Lettre n° 5521
Par la grâce de D.ieu,
17 Sivan 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Barou’h(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après un long silence, j’ai bien reçu votre lettre de ce dimanche, avec ce qui y était joint et qui vous est restitué ici, conformément à votre demande.
Vous me demandez mon avis et mes remarques(2). Sans entrer dans les détails de l’affaire, que vous exposerez sûrement à l’avocat, afin qu’il les examine et les rédige de telle sorte qu’ils correspondent à ce qu’il souhaite mettre en avant devant le juge, je préciserai qu’il est utile de formuler, tout d’abord, une remarque, d’ordre général, qui est la suivante. Il est nécessaire d’écarter complètement le second chapitre.
En la matière, mon avis est bien clair. Le premier chapitre fait état des avis de toutes les organisations rabbiniques orthodoxes. Or, toutes sont du même avis, concernant la question posée au second chapitre, comme cela est indiqué. Il est donc inutile de citer des preuves pour étayer leur avis. Plus important encore, ces preuves pourrait causer du tort et l’on peut bien comprendre pourquoi il en serait ainsi.
L’autre partie peut discuter chacune de ces preuves. Et, même si elle ne peut les réfuter, elle s’efforcera de démontrer le contraire. Comme vous le savez, “ les portes des explications n’ont pas été refermées ”. Plus important encore, si l’on cite une preuve pour confirmer l’autorité des organisations rabbiniques, il en résulte deux points :
A) la décision hala’hique ne se suffit pas à elle-même et elle doit encore être complétée,
B) celui qui siège au tribunal a compétence pour déterminer si l’association des Rabbanim a raison. Or, le juge lui-même ne pense pas avoir ce pouvoir et, avant tout, le Choul’han Arou’h interdit de procéder de la sorte, en interrogeant un non Juif ou même un Juif qui ne serait pas compétent, en lui demandant de confirmer la décision du Rav. Telle est la manière d’agir de ceux qui appartiennent aux mouvements conservative ou réformé !
A la place du second chapitre, il est préférable de citer précisément les dates de la décision rendue par l’association des Rabbanim, si possible d’en produire un original, avec une traduction anglaise, de montrer qu’il n’est pas d’autres organisations rabbiniques orthodoxes que celles qui sont citées dans ce chapitre, d’établir un lien avec le point fondamental que l’avocat doit mettre en exergue, le fait qu’une synagogue orthodoxe se doit de mettre en pratique une décision des rabbins orthodoxes. A l’opposé, elle n’est pas tenue d’appliquer celle des prêtres, même si ceux-ci sont des hommes de foi. Les réformés, par contre, refusent la Torah de Moché et ils n’en proposent pas une autre, à la place. De fait, les non Juifs reconnaissent également que la Torah est celle qui émane du ciel.
Je suis satisfait que vous citiez, à l’appui de votre propos, l’image selon laquelle “ il sera fait d’un seul bloc ”(3), ce qui veut bien dire que vous engagez votre responsabilité. Vous citez les versets relatifs aux cymbales et au Chandelier. Les premières servaient à Moché, notre maître, qui reçut la Torah sur le Sinaï, pour réunir les enfants d’Israël. Le Chandelier apportait la clarté, grâce à l’huile sacrée, non seulement dans le Temple, mais aussi, comme le disent nos Sages, dans le monde entier. Vous devez comprendre ce que cela veut dire. Il faut mettre en pratique tout ce qui vient de sa bouche et cesser de dire que cela ne vous concerne pas. Engagez-vous à prendre ces cymbales et ce Chandelier, à poursuivre votre effort jusqu’à parvenir au résultat final.
Puisse Celui Qui donne la Torah, Torah de Vérité, Qui dirige le monde, en tout endroit et à chaque époque, faire en sorte que cela soit plus facile que ce que vous imaginez, que vous ayez une immense réussite.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav B. Levitin, de Monts Calmes. Voir, à son sujet, la lettre n°4843.
(2) Sur le procès fait au destinataire de cette lettre pour avoir placé, dans la synagogue, une séparation entre les hommes et les femmes. Voir, à ce sujet, la lettre n°4843.
(3) Le Chandelier, par Aharon.
