.
A ce propos, je voudrais vous signaler que différents points évoqués par le Divreï Ne’hémya sont mentionnés dans le chapitre de votre livre consacré à Lag Baomer.
Avec mes respects et en vous souhaitant tout le bien,
M. Schneerson,
Notes
(1) Lag Baomer, le 18 Iyar.
(2) le Rav Chlomo Yossef Zevin, de Jérusalem. Voir les lettres n°295, 308, 504.
(3) L’un des écrits du Ari Zal.