Lettre n° 5424

Par la grâce de D.ieu,
4 Iyar 5717,
Brooklyn,

Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu
et se consacre aux besoins communautaires,
le Rav Chmouel Yossef(1),

Je vous salue et vous bénis,

Je fais réponse à votre lettre d’avant Pessa’h, dont l’acheminement a pris plus de temps. Vous m’y décrivez le résultat de vos actions.

Je suis surpris que vous vous interrogiez sur tout cela, après que nos saints maîtres aient affirmé : “ Un effort n’est jamais vain ”. Bien sûr, les résultats peuvent être bons, meilleurs, excellents, mais, en tout état de cause, il n’y a pas lieu d’être découragé ou déçu, s’ils sont bons et non meilleurs. Il est clair qu’il n’y a pas lieu de se demander s’il faut poursuivre son action ou bien l’interrompre, ce qu’à D.ieu ne plaise.

Vous me demandez si vous devez exercer des pressions sur telle personne afin qu’elle mette en pratique les Mitsvot ou bien si cela aura pour effet de l’effrayer, d’autant qu’il ne s’agit pas simplement, en l’occurrence, de manger cacher, mais bien d’adopter un standard plus élevé de Cacherout.

Il est clair que l’on ne peut pas émettre de règles immuables, en la matière. Tout dépend des traits de caractères de la personne concernée. On peut, à ce propos, tirer une leçon de la Hala’ha selon laquelle, dans certains domaines, il est préférable d’agir par inadvertance(2), alors que, dans d’autres, cela est exclu. A l’opposé, il est dit : “ tu feras des reproches ”, c’est-à-dire “ même cent fois ”, en allant jusqu’à la réprimande, conformément aux enseignements bien connus de nos Sages, dans ce domaine.

Comme vous me le demandez, je mentionnerai votre nom et celui de monsieur ‘Haïm Manosh, auquel D.ieu accordera longue vie, près du saint tombeau de mon beau-père, le Rabbi, dont le mérite nous protégera, afin que vous obteniez la satisfaction de vos besoins, en général et pour vous préparer à la fête de Chavouot, afin de recevoir la Torah avec joie et de manière profonde.

Bien plus, nous sommes dans la période de l’Omer et, de jour en jour, la lumière s’intensifie. C’est pour cela que, dans le compte, on dit “ deux jours ” et non “ deuxième jour ”. Or, cette dernière formule semble plus appropriée. En effet, la lumière du premier jour ne se retire pas. Elle reste présente le second jour et la lumière qui se révèle alors la renforce. Et, il en est ainsi jusqu’à la fin de l’Omer, de sorte que l’on a de plus en plus de lumière, jusqu’à ce que l’on entende, et l’on entend effectivement, la Voix qui émane des quatre points cardinaux, d’en haut et d’en bas, proclamant : “ Je suis l’Eternel ton D.ieu ”.

Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,

Notes

(1) Le Rav C. Y. Findrick, de Netanya. Voir, à son sujet, la lettre n°4754.
(2) En ne mettant pas en garde ceux qui, en tout état de cause, n’écouteraient pas ce qu’on leur dirait.
(3) “ C’est aujourd’hui deux jours de l’Omer ”.