Lettre n° 501

Par la grâce de D.ieu,
6 Tamouz 5709,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav C. Z. Duchman(1),

Je vous salue et vous bénis,

J’ai bien reçu votre quatorzième lettre(2) et je vous en remercie. Vous trouverez ci-joint le fascicule édité à l’occasion de la fête de la libération(3), une lettre de Ma’hané Israël et, point le plus important, une lettre du comité du Maamad(4). Vous trouverez sûrement le moyen qui convient pour les mettre, tous les trois, à la disposition du plus grand nombre.

J’ai écrit au Rav M. P. Hacohen(5) que le moment était venu, pour tous ceux qui se trouvent dans votre entourage, de devenir enfin des ‘Hassidim.

Vous m’écrivez qu’il est un fait établi, chez les ‘Hassidim, que Rabbi Hillel de Paritch ne vit pas l’Admour Hazaken(6). C’est effectivement le cas et mon beau-père, le Rabbi Chlita, a expliqué, il y a quelques années, de quelle manière il entendit une parole de la bouche de l’Admour Hazaken.

Rabbi Hillel désirait fortement le voir et il le suivit donc, lorsque l’Admour Hazaken visita sa région. Mais, partout où il arrivait, il apprenait que le Rabbi venait de repartir. Il décida donc de se rendre dans une ville où l’Admour Hazaken devait arriver par la suite. Il se rendit dans la chambre que le Rabbi devait occuper et il se cacha sous le sofa. Il comptait en sortir après que le Rabbi ait prononcé le discours ‘hassidique et lui poser une forte question qu’il se posait, à propos du traité Ara’hin.

Alors qu’il se trouvait sous le sofa, il entendit la voix de l’Admour Hazaken, qui chantait, comme à son habitude: "Lorsqu’un jeune homme s’interroge sur Ara’hin, il doit d’abord s’évaluer lui-même(7)". Rabbi Hillel perdit connaissance. Lorsqu’il retrouva ses esprits, le Rabbi avait déjà quitté la ville.

Les publications suivantes vous ont été adressées, par ailleurs: la visite de Chicago(8) et les fascicules, avec l’analyse sur la résurrection des morts que vous m’avez demandée(9). Vous mettrez ces livres à la disposition du plus grand nombre. Le premier recueil de lettres(8) est épuisé depuis longtemps.

A tout moment, la Torah doit être perçue comme nouvelle. C’est ce que dit le second chapitre de Chaar Hay’houd Vehaémouna, à propos de son aspect révélé, qui est appelé "Torah de lumière". Il en est de même pour l’enseignement profond de la Torah, d’après le discours ‘hassidique du 2 Nissan 5685(10), intitulé "le second jour" et les discours de Chavouot 5700(11), actuellement sous presse.

Ces textes précisent également l’aspect nouveau de la Torah, des âmes et des mondes. Du reste, on peut comprendre que les âmes n’en ont pas besoin, qu’il est même exclu, pour ce qui les concerne, mais ce point ne sera pas développé ici.

On peut tirer une preuve de ce renouvellement de la Torah, d’abord de la bénédiction qui est récitée à son propos, "Qui donne la Torah", au présent, mais aussi de l’affirmation de nos Sages, dans le Yalkout Chimeoni E’ha: "D.ieu étudie la Torah face à celui qui l’apprend". Ils disent encore, dans le Sifri Vaét’hanan, "chaque jour, elle sera comme nouvelle à tes yeux".

En saluant toute votre communauté,

M. Schneerson,

Notes

(1) Le Rav Chnéor Zalman Duchman. Voir la lettre n°414.
(2) Voir, à ce propos, la lettre n°470.
(3) Du 12 Tamouz.
(4) Voir les deux lettres précédentes.
(5) Le Rav Morde’haï Perlov. Il s’agit de la lettre précédente.
(6) Or, le précédent Rabbi expliqua, dans l’une de ses causeries, que Rabbi Hillel de Paritch avait entendu quelques propos de la bouche de l’Admour Hazaken.
(7) Ara’hin signifie les évaluations.
(8) Du précédent Rabbi.
(9) Il s’agit de la lettre n°200.
(10) 1925, du précédent Rabbi.
(11) 1940, du précédent Rabbi.