17 Sivan 5717,
Brooklyn,
Au distingué ‘Hassid qui craint D.ieu et se consacre
aux besoins communautaires, le Rav Barou’h(1),
Je vous salue et vous bénis,
Après un long silence, j’ai bien reçu votre lettre de ce dimanche, avec ce qui y était joint et qui vous est restitué ici, conformément à votre demande.
Vous me demandez mon avis et mes remarques(2). Sans entrer dans les détails de l’affaire, que vous exposerez sûrement à l’avocat, afin qu’il les examine et les rédige de telle sorte qu’ils correspondent à ce qu’il souhaite mettre en avant devant le juge, je préciserai qu’il est utile de formuler, tout d’abord, une remarque, d’ordre général, qui est la suivante. Il est nécessaire d’écarter complètement le second chapitre.
En la matière, mon avis est bien clair. Le premier chapitre fait état des avis de toutes les organisations rabbiniques orthodoxes. Or, toutes sont du même avis, concernant la question posée au second chapitre, comme cela est indiqué. Il est donc inutile de citer des preuves pour étayer leur avis. Plus important encore, ces preuves pourrait causer du tort et l’on peut bien comprendre pourquoi il en serait ainsi.
L’autre partie peut discuter chacune de ces preuves. Et, même si elle ne peut les réfuter, elle s’efforcera de démontrer le contraire. Comme vous le savez, “ les portes des explications n’ont pas été refermées ”. Plus important encore, si l’on cite une preuve pour confirmer l’autorité des organisations rabbiniques, il en résulte deux points :
A) la décision hala’hique ne se suffit pas à elle-même et elle doit encore être complétée,
B) celui qui siège au tribunal a compétence pour déterminer si l’association des Rabbanim a raison. Or, le juge lui-même ne pense pas avoir ce pouvoir et, avant tout, le Choul’han Arou’h interdit de procéder de la sorte, en interrogeant un non Juif ou même un Juif qui ne serait pas compétent, en lui demandant de confirmer la décision du Rav. Telle est la manière d’agir de ceux qui appartiennent aux mouvements conservative ou réformé !
A la place du second chapitre, il est préférable de citer précisément les dates de la décision rendue par l’association des Rabbanim, si possible d’en produire un original, avec une traduction anglaise, de montrer qu’il n’est pas d’autres organisations rabbiniques orthodoxes que celles qui sont citées dans ce chapitre, d’établir un lien avec le point fondamental que l’avocat doit mettre en exergue, le fait qu’une synagogue orthodoxe se doit de mettre en pratique une décision des rabbins orthodoxes. A l’opposé, elle n’est pas tenue d’appliquer celle des prêtres, même si ceux-ci sont des hommes de foi. Les réformés, par contre, refusent la Torah de Moché et ils n’en proposent pas une autre, à la place. De fait, les non Juifs reconnaissent également que la Torah est celle qui émane du ciel.
Je suis satisfait que vous citiez, à l’appui de votre propos, l’image selon laquelle “ il sera fait d’un seul bloc ”(3), ce qui veut bien dire que vous engagez votre responsabilité. Vous citez les versets relatifs aux cymbales et au Chandelier. Les premières servaient à Moché, notre maître, qui reçut la Torah sur le Sinaï, pour réunir les enfants d’Israël. Le Chandelier apportait la clarté, grâce à l’huile sacrée, non seulement dans le Temple, mais aussi, comme le disent nos Sages, dans le monde entier. Vous devez comprendre ce que cela veut dire. Il faut mettre en pratique tout ce qui vient de sa bouche et cesser de dire que cela ne vous concerne pas. Engagez-vous à prendre ces cymbales et ce Chandelier, à poursuivre votre effort jusqu’à parvenir au résultat final.
Puisse Celui Qui donne la Torah, Torah de Vérité, Qui dirige le monde, en tout endroit et à chaque époque, faire en sorte que cela soit plus facile que ce que vous imaginez, que vous ayez une immense réussite.
Avec ma bénédiction pour donner de bonnes nouvelles,
Notes
(1) Le Rav B. Levitin, de Monts Calmes. Voir, à son sujet, la lettre n°4843.
(2) Sur le procès fait au destinataire de cette lettre pour avoir placé, dans la synagogue, une séparation entre les hommes et les femmes. Voir, à ce sujet, la lettre n°4843.
(3) Le Chandelier, par Aharon.