Lettre n° 525
Par la grâce de D.ieu,
26 Elloul 5709,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),
Je vous salue et vous bénis,
A l’occasion de la nouvelle année, je vous adresse ma bénédiction, ainsi qu’à tous les vôtres, pour une bonne et douce année, dans tous les domaines.
On sait qu’il est deux manières d’interpréter le nom de Roch Hachana:
A) C’est le début de l’année, introduisant le temps profane, l’année chabbatique, le temps d’accomplir la Mitsva.
B) C’est aussi la tête de l’année, comme l’explique le Likouteï Torah, à la Parchat Tavo: "Roch Hachana est la tête et non le début de l’année car, tout comme la tête constitue la partie intellectuelle du corps, l’année possède également une tête qui est, en l’occurrence, Roch Hachana".
Ce qui vient d’être dit reçoit une application dans le service de D.ieu. On sait que l’intellect doit maîtriser le sentiment. La tête dirige tous les membres du corps et il en est de même pour l’état d’esprit d’un Juif, en ces jours redoutables, quand "l’étincelle est proche de la torche". Et, le verset Ye’hezkel 9, 1 souligne que Yom Kippour est également appelé Roch Hachana(2).
Ainsi, Roch Hachana peut conditionner le comportement de toute l’année, pour qu’il soit à la mesure de l’homme et de ses désirs.
Il est expliqué, dans une note du Likouteï Torah, faisant suite à la citation précédente et l’illuminant(3): "Ceci évoque le crâne, qui recouvre le cerveau et évoque la révélation de la Volonté céleste".
En d’autres termes, la tête que constitue Roch Hachana n’est pas liée à l’intellect et à la compréhension. En effet, celui qui n’agit pas tant qu’il n’a pas compris et ne fait rien s’il n’a pas compris ou, tout au moins, se met en position d’attente, contredit la dimension profonde de Roch Hachana, qui révèle la Volonté de D.ieu, "le crâne qui recouvre le cerveau".
On doit servir D.ieu en acceptant le joug de Sa royauté, qui est, du reste, un joug agréable. Et nos Sages disent, au traité Bera’hot 17a: "Notre volonté est de mettre en pratique Ta Volonté".
Combien plus en est-il ainsi cette année, le premier jour de Roch Hachana étant un Chabbat. C’est donc en ce jour que commence le compte de la nouvelle année. Et vous consulterez les commentaires de Rachi et des Tossafot sur le traité Mena’hot 100b, le Tsafnat Paanéa’h, du Rav Yossef Rozin, de Rogatchov, lois des fêtes 1, 22.
Durant le Chabbat, les actes profanes sont interdits et l’on doit se consacrer au service de D.ieu, à mettre Sa Volonté en pratique, selon le traité Chabbat 113a.
L’encouragement que peut apporter ce Roch Hachana est donc totalement différent. Il influence le reste de l’année avec plus de vigueur et accorde une large bénédiction.
Je conclus en vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année, de recevoir tout le bien. J’attends de vos bonnes nouvelles, matérielles et spirituelles
Rav Mena’hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(4),
* * *
Dans votre lettre, vous me demandez des instructions. Or, nos Sages ont déjà donné un principe général, commentant le verset Ichaya 57: "Tends ton pain à celui qui a faim et conduis dans ta maison ceux qui sont dénués de tout. Lorsque tu verras quelqu’un qui est dévêtu, tu le couvriras".
Il s’agit ici de celui qui est dépourvu de Mitsvot(5), qui est affamé du pain qu’est la Torah, à qui manque la protection d’une synagogue. Il est clair que celui qui ne ressent pas la faim est encore plus pauvre!
Puis, le verset se conclut par: "Ne te détourne pas de ta propre chair"(6). Il doit également en être ainsi et voici donc des instructions s’appliquant à l’ensemble de la vie humaine, énoncées dans un seul verset!
Notes
(1) Cette lettre a été envoyée à de nombreuses personnes. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(2) Ce jour est donc également une "tête", capable de diriger les "membres du corps" que sont les jours de l’année.
(3) Le terme hébraïque Héara signifie note ou illumination, selon qu’il est orthographié avec un Aïn ou avec un Alef.
(4) Du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.
(5) Qui sont comparées à des vêtements.
(6) A l’action envers les autres s’ajoute donc également l’effort envers soi-même.
