Lettre n° 5369

Par la grâce de D.ieu,
13 Nissan 5717,
Brooklyn,

Je vous salue et vous bénis,

Après une interruption, j’ai reçu votre lettre, dans laquelle vous me dites que l’on vous propose de vous marier, mais vous souhaitez poursuivre votre étude de la Torah et, pour cela, vous rendre dans une Yechiva qui se trouverait dans un autre endroit, afin d’y passer quelques temps. Pendant cette période, vous souhaitez ne pas vous marier et vous me demandez ce que j’en pense(1).

D’après les lois de l’étude de la Torah, de l’Admour Hazaken et surtout selon la coutume de la ville sainte de Jérusalem, que votre famille respecte sûrement, il ne semble pas bon de remettre à plus tard l’intérêt que vous devez manifester pour le mariage. En effet, une coutume est partie intégrante de la Torah. Bien entendu, la jeune fille qui vous sera proposée devra accepter, de tout son cœur, que vous poursuiviez vos études, dans la tranquillité, après le mariage. Nombreux sont ceux qui se marient de cette façon et ils connaissent ensuite la réussite.

Vous me dites que l’étude d’un célibataire n’est pas comparable à celle d’un homme marié. Vous consulterez, à ce sujet, les lois de l’étude de la Torah et, avant tout, la pratique concrète permet de se demander si ce changement est une amélioration ou une dégradation. En fait, ce changement s’explique du fait de l’adoption d’une pratique déplorable selon laquelle, après le mariage, on s’investit pleinement dans le commerce. En Terre Sainte et à Jérusalem, a été conservé l’usage judicieux qui était auparavant en vigueur, celui de poursuivre ses études après le mariage. Bien plus, les femmes elles-mêmes ont accepté qu’il en soit ainsi. Il n’est donc pas bon que vous introduisiez une dérogation à la règle, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Bien plus, pour ce qui vous concerne, je suis sûr qu’il sera positif de vous marier au plus vite. Que D.ieu vous accorde donc la réussite, conformément au verset : “ Une femme avisée est accordée par D.ieu ”. Ainsi, vous pourrez étudier, dans la pureté, la partie révélée de la Torah et la ‘Hassidout à la fois, dans la ville sainte de Jérusalem.

Vous participez sûrement à la diffusion des sources(2) et vous augmentez cette participation, de temps à autre. Cette pratique, en plus de son importance intrinsèque, est également propice pour susciter les bénédictions de D.ieu, en tout ce dont l’homme a besoin, en tout ce qui le concerne.

Avec ma bénédiction pour une fête de Pessa’h cachère et joyeuse,

Notes

(1) Voir la lettre précédente.
(2) De la ‘Hassidout.