26 Elloul 5709,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu,
le Rav I.(1),
Je vous salue et vous bénis,
A l’occasion de la nouvelle année, je vous adresse ma bénédiction, ainsi qu’à tous les vôtres, pour une bonne et douce année, dans tous les domaines.
On sait qu’il est deux manières d’interpréter le nom de Roch Hachana:
A) C’est le début de l’année, introduisant le temps profane, l’année chabbatique, le temps d’accomplir la Mitsva.
B) C’est aussi la tête de l’année, comme l’explique le Likouteï Torah, à la Parchat Tavo: "Roch Hachana est la tête et non le début de l’année car, tout comme la tête constitue la partie intellectuelle du corps, l’année possède également une tête qui est, en l’occurrence, Roch Hachana".
Ce qui vient d’être dit reçoit une application dans le service de D.ieu. On sait que l’intellect doit maîtriser le sentiment. La tête dirige tous les membres du corps et il en est de même pour l’état d’esprit d’un Juif, en ces jours redoutables, quand "l’étincelle est proche de la torche". Et, le verset Ye’hezkel 9, 1 souligne que Yom Kippour est également appelé Roch Hachana(2).
Ainsi, Roch Hachana peut conditionner le comportement de toute l’année, pour qu’il soit à la mesure de l’homme et de ses désirs.
Il est expliqué, dans une note du Likouteï Torah, faisant suite à la citation précédente et l’illuminant(3): "Ceci évoque le crâne, qui recouvre le cerveau et évoque la révélation de la Volonté céleste".
En d’autres termes, la tête que constitue Roch Hachana n’est pas liée à l’intellect et à la compréhension. En effet, celui qui n’agit pas tant qu’il n’a pas compris et ne fait rien s’il n’a pas compris ou, tout au moins, se met en position d’attente, contredit la dimension profonde de Roch Hachana, qui révèle la Volonté de D.ieu, "le crâne qui recouvre le cerveau".
On doit servir D.ieu en acceptant le joug de Sa royauté, qui est, du reste, un joug agréable. Et nos Sages disent, au traité Bera’hot 17a: "Notre volonté est de mettre en pratique Ta Volonté".
Combien plus en est-il ainsi cette année, le premier jour de Roch Hachana étant un Chabbat. C’est donc en ce jour que commence le compte de la nouvelle année. Et vous consulterez les commentaires de Rachi et des Tossafot sur le traité Mena’hot 100b, le Tsafnat Paanéa’h, du Rav Yossef Rozin, de Rogatchov, lois des fêtes 1, 22.
Durant le Chabbat, les actes profanes sont interdits et l’on doit se consacrer au service de D.ieu, à mettre Sa Volonté en pratique, selon le traité Chabbat 113a.
L’encouragement que peut apporter ce Roch Hachana est donc totalement différent. Il influence le reste de l’année avec plus de vigueur et accorde une large bénédiction.
Je conclus en vous souhaitant d’être inscrit et scellé pour une bonne année, de recevoir tout le bien. J’attends de vos bonnes nouvelles, matérielles et spirituelles
Rav Mena’hem Schneerson,
Directeur du comité exécutif(4),
* * *
Dans votre lettre, vous me demandez des instructions. Or, nos Sages ont déjà donné un principe général, commentant le verset Ichaya 57: "Tends ton pain à celui qui a faim et conduis dans ta maison ceux qui sont dénués de tout. Lorsque tu verras quelqu’un qui est dévêtu, tu le couvriras".
Il s’agit ici de celui qui est dépourvu de Mitsvot(5), qui est affamé du pain qu’est la Torah, à qui manque la protection d’une synagogue. Il est clair que celui qui ne ressent pas la faim est encore plus pauvre!
Puis, le verset se conclut par: "Ne te détourne pas de ta propre chair"(6). Il doit également en être ainsi et voici donc des instructions s’appliquant à l’ensemble de la vie humaine, énoncées dans un seul verset!
Notes
(1) Cette lettre a été envoyée à de nombreuses personnes. Voir, à ce propos, la lettre n°481.
(2) Ce jour est donc également une "tête", capable de diriger les "membres du corps" que sont les jours de l’année.
(3) Le terme hébraïque Héara signifie note ou illumination, selon qu’il est orthographié avec un Aïn ou avec un Alef.
(4) Du Merkaz Leïnyaneï ‘Hinou’h.
(5) Qui sont comparées à des vêtements.
(6) A l’action envers les autres s’ajoute donc également l’effort envers soi-même.